12 novembre, 2012

Elections Américaines, Monnaies et Politique d’Investissement.

Comme de nombreux lecteurs me le font remarquer, je me suis trompé: le Président Obama a été réélu.

Se tromper est tout à fait humain et n’est pas bien grave, ne pas reconnaitre son erreur par contre est impardonnable. Pour rétablir une crédibilité dont je ne doute pas qu’elle soit fortement entamée, il me faut essayer d’analyser pourquoi et ou je me suis égaré et là, la réponse est toute simple.

J’avais fait l’analyse que la popularité du Président sortant était en chute libre, ce qui a été confirmé par les faits. Obama a obtenu 10 millions de voix de moins qu’en 2008, le nombre de ses électeurs baissant de 14% d’une élection à  l’autre, c’est a dire beaucoup plus que ce que Carter avait enregistré comme baisse en 1980. Pour être élu, il aurait suffi à Mitt Romney de faire autant de voix que le candidat Républicain  (Mc Cain) en 2008, c’est à dire à peu prés 70 millions de votes.

Et  c’est là ou je me suis trompé. Romney a fait 2 millions de voix de moins que McCain quatre ans plus tôt. Cinq millions d’électeurs « blancs » de la classe moyenne n’ont pas été voté…Ce n’est donc pas Obama qui a gagné, c’est Romney qui a perdu. J’ai très mal mesuré l’antipathie que cet homme, pourtant très honorable, inspirait  à l’électeur Républicain de base et aucun sondage n’a indiqué ce désenchantement. D’ou mon erreur…

Ce point étant éclairci, il me faut continuer à avancer et essayer de réfléchir à ce que la réélection du Président sortant veut dire pour l’économie mondiale et là les choses semblent claires. Les citoyens US ont  clairement voté pour un accroissement du rôle de l’Etat, ce qui change beaucoup de choses et pas simplement pour les USA.

Donc

  • Les impôts vont monter aux USA, ou la chasse aux riches semble bien engagée.
  • Les règlementations de toute nature vont continuer  à exploser à la hausse, sans aucun frein.
  • Les dépenses de l’Etat ne vont pas baisser, mais monter puisque la mise en œuvre du nouveau programme de sécurité sociale pour tous va les faire exploser.
  • Le cout du travail va lui aussi monter, en raison de cette réforme, ce qui va faire repartir chômage et déficit budgétaire à la hausse.
  • Hausse des impôts, hausse des réglementations,  hausse du cout du travail, hausse des dépenses de l’Etat, hausse du déficit,  tout cela va amener  à une baisse de la rentabilité des affaires aux USA et quelque temps après à une récession, comme à chaque fois. (C’est ce que les Français, qui pour une fois sont en avance sur les Américains sont en train de découvrir avec horreur).
  • Monsieur Bernanke va conserver son poste à la Banque centrale et continuer à suivre une politique de taux d’intérêts réels négatifs, désastreuse pour la croissance et pour l’épargnant.
  • Pour lutter contre cette récession et pour maintenir la « compétitivité internationale »‘ des Etats Unis, la Fed fera tout son possible pour faire baisser le taux de change de la monnaie US, ce qui risque de créer, à terme, une « crise de liquidité internationale » en vertu des mécanismes que j’ai souvent décrit dans le passé (voir les articles a ce sujet).

 

La monnaie US dans ces conditions devient éminemment suspecte, en dépit de sa sous évaluation actuelle, et il est urgent de vendre le Dollar et tous les placements en revenu fixe libellés dans cette monnaie.

Ceci pour moi correspond à un vrai bouleversement de la stratégie que je préconise depuis longtemps, mais peut se faire sans trop de dégâts dans la mesure ou le Dollar est proche de ses plus hauts et ou les taux US sont aux plus bas. Je crois très sincèrement qu’une position obligataire aux USA ne diversifie en effet  plus du tout un portefeuille.

 En ce qui concerne les actions, il faut sortir des « cycliques »,  des financières et de tout qui dépend de la consommation intérieure aux USA ou en Europe, et ne conserver que les valeurs ayant des positions importantes  en dehors de ces deux zones,  du style multinationales à forte valeur ajoutée intellectuelle et structurellement en cash flow positifs.

 

Le fait que la monnaie US devienne suspecte va amener de nombreux investisseurs à se tourner à  nouveau vers l’or, ce qui sera le signe que hélas, quelque chose ne tourne pas rond. Je n’aime pas l’or, comme les lecteurs le savent, mais compte tenu de ce qui nous attend, on peut penser que le métal jaune sera utile à diversifier un portefeuille.

Si le Dollar US se met à baisser pendant que l’économie mondiale ralentit, cela va rendre la vie impossible à un certain nombre de pays Européens qui souffrent déjà d’un manque certain de compétitivité. (France) De ce fait, la récession dans le Sud de l’Europe va s’aggraver et les tensions à l’intérieur de l’Euro repartir de plus belle.

Compte tenu de ces risques, avoir des obligations de la zone Euro devient un pari que je ne suis pas prêt à prendre quand bien même elles seraient en Allemagne.La seule chose à détenir en Europe et aux USA, c’est les actions des sociétés qui ont aussi peu que possible à voir avec le vieux continent et les USA.Mais ou donc dois je me refugier va me dire le lecteur quelque peu alarmé – à juste titre- par les considérations précédentes…

La réponse est simple: en Asie.

La Chine a compris que de grandes difficultés se préparaient en Europe ou aux USA. Le Gouvernement Chinois sait qu’il ne peut plus compter sur une croissance tirée par les exportations Chinoises vers les USA ou l’Europe comme il l’a fait depuis vingt ans. (Voir mes articles précédents sur la Chine)

 

Cette perception amène fort naturellement les autorités de l’Empire du Milieu à mener une triple action visant  à:

  1. Remplacer la demande externe par la demande interne et pour ce faire elles déréglementent aussi vite que possible tous les secteurs proches du consommateur en Chine, depuis les activités financières en passant par la santé, la distribution ou la logistique. Toutes ces activités sont extraordinairement consommatrices de logiciels et d’intelligence artificielle et les principaux fournisseurs seront des « sociétés de la connaissance » cotées aux USA ou en Europe, mais le bénéfice de ces investissements ira d’abord au consommateur Chinois.
  2. Aider dans la mesure du possible tous les pays autour de la Chine  (Myanmar, Cambodge, Laos, Mongolie, Indonésie,  etc..) à effectuer les investissements d’infrastructure qui les relieront à la Chine et les uns aux autres et qui permettront au commerce inter-Asiatique de se développer avec vigueur, le cas échéant en finançant ces dits investissements, ce qui soutiendra le niveau d’activité en Chine.
  3. Internationaliser le Renminbi et en faire la monnaie de règlement et de réserve pour le commerce inter-asiatique et entre l’Asie et l’Afrique.  Pour que cet effort soit crédible, il faut que la monnaie Chinoise soit structurellement forte de façon à ce que les autres pays acceptent de la mettre dans leurs réserves de change. Pour cela, il  a fallu développer d’urgence un marché obligataire en Renminbi pour que des réserves soient disponibles.  Depuis trois ans la Chine s’attache à développer ce marché à Hong-Kong sous le nom de Dim Sum Bonds  ou l’offre d’obligations a été abondante et de qualité. Par exemple, une obligation à trois ans émise par Ford aux USA a un rendement de 2 % en Dollar US. La même société  a  garanti une  obligation en Renminbi  à trois ans  également offrant un rendement de 4 %.  4 % dans une bonne monnaie contre 2 % dans une mauvaise, à mon avis, il n’y a pas photo.

 Pour me résumer:

Les Etats-Unis et l’Europe sont en train de manipuler leurs monnaies dans tous les sens en espérant qu’en cassant le thermomètre, tout s’arrangera. Ils manipulent donc allégrement taux d’intérêt et taux de change. Comme ces deux prix déterminent TOUS les prix dans un système économique, nous n’avons plus de prix de marché pour RIEN et nous sommes de fait de retour en Union Soviétique.

Cela veut dire que notre système économique marche à l’aveugle, sans boussole et sans point de repère et que donc il ne peut connaitre aucune croissance. Les électeurs de leur coté votent avec beaucoup de constance pour ceux qui leur expliquent que le Père Noel existe et qu’il n’est pas utile de faire des efforts puisqu’il suffit  d’emprunter à la banque centrale qui imprimera ce qui sera nécessaire ou d’aller l’argent qui manque chez ceux qui en ont  » les riches ».

L’impression est  donc donnée à tous les investisseurs – à tort surement- que le choix de ces gouvernements en difficultés sera soit celui de la faillite et du non remboursement, soit celui de l’inflation, soit enfin une taxation confiscatoire de ceux qui auraient eu la mauvaise idée d’épargner ou de gagner de l’argent. N’excluons pas, dans un excès d’optimisme  que les trois ne soient tentés à  la fois ici ou là…

 

En Asie,  pendant ce temps et sous la conduite de la Chine, on assiste  à la démarche exactement inverse.

La Chine qui depuis toujours manipulait sa monnaie comme personne et suivait une politique « mercantiliste » est en train de libérer aussi vite qu’elle le peut son système financier et s’ouvre à de toutes nouvelles dérèglementations, entrainant avec elle toute l’Asie.Le gouvernement Chinois est en train de dire à qui veut l’entendre que le Renminbi va être le nouveau DM, que les obligations en Renminbi sont cotées sur une place financière offrant toutes les garanties juridiques du Droit Anglais et elle donne pour preuve de sa vertu toute nouvelle le fait que malgré les difficultés des derniers mois , elle n’a pas « relancé » son économie tant elle veut montrer qu’entre son économie et sa monnaie, à partir de maintenant, elle choisira toujours  la monnaie, comme le faisait la Bundesbank autrefois.

Dans un monde idéal, il faudrait donc avoir toutes ses obligations en Renminbi (1/3 du portefeuille?) puisque c’est la devise d’un pays qui va à toute allure vers des prix de marché pour sa monnaie,  alors que partout ailleurs le chemin inverse est en train d’être pris. Les obligations en Renminbi sont sans doute le meilleur outil de diversification d’un portefeuille aujourd’hui.

Il faudrait avoir un deuxième tiers dans les actions de sociétés travaillant à l’ouverture et à la déréglementation de la Chine et de ses voisins  du style grandes banques à HK ou à Singapour, compagnies d’assurance, lignes aériennes et sociétés gérant des hôtels ou des hôpitaux, immobilier à Hong-Kong et à Singapour.

Enfin le dernier tiers doit être dans les sociétés cotées aux USA, en Europe ou en Asie et ayant une très fort quotient intellectuel » du style IBM, Air Liquide, Schneider, SAP, Samsung etc.

 

Détenir un portefeuille ainsi constitué  devrait réduire la volatilité des postions individuelles, offrir un rendement immédiat tout à fait satisfaisant, préserver l’avenir et surtout permettre de passer sans trop d’encombre la période difficile que semble devoir traverser dans les mois et les années à venir les Etats-Unis et l’Europe.

 

C.G 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

53 Commentaires

Répondre à Tk

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Gilles Hector

    21 novembre 2012

    @ Charles Gave
    Quand vous citez les sociétés de la connaissance, vous mettez en avant IBM et SAP. Quelque chose me dit que pour IBM, vous pensez à la partie éditeur de logiciel et non société de services (comme pour SAP qui est un quasi pur éditeur).
    Or que pensez vous des sociétés de service bien gérées comme Accenture par exemple : cyclique certes même très cyclique, mais aussi cash flow structurellement positif, acteur pur de la connaissance ?

    Répondre
  • Thomz

    19 novembre 2012

    Si, si, j’avais compris… L’analogie n’en reste pas moins fort mediocre – l’auteur nous avait habitue a plus de virtuosite, n’en deplaise au fan-club.

    La situation est cocasse: alors que les riches chinois « prennent leurs jambes » et evacuent leurs actifs vers les pays occidentaux, ces memes occidentaux parlent de « prendre leurs jambes » et de s’enfuir vers le paradis communiste chinois; pays dont le gouvernement, c’est certain, a beaucoup a nous apprendre en terme de stabilite monetaire, d’etat de droit et d’ethique des affaires.

    @idllibertes: (1) syntaxe et orthographe douteuses rendent vos propos inintelligibles. (2) vous etes un penseur libre ou une groupie en quete d’un autographe?

    Répondre
    • idlibertes

      19 novembre 2012

      Cher Thomz,

      Bah, la révocation de l’Edit de Nantes et le flux migratoire protestant qui s’en suivit parle souvent moins aux lecteurs. Et puis, c’est à hauteur de l’irritation de l’auteur qu’il faut voir cela.

      @Thomz I see, we have a grammar nazi. lol

    • Gilles Hector

      21 novembre 2012

      @IDlibertés : Laissez laissez … Thomz s’attaque à la forme refusant le fond, on se demande bien pourquoi.

  • Emmanuel dVdH

    18 novembre 2012

    En effet, le propos semblait être : face à une menace, plus vite on part pour l’éviter, mieux on se porte. Après, partir implique des renoncements (familiaux par exemple) qui ne sont pas tous évidents…

    Une des limites du miracle chinois semble être le flot de contestations internes (étouffées par les media mais bien réelles) dont le pays souffre de plus en plus. Dans quelle mesure la Chine ne devra-t-elle pas lâcher du lest sur ses aspects sociétaires ? La société chinoise prend de plus en plus conscience d’elle-même me semble-t-il. Cela se manifeste par une augmentation de la demande pour des services sociaux. Comment ce besoin sera-t-il résolu : par des moyens privés ou publics ? Et donc comment sera-t-il financé : financement par les agents économiques (donc baisse de la capacité de consommation sur le panier moyen des ménages et donc mise à mal de la demande interne sensée soulager la baisse de la demande externe)… la réponse semble d’importance pour la suite des événements.

    Je lis avec bonheur vos analyses M. Gave. Ne vous excusez de rien. Comme dit plus haut, vous n’êtes aucunement responsable du comportement du peuple américain.

    Quand en revanche on verra des énarques s’excuser ou des responsables politiques reconnaître leurs erreurs…

    Répondre
  • idlibertes

    17 novembre 2012

    Cher Monsieur (Thomz), Excusez-moi vous n’avez visiblement pas du tout compris l’analogisme. CG ne comparait ABSOLUMENT Pas obama à feu le regime nazi. Si vous prenez la peine de comprendre, le propos, maché va ainsi: il y a deux sortes d’acteurs sur les marchés, ceux qui ont des jambes et les autres.

    Allemagne nazi= ceux qui avaient des jambes sont partis.
    Obama= risque; à nouveau mais risque different et rien à voir sur le fond mais la solution reste identique: achetez vous des jambes. Pour une raison qui m’échappe vous avez appliqué la syllogisme du raisonnement à la partie non utilisable. Donc HS :-).

    Le paralléle etait sur ceux qui ont des jambes par sur l’origine de la course ( étude du régime l’ayant induit).

    Cdlmt

    Idl

    Répondre
  • Thomz

    16 novembre 2012

    Incisif et excessif. Du Gave comme on l’aime quoi!

    Drôle d’article ceci dit; la déception, le coup de l’émotion peut-être?

    En vrac,

    (1) Un libéral qui encense une oligarchie communiste, c’est très fort!

    (2) Tous les états a toutes les époques ont manipulé les monnnaies. Bernbanke/Obama font des choix discutables, certes; la vraie question est: ont-t-il un quelconque choix? Qui, à part eux, connait le montant exact des pertes astronomiques à monétiser?

    (3) La situation actuelle du dollar ne rappelle-t-elle pas la fin des années 70? Cout de l’énergie, inflation, bulle de l’or, etc.

    (4) La situation actuelle de la Chine ne rappelle t telle pas celle du Japon des années 80? Meme opacité du système bancaire, meme connexions troubles
    avec l’état, même bulle immbolière, même certitudes, etc.

    (5) Le dollar s’est deprecié sans cesse depuis un siècle, cela n’a pas empeché un environnement d’investissement favorable (même le plus favorable de toute l’histoire humaine) sur cette même durée.

    Bon, vous étiez meilleur quand vous étiez original Mr Gave.

    Revenez-nous vite.

    Répondre
    • Charles Gave

      17 novembre 2012

      Cher lecteur
      Je ne le crois pas et je ne pense pas que si je m’etais laisse aller a mes emotions, j’aurais survecu bien longtemps dans le monde de la Finance
      En fait, je crois profondement que ces dernieres elections aux USA changent beaucoup de choses et qu’elles marquent un vrai tournant historique
      D’ou ma reaction un peu violente
      En 1934, il y avait deux sortes de Juifs en Allemagne.
      Les pessimsites, qui sont partis et les optimistes qui ont tous ete assassines
      Quand les evenements changent, il vaut mieux etre le premier a bouger que le dernier, au risque de se tromper et de revenir peu apres, ce ui n’est pas bien grave, en faisant amende honorable le cas echeant, ce qui est encore moins grave
      Amicalament
      cg

    • Thomz

      17 novembre 2012

      Cher CG,

      La domination séculaire de l’homme blanc sur la société s’érode peu à peu. C’est effectivement un tournant historique.

      Mais comparer la réélection d’Obama avec l’accession des nazis au pouvoir au début des années 30? Vous versez dans la caricature!

      Vous savez bien qu’en politique il y a les idées, et les réalités; on peut penser le mal qu’on veut d’Obama, mais c’est un pragmatique – vous qui portez haut les couleurs du libéralisme, vous savez comme le monde n’a pas besoin d’un idéologue de plus.

      Tant qu’elle se ré-inventera et monopolisera l’innovation scientifique, l’Amérique ne sera pas finie.

      La Chine, par contre….. Il suffit d’une étincelle, et ca fera psssshiiitttt…. Et je ne donne pas cher des capitaux étrangers lorsque cela arrivera.

      Mais dans l’URSS de 1985 tout allait très bien aussi…..

  • YJC

    16 novembre 2012

    Monsieur Gave,

    un gestionnaire de fonds m’a rappelé hier que la dette française est aux mains de fonds d’investissements anglo-saxons et orientaux pour plus de 60%.

    Ma question : qu’attendent ces fonds pour attaquer cette dette française ? Et faire redescendre (sur terre) tous ces faux prix qui pourrissent la vie de tout le monde de bas en haut de la pyramide.

    Concrètement, se loger et monter une entreprise en France devient impossible !

    L’économie réelle ne repartira pas tant que l’entrepreneur et l’investisseur seront soit étranglé soit effrayé selon la situation.

    Pour ce qui est de l’entrepreneur en France, il est étranglé d’un côté par un « état obèse » (dixit vous-même) certes, et de l’autre de faux prix basés sur de l’argent non gagné (dixit vous-même et JPChevallier) à hauteur de 5 à 6 000 milliards d’euros.

    Bien à vous.

    Répondre
  • Main

    16 novembre 2012

    La crainte est de voir l’ analyse la plus rationnelle , la plus rigoureuse de Charles Gave devenir inappropriée, sinon comment expliquer les taux d’ intérêt de plus en plus bas auxquels emprunte l’ état français?
    Les investisseurs internationaux sont ils dans le déni du réel eux aussi?
    N’ est ce ainsi que se préparent les conditions propices aux grands conflits mondiaux seuls capables de supprimer les problèmes qu’ on fut trop lâche pour résoudre?

    Répondre
    • Charles Gave

      17 novembre 2012

      Cher lecteur
      Devant la folie generalisee, tout le monde se precipite sur le Franc Suisse
      Les Suisses se retriouvent avec des reserves de change gigantesques
      Comme la Suisse a un deficit de ses comptes courants avec la France en raison des travailleurs frontaliers, les Suiises achetent des obligations de l’Etat Francais
      Ca ne durera qu’un temps
      Amicalement
      CF

  • Zebulon1962

    15 novembre 2012

    Bonjour M. GAVE,

    Je découvre vos Écrits par l’Intermédiaire de Madame WAPLER qui apprécie vos Opinions et Idées.

    Question sur une Phrase lue plus haut au Sujet du Candidat républicain :

    « J’ai très mal mesuré l’antipathie que cet homme, pourtant très honorable, « inspirait à l’électeur Républicain de base et aucun sondage n’a indiqué ce « désenchantement. D’ou mon erreur… »

    En quoi Mitt ROMNEY est-il très honorable et l’est-il plus que Barack OBAMA ?

    Merci par Avance d’une éventuelle Réponse.

    Répondre
    • idlibertes

      16 novembre 2012

      Cher Monsieur,

      C’est drôle. En quoi dire de mitt romney qu’il serait » très honorable » induierait t-il que obama le serait moins?
      Ce ne sont pas des valves contraires. Dans un monde idéal, on pourrait même imaginer que les deux candidats à une telle fonction soit tous les deux des hommes de biens. La différence résidant dans les idées. Utopie?

      Amicalement,

      Idl

  • Fier d'être lorrain

    14 novembre 2012

    Merci Mr Gave pour tous vos articles et livres que je lis avec attention depuis des années.

    Quelles anticipations peut-on en déduire pour la monnaie polonaise. Sera-t-elle obligée de dévaluer pour rester compétitive vis-à-vis de sa grande voisine allemande ? Ou bien le zloty peut s’apprécier et ainsi les le polonais viendront faire leurs emplettes d’entreprises en Europe ?

    Répondre
  • JBR

    13 novembre 2012

    Je ne comprends pas pourquoi vous dites que le dollar est proche de ses plus hauts. Par rapport à l’euro, il est plutôt proche de son plus bas …

    Répondre
    • Charles Gave

      14 novembre 2012

      Cher JBR, l’euro est un faux prix.LE faux prix par excellence.

      CG

  • BA

    13 novembre 2012

    Lors de sa conférence de presse, François Hollande devra donner le chiffre exact de la facture grecque pour les contribuables français.

    Lors de sa conférence de presse, François Hollande devra dire aux Français combien de dizaines de milliards d’euros ils vont devoir payer pour le deuxième défaut de paiement de la Grèce.

    Dette publique de la Grèce :

    2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d’euros de dettes.

    2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    Répondre
    • Nicolas

      15 novembre 2012

      Il est normal que la dette grecque / PIB augmente, c’est un effet mathématique de la « désempruntisation ».

      Vous même, si vous avez 50 de revenue, 50 de dette, et que vous emprunter 50, votre dette est de 50%.

      Si vous n’empruntez pas, votre dette est de 100%

      Arrêter d’emprunter fait donc augmenter la dette relativement.

  • BA

    13 novembre 2012

    Lors de sa conférence de presse, François Hollande devra donner le chiffre exact de la facture grecque pour les contribuables français.

    Lors de sa conférence de presse, François Hollande devra dire aux Français combien de dizaines de milliards d’euros ils vont devoir payer pour le deuxième défaut de paiement de la Grèce.

    Mardi 7 août 2012 :

    France : le Parlement s’inquiète de l’accumulation des engagements pris pour soutenir la Grèce.

    Dans son rapport, le député Christian Paul (PS) chiffre à 50,8 milliards d’euros les prêts à la Grèce devant être garantis par la France dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière.

    Vendredi 2 novembre 2012 :

    Or le niveau de la dette grecque n’est pas viable et l’hypothèse d’arriver à un taux d’endettement de 120 % du PIB en 2020 ne semble pas atteignable. Dans son projet de budget, le gouvernement estime le niveau de la dette à 189 % pour 2013 et à 220,4 % pour 2016.

    Dette publique de la Grèce :

    2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d’euros de dettes.

    2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    Répondre
  • lrf

    13 novembre 2012

    Les Américains sont encore lucides, refuser d’avoir un président Mormon me semble une excellente réaction et démontre que tout n’est pas perdu. Nous n’avons pas besoin de dogme mais de flexibilité, Monsieur Obama retournera sa chemise bien vite, comme le devront faire et le font les Monsieurs Hollande d’Europe. Monsieur Gave vous me semble trop négatif, l’étendue du désastre est maintenant visible pour tous. Une autre correction de 20 % (déjà commencée)sur les marches suffira a retourner la situation. Vous semblez jeter le gant, est-ce le moment de faire le contraire? Apres tout, les Américains ont du pétrole, du maïs, et des idées, L’Europe a peu de tout.
    Votre allocation de capitale doit prendre en compte ceci.
    Bien a vous.

    Répondre
  • BG

    13 novembre 2012

    Bonjour Monsieur,
    Merci pour cette analyse.
    Il y a une zone économique dont vous ne parlez (presque) jamais : c’est l’Amérique du Sud.
    Est-ce parce que les Amériques ont une communauté de destin avec l’Amérique ?

    Répondre
    • idlibertes

      13 novembre 2012

      Cher Monsieur,

      Historiquement, pas forcement.Ce sont des destinées séparées.
      Idl

    • Charles Gave

      17 novembre 2012

      Cher lecteur
      Pour l’Amerique Latine, mon incompetence ne le dspute qu’a mon ignorance
      D’ou mon silence…
      Amicalement
      CG

  • vieux dinosaure

    13 novembre 2012

    Merci pour cette analyse, un peu pessimiste. Peut etre c’est l’effet a chaud de la deception… Mais bon, la baisse du Dollar sera graduelle, et les problemes de l »Euro vont le supporter durant un temps.

    question 1 : est ce que le Sterling est une alternative viable au Dollar et a l’Euro ? ( Cameron a l’air de prendre des decisions courageuses).

    Question 2 : Quelles sont les divises des marches emergents que vous conseillerez en plus du CNY ?
    RUB ? BRL ? sont ils des candidats possibles ?

    Merci encore , et meilleures salutations.

    Répondre
  • jepirad

    13 novembre 2012

    On peut se tromper sur un pronostic, rien de grave. Mais depuis le début de la camagne, on sentait bien que le M. Romney n’était pas la la hauteur et certainement mal conseillé. Il a définitivement perdu quand il a dit ne pas « rouler » pour tous les américains.
    D’une manière plus générale, dans tout système démocratique et le creusement de l’écart entre les riches et les autres (pareto 80/20), on peut se demander si demain tous les pays démocratiques ne seront pas dirigés par la sociale démocratie, donc plutôt à gauche.

    Répondre
  • dede

    13 novembre 2012

    Pour ma part, j’aime bien le HKD qui permet une exposition indirecte a l’USD mais qui, en cas de catastrophe monetaire aux US, pourrait s’accrocher au RMB…

    Tout ceci n’est pas jojo et les actifs que vous mentionnez me paraissent tous tres chers (ce qui est rare est cher, or des actifs de qualite, en ce moment, il n’y en a pas tripette). Le probleme du Dim Sum Bond, c’est que le marche primaire est encore peu mature (beaucoup d’immobilier un peu risque) et que le marche secondaire est encore peu developpe, mais bien entendu, ca va venir.

    Enfin, comme il vaut mieux en rire que d’en pleurer, je vous laisse sur une blague lue hier sur ZeroHedge :

    Ben Bernanke walks into a restaurant and orders a pizza. The waiter asks him if he’d like his pizza sliced into 6 slices or 8. Bernanke replies « 8 slices please. I’m really hungry ».

    Répondre
  • franco

    13 novembre 2012

    La tache ne va pas etre simple pour la Chine me semble t-il, meme si elle dispose d’un gros reservoir de main d’oeuvre. Car elle a surinvestit massivement notamment en subventionnant également massivement. Des dépenses astronomiques dans des infrastructures des projets immobiliers abandonné en cours de route ou encore poussant des sociétés à vendre à perte (panneaux solaires par ex) pour augmenter leurs ventes à l’ exportation
    En tout cas, la Chine, pour réussir un atterissage en douceur alors que la crise qui ne va faire surement qu’ empirer au usa et en europe mettant à mal son marché à l’exportation , va devoir s’atteler à résoudre ses problemes financiers car les banques ont été poussé à financer des projets immobiliers douteux, mais les banques chinoises ont malgres tout je crois suffisamment de fond propres et ont fait assez de profits pour provisionner ses futurs pertes esperons le !!!!
    Je suis bien sur d’accord avec tous ce qui est dit tant cela semble faire preuve de bon sens.
    Merci à Charles gave pour l’article.

    Répondre
  • reporting

    12 novembre 2012

    devraient être virés. Désolé.

    Répondre
  • reporting

    12 novembre 2012

    sortir de l’Ue qui ne sert à rien sauf à permettre d’être député (par ici la bonne soupe des euros) et de l’euro. Etonnant que seul F Asselineau (hec énarque ) nous informe des mécanismes de l’euro et des articles du TFUE. La plupart des députés me font vomir. Van poypoy et Baroso devrait être viré.

    Répondre
    • Nicolas

      15 novembre 2012

      « sortir de l’Ue qui ne sert à rien sauf à permettre d’être député (par ici la bonne soupe des euros) et de l’euro.  »

      Comme l’Euro, c’est le Deutschmark, je me demande si vous avez bien pris la mesure du fait que sortir de l’Euro ferait plonger notre monnaie, explosant donc notre dette -et laminant le niveau de vie des français..

      Les problème de la France sont le fait des français, fondamentalement immoraux et corrompu. Or, il n’y a pas de République ni d’économie saine sans Vertu.

  • Daniel

    12 novembre 2012

    M. Gave,
    Dans ce maelstrom économique, le dollar ne risque t-il pas au contraire de redevenir une devise refuge?
    Cdt

    Répondre
    • Charles Gave

      17 novembre 2012

      C’est en effet tres possible
      Mais il me semble qu’un portefeiuille bien diversifie de couronnes Suedoise, de Dollar Canadien,de Dollar de Singapour et de Renminbi (obligations DIM SUM a court terme, emises par des signatures de bonne qualite) devrait faire mieux que le Dollar US
      Amicalement
      cg

  • Gerald Muller

    12 novembre 2012

    Comme je suis, comme Charles Gave, un fieffé optimiste, je me dis qu’Obama n’en a que pour 4 ans et que dans un laps de temps aussi court, il est difficile de saboter un pays comme les USA. Au vu des dégats qu’il aura quand même causés, on peut parier que le prochain Président sera républicain et, s’il n’est pas trop nul (on se méfie, après les Bush junior), il pourra rester 8 ans en poste et redresser une bonne partie des dégâts de l’ère Obama.
    Ceci dit, je suis un peu moins optimiste pour la Chine, car même si les dirigeants sont intelligents, ils doivent faire face, comme partout, au travail de sape de ceux qui veulent que rien ne change (les apparatchiks locaux notamment). Cela vous rappelle-t-il quelques chose? En revanche, ils ont l’avantage de l’autorité. On verra bien.
    Quant à l’Europe, je ne vois guère que la Suisse à être un pays à peu près sur.

    Répondre
  • Yves Couvreur

    12 novembre 2012

    Merci M. Gave, et bravo pour votre analyse sincère… de vos propres analyses. Je ne partage pas tout à fait votre opinion sur l’ USD, car dans le terrible concours de laideur engagé entre l’ EUR et l’ USD, les investisseurs voteront comme les Américains : pour ce qu’ils pensent être le « moins pire ». A ce stade, plus personne ne sait ce qui va se passer, mais l’ Histoire trouve toujours une sortie, hélas souvent en forme de convulsion. Au sombre tableau économique occidental, je tiens à rajouter une fois encore « la falaise écologique » et le « clash des civilisations ». Sauf à trouver en nous, et en ceux qui nous suivent des valeurs différentes, originales, ce qui se fera. Gardons donc les vertus théologales auxquel il faut joindre le courage et la lucidité.

    Répondre
  • roger duberger

    12 novembre 2012

    Excellent article, d’une clarté et lucidité époustouflantes.
    Votre logique est imparable et merci pour vos conseils financiers. De plus, en vous lisant on apprend énormément. J’ai acheté et lu votre livre « des lions menés par des ânes ». Vraiment très instructif et très logique. Le seul défaut est la légende ou plutôt la couleur des graphiques, pas toujours faciles à lire.
    Merci pour ce site et vos articles. C’est lumineux.
    Cordialement

    Répondre
  • Tk

    12 novembre 2012

    Merci M Gave, de prendre de votre temps, pour nous instruire, et nous faire partager vos réflexions (que nous ne pouvons faire seul).

    Quels pays conseillerez-vous pour un couple avec enfants aujourd’hui (autre qu’asiatique) ?

    Répondre
    • Charles Gave

      17 novembre 2012

      Le Canada, surtout la cote Ouest (Vncouver) ouverte sur le Pacifique

  • françois ROBIN

    12 novembre 2012

    Monsieur GAVE,

    Je vous remercie pour votre acte de contrition, mais vous n’êtes pas responsable du vote des citoyens Américains. Ceux-ci se décident à adopter notre cher modèle européen et surtout Français avec toujours plus d’Etat, ce qui révéle une perte de leur coté pionnier et fonceurs. Si Neil Armstrong et ses coéquipiers avaient eu cet état d’ésprit Saturn 5 et Appolo seraient toujours sur le pas de tir.
    l’avenir des USA et de l’Europe est donc sombre, mais ne dissociez vous pas dans la résistance à la crise les pays fortements exportateurs comme l’Allemagne et les cigales comme la France? Pensez vous que le choc de la crise sera le même pour les deux pays? et qu’attendent donc nos « élites » pour supprimer cette abhération économique qu’est l’euro fossoyeur de l’Europe ?

    Répondre
    • Homo-Orcus

      12 novembre 2012

      Il me semble que c’est Gustave LE BON qui a écrit « Si la démocratie avait eu la puissance d’aujourd’hui, les grandes inventions n’auraient jamais vu le jour : vapeur, électricité, etc. » (C’est l’idée, pas le texte verbatim). J’ai été sceptique à l’époque en me disant que le progrès pousse l’humanité mais je crains aujourd’hui qu’il ait eu une vision prémonitoire.

  • reporting

    12 novembre 2012

    très bon article. Ce site est l’endroit où les grands esprits se rencontrent et où on peut poster sans se faire traiter de fachos ou de néo nazi quoique cela dépend des sujets. Cela change de certains forums où on tombe sur des demeurés qui se prennent pour des intellos mais bien sûr de gôche. Je voudrais l’avis de CG sur ce paradoxe où c’est un pays coco la Chine qui prend les bonnes décisions (je n’ai toujours pas compris ce qu’était le renbembi – jamais entendu parlé sauf sur IDL) et des pays sensés être capitalistes (Usa, Europe) qui se vautrent dans le socialisme, l’assistanat, l’immigrationniste etc etc…

    Répondre
    • Jaedena

      12 novembre 2012

      C’est le nom local du Yuan.

    • idlibertes

      12 novembre 2012

      le renminbi= yuan

      yuan c’est la version intectuelle de la monnaie. Les gens qui la touche,la porte l’appelle renminbi. Je ne sais pas pourquoi mais c’est ainsi. Cela me fait d’ailleurs toujours rire de voir les journalistes français inlassablement parler de « Mourir pour le yuan ».
      bref.

      Amicalement,

      Idl

    • dede

      13 novembre 2012

      REN MIN = peuple, BI = monnaie
      RENMINBI apparait sur tous les billets et son nom nous rappelle les glorieuses periphrases en cours dans les republiques dites populaires.
      YUAN signifie plus ou moins « unite » et je crois bien que cela apparait sur les pieces de monnaie.
      Comme le code iso du yuan est RMB et que cela sonne vraiment proche de Renminbi en anglais, je pense qu’il n’y a plus que les francais pour employer le mot yuan. Les Chinois eux-meme emploient le mot KUAI qui est le « measure word » (en chinois, tout nom denombrable est precede (voire remplace) par un autre mot qui lui est associe – d’ou le casse-tete de la langue : a chaque mot nouveau, il faut en apprendre deux)

      Voila, maintenant vous savez.

    • dede

      13 novembre 2012

      Erreur : le code iso est CNY, pas RMB. Desole pour la confusion.

    • reporting

      13 novembre 2012

      merci. je suis moins bête maintenant.

    • Yves Bourdillon

      22 novembre 2012

      Selon mon correspondant pékinois, renminbi veut dire « monnaie du peuple ». Yuan veut dire « rond » en référence aux pièces de monnaie, comparée aux pièces octogonales de jadis

    • Nicolas

      15 novembre 2012

      « Je voudrais l’avis de CG sur ce paradoxe où c’est un pays coco la Chine qui prend les bonnes décisions (je n’ai toujours pas compris ce qu’était le renbembi – jamais entendu parlé sauf sur IDL) et des pays sensés être capitalistes (Usa, Europe) qui se vautrent dans le socialisme, l’assistanat, l’immigrationniste etc etc… »

      Facile : la Chine était en retard. On lui proposait deux modèles venant d’Europe, le socialisme, le capitalisme. En élève appliquée elle à tenté à fond la premier « solution ». Devant l’échec, elle tente à fond la seconde, voila tout. En plus elle bénéficie du retour d’expérience de l’Europe et USA. C’est l’avantage de partir plus tard : les autres ont appris dans la douleur pour vous.

      Après évidement, sauver le Partie, etc..

      Pendant ce temps là en France, on fait des « expériences sociales » sur le privée depuis 30 ans….

  • BA

    12 novembre 2012

    Lundi 12 novembre 2012 :

    L’Equateur veut rapatrier son or : Quito a demandé que l’or soit ramené sur le territoire équatorien.

    La Roumanie veut rapatrier son or : 93,4 tonnes d’or roumain sont stockées en Russie.

    Et l’Allemagne aussi rapatrie son or …

    Ça semble être l’opération à la mode en ce moment. Une sorte d’effet domino qui pousse les pays du monde, les uns après les autres, à rapatrier leur or afin de le garder précieusement sur leurs propres territoires.

    Après la France, le Venezuela et la Suisse, c’est au tour de l’Allemagne de réclamer son or à la FED. Sous la pression populaire et politique interne très médiatisée, la Bundesbank a décidé de rapatrier, depuis les sous-sols de la réserve fédérale américaine, un total de 150 tonnes de son or, et ce sur une durée de trois années, afin d’en évaluer la teneur et l’authenticité.

    La Bundesbank a surtout « cédé » sous cette pression, puisque la banque centrale allemande refusait initialement d’effectuer un audit qui représenterait, selon elle, une grande première dans l’historique de rapports de confiance établis avec son homologue américain.

    Il est en effet à noter que jamais aucun contrôle n’avait été fait, ni par la Bundesbank elle-même, ni par l’intermédiaire d’autres organismes mandatés dans ce but. La Bundesbank s’est toujours simplement contentée des rapports écrits que lui fournissait régulièrement la FED.

    Ce temps est désormais révolu. Il y a quelques semaines, la Cour des Comptes allemande avait publié un rapport exigeant un audit en bonne et due forme sur les quantités réelles d’or allemand confiées à la FED. Depuis, la question a fait ravage dans l’opinion tant publique que politique en Allemagne. Et à juste titre, d’ailleurs.

    Rappelons en effet que la banque centrale allemande arrive deuxième (après la FED) dans le classement des réserves d’or mondiales, avec plus de 3 400 tonnes.

    En ces temps de crise et d’incertitude, il s’agit là d’un beau pactole de valeur refuge qui mérite que les allemands se passionnent autant dans leur besoin de le protéger.

    http://www.gold.fr/news/2012/11/09/et-lallemagne-aussi-rapatrie-son-or/9792/

    Répondre
    • jepirad

      13 novembre 2012

      Gardons en tête l’échelle des valeurs, au cours actuel de l’or, 1000 tonnes d’or ne représentent que 30 milliards. Rien d’extraordinaire et qui puisse changer le monde.

  • Guy

    12 novembre 2012

    M. Gave,
    Quid des autres devises comme la couronne suédoise? Que doit-on en penser selon vous?
    Cdt

    Répondre
    • idlibertes

      12 novembre 2012

      Du bien, du bien 🙂

  • Gilles

    12 novembre 2012

    M. Gave,
    En quoi pourrait-on vous en vouloir pour la ré-élection d’Obama puisque vous n’avez fait que donner un sentiment. Vous n’avez pas non plus une boule de cristal…
    En revanche ce que j’apprécie beaucoup chez vous et n’en déplaise aux grincheux, c’est que vous prenez toujours vos responsabilités en donnant votre point de vue et conseils, en expliquant et argumentant systématiquement de façon très pédagogique ceux-ci. Cet article le démontre une nouvelle fois.
    Au travers de vos livres et billets vous m’avez fait découvrir et aimer l’économie.
    Alors M. Gave un grand bravo et mille merci, et continuez…

    Répondre

Me prévenir lorsqu'un nouvel article est publié

Les livres de Charles Gave enfin réédités!