22 janvier, 2018

« Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre, Horatio, que n’en rêve votre philosophie. »  

Avis aux lecteurs,

 

Je refais une petite crise d’émerveillement quand je considère notre civilisation Judéo Chrétienne. En fait, je ne peux pas m’empêcher d’être béat d’admiration compte tenu de ce qui a été a accompli en vingt siècles. Je déconseille donc fortement la lecture de ce papier à ceux parmi les lecteurs qui penseraient que la France a commencé à briller en 1793 et que les solutions économiques choisies par le Venezuela représentent un espoir pour notre pays.

 

Je tiens à rassurer le lecteur : ces crises d’admiration que j’éprouve de temps en temps pour la religion Chrétienne sont un peu comme le paludisme, récurrentes mais peu dangereuses et celle-ci va sans aucun doute s’arrêter très prochainement et je vais retrouver mon état normal. 

Je me demande cependant si elles n’ont pas tendance à devenir plus fréquentes, ce qui pourrait perturber certains lecteurs attachés aux valeurs du laïcisme. Leur restera toujours l’option d’aller sur le site de Mediapart  ou du Monde Diplomatique.

 

 

Cette remarque qu’Hamlet fait à Horatio dans la pièce de Shakespeare m’a toujours fasciné. Le divin barde nous fait comprendre qu’il y a des choses qui sont vraies, mais que l’on ne peut ni prouver, ni expliquer.

Je m’approche de mes 75 ans et je voudrais vous faire part d’un certain nombre d’expériences qui prouvent à quel point Shakespeare avait raison

Commençons par celle que je viens de connaitre à Rome, d’où je vous écrits ces lignes.

Mon épouse et moi-même avions été invités à visiter le tombeau du Saint que des fouilles archéologiques ont découvert au Vatican, sous Saint-Pierre de Rome.

Voici l’histoire.

Le prédécesseur de Pie XII, Pie XI avait voulu être enterré dans la crypte, sous Saint Pierre de Rome.

En construisant le tombeau, les ouvriers creusèrent le sol et d’un seul coup trouvèrent le vide en dessous d’eux.

L’on prévient Pie XII.

La tradition disait depuis toujours que le tombeau du premier Pape était quelque part en dessous.

Pie XII, à qui l’on conseillait de ne pas faire de fouilles, répondit que l’Église n’avait pas peur de la vérité et ordonna que des fouilles archéologiques aient lieu.

Elles se termineront sous Paul VI.

Et l’on découvrit le tombeau de Pierre en dessous de la Basilique qui avait été construite par Constantin au IV siècle, réaménagée par Grégoire le Grand quelques siècles après, avant que cette Eglise ne soit rasée pour laisser place à la structure actuelle à la Renaissance

Et chose extraordinaire, le premier autel était bien sûr à la verticale parfaite du tombeau de Pierre et de l’endroit où avait reposé sa tête, mais le deuxième autel aussi (celui de Constantin), ainsi que le troisième, celui de Grégoire le Grand et enfin le grand autel actuel, alors qu’à la Renaissance, tout le monde avait oublié où était le tombeau de Pierre[CG1] …

Qui plus est, les ossements qui y furent trouvés, dissimulés dans le mur de soutènement du tombeau primitif étaient ceux d’un sémite de 70 ans, assez corpulent et à qui manquaient les pieds. Or les crucifiés étaient souvent détachés de la croix où ils avaient été cloués en leur coupant les pieds, pour gagner du temps…

A mon humble avis, la probabilité que les quatre maitres autels historiques aient été parfaitement à la verticale de Pierre alors que pour la construction du dernier on avait totalement oublié où était le tombeau original doit être assez proche de zéro.

Et donc quand Jésus dit à Pierre « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise », on peut le comprendre au sens mystique, mais on peut aussi le comprendre au sens purement réel.

Dans la réalité, l’Eglise que les disciples de Pierre ont bâtie pour leur maitre a été bâtie littéralement SUR Pierre…

 

Il y a plus de choses dans le Ciel et sur la Terre, mon cher Horatio…

 

Un deuxième exemple : L’armée américaine s’est rendue compte qu’un certain nombre d’officiers ou de sous-officiers avaient une caractéristique surprenante : Ils faisaient mettre tous leurs hommes à l’abri alors que rien n’indiquait le moindre danger, juste avant que l’enfer ne se déchaine, sans qu’ils puissent expliquer pourquoi ils avaient pris cette décision.

La meilleure explication qu’ils donnaient était que l’air était devenu immobile, ce qui n’est guère scientifique.

 

Il y a plus de choses sur la terre et dans le ciel…

 

Venons-en à une expérience personnelle, tout aussi étonnante.

J’ai une maison que j’aime beaucoup en Avignon et le curé de mon village est un homme fort jeune et tout à fait éminent, que j’apprécie beaucoup.

Il y a environ dix ans, cet ecclésiastique vient me voir et me dit que les cloches de son Eglise (Gothique, du XIV -ème siècle) étaient foutues et qu’il allait falloir les changer, ce qui allait couter fort cher et qu’il allait devoir demander de l’argent à ses paroissiens.

Je compris à demi-mot (j’ai une intelligence très fine), l’année avait été bonne, et je dis à mon cher curé que j’allais prendre en charge cette dépense, ce que je fis et j’oubliais toute cette affaire instantanément, en suivant en cela le principe des Evangiles, que ta main droite ne se souvienne pas de qu’a fait ta main gauche quand tu fais l’aumône.

Quatre ou cinq années passent et mon fils nous fit la grande joie de faire baptiser sa dernière fille dans notre maison d’Avignon.

Arriva le moment ou le prêtre demanda au parrain : Comment va s’appeler cette enfant ?

A quoi le parrain répondit « Charlotte, Marie, Cécile », Charlotte, à cause de moi, Marie Cécile à cause de ma sœur, marraine de mon fils.

Le prêtre s’arrêta alors comme foudroyé et me dit « Saviez-vous que ce sont les noms des trois cloches de l’Eglise, depuis sa construction, c’est-à-dire depuis plus de sept siècles ?

Je ne savais même pas que chaque cloche dans chaque église est « baptisée » et porte le nom d’une sainte…

La cérémonie fut interrompue pour que toute l’assemblée puisse aller admirer les cloches et les faire sonner dans le clocher, à la grande satisfaction de tous les petits garçons qui étaient là, et en redescendant le prêtre me dit en souriant « Je crois que votre don a été accepté »

 

Il y a plus de choses sur la terre et dans le ciel… 

 

Pourquoi je raconte tout cela ?

 

Parce que prendre une décision requiert de prendre en compte non seulement la réalité mesurable, mais aussi celle qui ne l’est pas.

Je m’explique

Un certain nombre de grands philosophes, comme Thomas d’Aquin ont réfléchi sur la notion de « prise de décision ».

Pour eux, pour agir, dans le monde avec efficacité il faut d’abord que cette décision soit prise librement, ce qui va sans dire et suppose une société de liberté.

Ensuite, il faut s’attacher à comprendre la réalité, pour ne pas prendre des décisions insensées.

Mais qu’est que la réalité ?

C’est bien sur l’addition de ce que l’on tire de l’analyse de ce qui peut être mesuré auquel on doit ajouter le résultat de l’instinct, de l’expérience, de l’histoire…

Une partie objective, une partie subjective…

Mais de cette proposition évidemment VRAIE notre monde est passée à une seconde qui est évidemment FAUSSE.

Car la technocratie imbécile qui nous gouverne sous le nom d’hommes de Davos depuis un grand moment, essaie de nous faire croire que tout ce qui ne peut être ni mesuré ni compté ne fait pas partie de la réalité et cette idée, nous disent aussi bien Shakespeare que la logique fondamentale, est tout simplement fausse.

« L’absence de preuves ne vaut pas preuve de l’absence » nous dit la logique, ce qui est une façon compliquée de dire ce qu’Hamlet dit à Horatio.

La radioactivité existait avant que Marie Curie ne la découvre…

Ces redoutables obscurantistes non seulement veulent que nous croyions que seul ce qui est mesurable existe mais, et c’est beaucoup plus grave, que ce qui n’est pas mesurable n’existe pas.

Et donc, pour eux, l’amour filial, le patriotisme, le désir pour un homme qui vieillit de laisser un héritage à ses enfants, le désir de servir, la recherche du bien commun, l’attachement a la religion de ses ancêtres et que sais-je encore, tout cela n’existerait pas ?

Ils veulent nous faire passer de citoyen à consommateur abruti, et ils y sont presque arrivés, mais ils vont échouer.

Il faut que les poètes se réveillent et à la mise à l’écart, partout, de ces technocrates abominables pour qui la vie se résume en des statistiques du PIB.

Georges Brassens, au secours !

Les temps qui s’annoncent seront ceux du réveil du réel non mesurable, contre le réel mesurable car comme le disait le Christ, l’homme ne vit pas que de pain.

Et le plus tôt sera le mieux, mais je suis certain que le mouvement a déjà bien commencé

 

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

62 Commentaires

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  • Claude Beal

    11 juin 2021

    J’adore d’une manière générale car il y a beaucoup de spiritualité et de talent dns tout ça : étonnement les hommes qui ne sont pas fâchés avec la logique et la finance s’en sortent plutôt bien .Dommage que l’auteur semble avoir des comptes à régler avec Davos et l’Euro qui ne sont que des passages inévitables à l’evolution De nos société (je n’ai pas dit nécessaires) mais bravo voila un très beau témoignage sur cette magnifique énigme de Shakespeare qui était lui même dépassé par sa propre phrase …..

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  • Maurice

    28 février 2018

    J’ai oublié de publier ma source:
    Jean Baechler
    Les origines du capitalisme Poche-1971

    Répondre
  • Maurice

    28 février 2018

    Merci Monsieur Gave,
    Pour cette société de liberté,
    Pour ce réel en « deux tas(1) »:
    — une part objective (l’analyse et le combien)
    — et une autre subjective (à base d’intuition)
    Permettez- moi d’utiliser vos deux critères pour notre Europe, qui n’est pas l’UE, et de répondre à la question:
    pourquoi le développement économique et social n’a pu avoir lieu que dans l’Europe chrétienne ?
    la part objective:
    pas de développement sans la mise en concurrence d’une multitude d’unités politiques indépendantes et souveraines; c’était le cas de l’Europe avec y compris les 350 entités germaniques. La taille ne fait rien à l’affaire. Tiens, suite à 93, nos labos de recherche étaient exsangues (la république n’a pas besoin de savants…) malgré le jacobinisme, alors que les recherches scientifiques prospéraient dans le moindre des labos des Princes-Archevèques… D’où 70…
    l’autre part, la subjective:
    cette concurrence, cette émulation bienfaisante, se faisait en toute harmonie grâce au cadre d’une culture homogène et transcendante, celle de la respublica christiana.

    (1) je tiens à mes « deux tas », cette expression triviale était appliquée à ma personne pour en quelque sorte qualifier ma méthode et ma façon de penser. En la faisant plus séreuse je dirai que ce qui est d’un seul tenant est souvent faux.

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  • Maurice

    25 février 2018

    Shakespeare pose la malfaisance de la réduction du réel au connu, du paysage à la carte..
    C’est une erreur gravissime que de prendre l’univers qui nous entoure pour un construit (de main d’homme), c’est le meilleur moyen de se couper de Dieu.
    L’incitation à la recherche n’est plus là.
    Mais c’est aussi un travers naturel de l’homme de science. Pour Max Planck, par exemple: « l’ensemble du monde qui nous entoure ne constitue rien d’autre que la totalité des expériences que nous en avons ». C’est du kantisme…
    Il y a pire, c’est la croyance selon laquelle le connu est réductible à la théorie, mais là c’est une autre histoire.

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  • Liova

    8 février 2018

    « Le hasard est le dieu des imbéciles », disait le proviseur de mon lycée – laïc, évidemment.
    M. Gave a raison – avec Shakespeare. Très bel article. Il faut redécouvrir le génie du christianisme, qu’il ne faut pas confondre avec l’Église. C’est une religion de liberté, c’est la religion qui a permis l’émergence de la laïcité, qui a libéré l’homme du poids des dieux de la superstition, qui a libéré la femme, qui a libéré l’esclave et fait de lui l’égal du puissant. Que dire de plus? Même notre devise républicaine est inspirée du christianisme.

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  • Paolo

    6 février 2018

    Merci M GAVE j’en ai pleuré.

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  • Geneviève Bouyssou de Laparre

    6 février 2018

    Magnifique article, cher Charles !
    J’y souscris infiniment et suis ravie d’y retrouver, soutenu par une pensée aussi forte, aussilucide, cet esprit du merveilleux qui fait si cruellement défaut à notre époque de technocratie à tous crins.
    La véritable science rend très humble, disait Pasteur.Il faut,à mon sens, une sacrée dose d’intelligence pour accepter, humblement, de ne pas tout comprendre et s’en remettre à la transcendance.
    Et pardon de voir dans les faits si joyeux qui ont en partie inspiré ce billet de lumière et d’espoir la présence impalpable de François…

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  • Jean de Magdala

    5 février 2018

    Merci tout d’abord pour votre témoignage. Dans le temps une seule Eglise catholique apostolique et romaine, un seul baptême, dans l’éternité le Ciel…

    « l’homme ne vit pas que de pain » Dommage que vous n’alliez plus loin et ne donniez LA solution qui exige certes pénitence et conversion…
    – Pour répondre à la première tentation du diable dans le désert, Notre Seigneur Jésus-Christ lui répondit: « Ce n’est pas de pain seul que vivra l’homme, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». C’est Lui, le Verbe de Dieu qui nous instruit et nous fait vivre en nous donnant son Corps et son Sang en nourriture. Et ce Pain céleste est le fruit des entrailles de la Vierge… En communiant, nous nous nourrissons du fruit des entrailles de la Vierge Marie… C’est vrai, c’est beau!

    A Pontevedra, dans la soirée du jeudi 10 décembre 1925, après le souper, Lucie reçut dans sa cellule la visite de la Vierge Marie et de l’Enfant-Jésus. Écoutons son témoignage  :

    «  Le 10 décembre 1925, la très Sainte Vierge lui apparut et, à côté d’elle, porté par une nuée lumineuse, l’Enfant-Jésus. La très Sainte Vierge mit la main sur son épaule et lui montra, en même temps, un Cœur entouré d’épines qu’elle tenait dans l’autre main. Au même moment, l’Enfant lui dit  : “ Aie compassion du Cœur de ta très Sainte Mère entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu’il y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en retirer. ”

    «  Ensuite, la très Sainte Vierge lui dit  : “ Vois, ma fille, mon Cœur entouré d’épines que les hommes ingrats m’enfoncent à chaque instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet, et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. ”  »

    Répondre
    • Philippe

      5 février 2018

      LA solution vous dites.
      N’avons nous rien appris que derrière toute certitude morale se cache l’ombre d’une simple opinion.

      Le texte nous ramène à la conscience de notre infiniment petit face à notre infime voir même infirme imagination. Nous trouvons le moyen de mesurer ce que nous pensons comprendre et nous concevons ce que nous espérons découvrir.

      L’Homme qui prodigue la moral par les « saintes » écritures, projète la certitude et conviction de ses propres interprètations. Au même titre que la science qui nourit la logique par la théorie.

      Je crois que la valeur des deux univers s’équivalle et tant que le respect de l’opinion des interlocuteurs seront mis en avant plan, la tête dans la lune du rêveur pourra continuer d’orbiter autour des pieds qui sont sur terres. Mais si tout deux s’unissent, alors là attention… sky will not be the limit !

  • Tallon Eric

    5 février 2018

    Brillant, tout simplement BRILLANT!!

    Merci Monsieur GAVE!!

    Répondre
  • Stéphane

    31 janvier 2018

    Bonjour Monsieur GAVE,

    la recherche du bien commun existe sûrement, mais ce qui est sûr qui n’existe pas, c’est justement le bien commun en lui-même, ou son pendant l’intérêt général.

    Ces 2 notions vagues, brandies à tout bout de champs par les hommes de Davos, ne sont que l’intérêt de quelques uns au détriment de quelques autres.

    Le seul bien commun, le seul intérêt général possible et imaginable qui puisse être égal pour tous au détriment d’aucun, cela s’appelle le libéralisme, cad le respect des droits fondamentaux de chaque individu.

    Si pour Mr GAVE c’est cela le bien commun, alors je souscris pleinement !

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    • maurice

      19 mars 2018

      Attention, le Bien Commun (BC) n’est pas un bien matériel.

      Quelques remarques sur le BC, en vrac:
      Le gâteau n’est pas un Bien Commun.
      Le BC d’un repas de famille n’est pas ce que l’on mange.

      Le BC est d’ordre spirituel.

      Le BC d’une armée c’est la victoire.
      Le BC de la société Eglise c’est le Bon Dieu.
      Le BC n’est pas l’eau pour les poissons, c’est chacun de nous qui créons le BC.

      Vivre en société c’est le bonheur de l’homme, par le BC qui le dépasse.
      2 choses:
      – ou le BC, une vraie société,
      – ou une société qui n’a plus le BC, c’est le chaos.
      OU l’ordre, OU le chaos.

  • Pierre Audabram

    31 janvier 2018

    Oui Monsieur Charles Gave, le mouvement a déjà commencé et il va s’amplifier. Il s’agit simplement que d’une loi de la nature, une loi de compensation à laquelle aucune force « terrestre » ne pourra s’opposer. Ceci dit, je vous lis souvent et j’apprécie tout particulièrement qu’un homme comme vous, dans votre activité et position sociale, puisse maintenir intacte votre foi chrétienne à ce point. Merci encore et que Dieu vous garde !

    Répondre
  • Didier Trosset

    26 janvier 2018

    Bonjour Monsieur Gave.
    Je suis très curieux d’avoir votre avis, vos commentaires concernant la présence de M. Trump à Davos. L’antithèse des Hommes de Davos, à Davos.
    Au plaisir de vous lire.

    Répondre
    • idlibertes

      27 janvier 2018

      Je ne crois pas que cela soit le genre de Trump de s’effacer devant l’ennemi. Au contraire.
      Trump allait à l’époque à la soirée des journalistes à la maison Blanche ou Obama en personne se moquait de lui devant tout un parterre de journalistes serviles.

      Venir marquer son territoire en cercle, c’est bien le genre du président Trump.

    • Charles Heyd

      27 janvier 2018

      Beaucoup de gens disent que Davos ne sert à rien; ce sont les commentaires que j’ai lu ou entendu ces derniers jours sur cet événement people dans les médias français qui comme chacun le sait sont très « hostiles », du moins « critiques », à ou envers M. Macron!
      Donc pourquoi Trump (et un certain Macron!) y vont ils? That is the question! to go or not to go pour pasticher un célèbre écrivain? Bon, Trump, on sait pourquoi; c’est Macron qui l’a poussé à venir! je ne me rappelle plus où j’ai lu cela! Mais Macron, il y allait pour skier?

  • Pierre-Yves

    26 janvier 2018

    Merci M. Gave,

    Vous êtes non seulement inspirant, mais encore une fois en plein dans le mille !

    je souscrit à 100 % de votre billet.

    Répondre
  • Alex

    26 janvier 2018

    C’est comique, j’ai eu récemment une réflexion un peu similaire, une sorte d’émerveillement, devant notre (ma) civilisation judéo-chrétienne. J’étais à Paris en famille, et ce dimanche matin-là les cloches de Notre Dame sonnaient. C’était l’heure de la grand messe, et on s’est dit qu’on allait y assister. Mais il y avait une file immense de touristes (des vrais, ceux-là) attendant de pouvoir visiter. On s’est mis dans la file, se disant qu’on allait le rater, l’office, au train où ça allait. Mais en faisant attention, un peu plus loin, il y avait un type, un diacre sans doute, qui se tenait à côté d’une porte ou il était écrit « messe ». C’était très discret. On s’y est rendu, dépassant ainsi l’immense file et nous sommes entrés directement, et à temps. C’est peut-être très idiot, ou très subtil, ou les deux à la fois, mais j’ai trouvé dans ce système une sorte de symbole, ce mélange de pragmatisme et de primauté au spirituel, de discrétion, le tout mâtiné d’un poil de roublardise peut-être, qui fait le génie de cette civilisation. Mais sans doute vais-je chercher trop loin.

    Répondre
    • idlibertes

      26 janvier 2018

      Non, non je vous confirme que partout, si vous assistez à l’office vous n’avez pas à faire la queue ce qui est normal quand on y pense :-))

  • Tanouki

    26 janvier 2018

    Monsieur,
    Ma maman a beaucoup aimé votre article. Elle m’a dit «Il a raison, il faut que le non-mesurable soit pris en compte et que les poètes se réveillent.».
    Merci pour ce que vous faites.

    Répondre
  • PA

    25 janvier 2018

    Merci Monsieur GAVE. Cela fait plusieurs années que je lis vos articles, mais celui-ci est vraiment le plus beau que vous ayez écrit.
    Je pense depuis longtemps que la France ne sera pas redressée par des experts, mais par un retour de la Foi chrétienne dans le cœur de chaque français.
    En effet, le retour de la Foi chrétienne c’est le retour de l’amour de la Vérité, le retour de la morale et par voie de conséquence le retour de la Confiance.

    Répondre
  • Attia

    25 janvier 2018

    Belles paroles Monsieur Gave cependant un don pour rester dans la logique de l’humilité ne doit pas être dévoilé même plusieurs années plus tard.
    Mon opinion de juif pratiquant est que l’église fondée par un païen Constantin n’incarne pas exactement la volonté de Jésus qui préconisait la loi toute la loi rien que la loi je ne suis pas venu abolir la loi mais bien la prise de pouvoir technocratique d’un empereur romain sur une idée juive spirituelle plutôt classée du côté des zelotes face aux pharisiens qui était plus ou moins des collabos de ces mêmes technocrates

    Bien à vous

    Répondre
    • idlibertes

      25 janvier 2018

      Je vous rassure en terme de don, c’est un tout petit voile que celui là.

    • bimiman

      5 février 2018

      Cher Attia, vous parlez bien de Jésus-Christ, celui qui a guéri un jour de Sabbat ? Toute la Loi, rien que la Loi, vraiment ?

    • Atlas

      5 février 2018

      « Mon opinion de juif pratiquant est que l’église fondée par un païen Constantin n’incarne pas exactement la volonté de Jésus » dites vous.

      La volonté de Jésus était de rétablir la religion qui s’était dévoyée particulièrement au contact des babyloniens. Ainsi a-t-on par exemple dans la Torah :

      « Lévitique 25 : 44C’est parmi les nations qui vous entourent que tu prendras le serviteur et la servante qui t’appartiendront, c’est d’elle que vous achèterez le serviteur et la servante. 45Vous pourrez aussi en acheter parmi les enfants des immigrés en séjour chez toi, ainsi que parmi les familles auxquelles ils donneront naissance dans votre pays, et ils seront votre propriété. 46Vous les laisserez en héritage à vos enfants après vous comme une propriété, vous les garderez comme esclave pour toujours. Mais en ce qui concerne vos frères, les Israélites, aucun de vous ne dominera avec dureté son frère…Quand tous les ennemis auront disparu, dans les guerres ou par métissage, alors le Mashiah arrivera. »

      Le christianisme a changé tout cela dans le Nouveau Testament :

      « Galates 3:27 : Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. 28 Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. 29 Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. »

      On peut comprendre pourquoi du temps des rois, les synagogues n’étaient pas bien vues, contrairement à la République où elles eurent pignon sur rue. Sans oublier le fameux dîner du CRIF.

  • LKS

    24 janvier 2018

    Meilleurs vœux à vous, votre équipe et à vos lecteurs!

    Indéniablement, les plus grands hommes qui ont accompli les plus belles choses sont des êtres « spirituels »…

    Par ailleurs, vos idées sont bel et bien reprises!
    : VOIR article sur le site ATLANTICO

    Davos : petite histoire de la manière dont les élites occidentales ont perdu le contrôle de la mondialisation (et mis nos démocraties en danger sans paraître s’en rendre compte) |
    Atlantico.frhttp://www.atlantico.fr/decryptage/davos-petite-histoire-maniere-dont-elites-occidentales-ont-perdu-controle-mondialisation-et-mis-nos-democraties-en-danger-sans-3289067.html
    Emmanuel Macron se rend au forum économique mondial de Davos, ce mercredi.
    Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/davos-petite-histoire-maniere-dont-elites-occidentales-ont-perdu-controle-mondialisation-et-mis-nos-democraties-en-danger-sans-3289067.html#2WDdplraE6shWb3v.99

    Répondre
    • durru

      24 janvier 2018

      J’ai pas pu dépasser la première page de votre article, à voir qu’on appelle avec insistance « libérales » nos élites biberonnées à de l’argent public et leurs politiques de capitalisme de connivence. Même si d’habitude je prends du plaisir à lire les articles sur Atlantico. Désolé.

    • Tanouki

      24 janvier 2018

      L’article d’Atlantico est soporifique.

      Pour faire le lien entre les deux sujets, il est surprenant que le pape actuel, un païen, ne soit pas également à Davos, où il serait comme un poisson dans l’eau.
      Apparition surprise en guest star pour le final? Ou l’année prochaine?
      #Pasmonpape
      #JP2reviens

    • Charles Heyd

      24 janvier 2018

      L’article de Atlantico est en effet assez sopo et confus alors que je regardais (je ne le vois plus depuis quelque temps dans ces émissions) J-P Betbeze sur BFM TV (les experts) et où je le trouvais plutôt bon;
      quant au pape à Davos, on y a déjà Macron qui fait la morale au monde entier!

  • Ockham

    24 janvier 2018

    Effectivement le travail des pères de L’Église est étonnant. Il semble parfois si tangent allégoriquement à la pensée athée! Aussi brillante soit-elle la rhétorique physique ou métaphysique est limitée. De simples faits peuvent bousculer des arguments sans fin ni fonds. Qui aurait cru qu’une délégation saoudienne officielle puisse visiter Notre Dame de Paris le 13 novembre 2017? Étonnant? Et qui aurait cru que 4 jours après, le 17/11, le patriarche catholique romain du Liban soit reçu officiellement avec photo de presse et croix évidente par le roi Salman d’Arabie Saoudite. La conversation continua avec son fils Ben Salman, premier ministre, pour envisager de créer un centre pour le dialogue entre les religions qui serait construit sur les ruines d’une église détruite il y a 900 ans qu’il se propose de reconstruire! Les meilleurs pensées arrivent toujours sur des pieds de colombe écrivait Nietzsche que nos médias gauchistes totalement aveuglés par leur anti-christianisme primaire ont ignoré. Leur pro-salafisme met par contre en lumière un laïcisme à l’évidence déviant. Horatio dit vrai.

    Répondre
    • Denis Monod-Broca

      24 janvier 2018

      « Effectivement le travail des pères de L’Église est étonnant. Il semble parfois si tangent allégoriquement à la pensée athée! »

      Mais le judaïsme lui-même, déjà, avait certainement été accueilli comme un athéisme par les populations païennes environnantes aux multiples divinités.

      C’est bien grâce aux pensées hébraïque et évangélique que la religion est sortie de la superstition, que la foi est sortie des croyances en de fausses idoles, que la raison a pu éclore… Même s’il y aurait beaucoup à dire sur l’usage que nous en avons fait…

  • zorgbibe

    23 janvier 2018

    Les pièces de Shakespeare : à lire, à voir, à jouer : c’est formateur. Civilisation judéo-chrétienne : il y a débat.

    Répondre
  • Sarcastik

    23 janvier 2018

    Cher monsieur,

    votre propos me rappelle une anecdote prise au détour d’un ouvrage de vulgarisation. L’auteur, prêtre de son état, désirait expliquer la nature ambivalente du mot « miracle ».

    Il décrivit alors l’existence d’un homme né dans un obscur bidonville et qui, de fil en aiguille, fit son chemin en société jusqu’à pouvoir se tenir face au pape de l’instant à l’occasion d’une grande messe. Coïncidence ou miracle d’un parcours on ne peut plus improbable ?

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    22 janvier 2018

    Ces prénoms de cloches, miracle ou coïncidence ?

    Pourquoi les coïncidences les plus extraordinaires se produisent-elles et pourquoi s’en produit-il somme toute si souvent ? Daniel Schwartz, grand statisticien et grand athée avait un réponse à cet apparent mystère : chaque coïncidence n’a qu’une chance infime de se produire mais le nombre de coïncidences possibles est illimité, il s’en produit donc quelques-unes parfois…

    Notre civilisation est-elle bien judéo-chrétienne ? Si elle l’était vraiment aurait-elle produit (et parfois utilisé) et continuerait-elle à produire (et parfois à utiliser) tant d’armes de destruction massive, serait-elle si injuste, serait-elle si aveugle sur ses propres turpitudes, serait-elle si prompte à accuser et à condamner tout ce qui ne lui ressemble pas assez ?

    Optimisme ou pessimisme, lequel est le plus porteur d’espoir ?

    Répondre
    • Steve

      22 janvier 2018

      @Denis Monod-Broca
      Je ne crois pas que notre civilisation soit judéo-chrétienne, le christianisme que nous connaissons étant une mutation partielle du judaïsme sous l’effet de l’empire romain Mais judéo-grecque certainement. Et ces deux manières de considérer le monde peuvent parfois être antinomiques – la légende apocryphe qui accompagne la traduction de la Septante met bien en lumière les oppositions fondamentales entre la pensée judaïque et la pensée grecque.
      Par ailleurs, si notre corps médial a rapidement évolué, nos gènes d’hominidés sont à la traîne, d’où la permanence de certains comportements agressifs . Soyons patients et vivons heureux en attendant la suite.
      Cordiales salutations.

    • françois

      23 janvier 2018

      Je pense que notre civilisation est plutôt catholique que chrétienne, car les catholiques ont détourné la parole du Christ (« aimez vous les uns les autres »). Ils n’avaient sûrement pas le choix, car pour durer il faut se développer, donc faire de la place, affaiblir voire supprimer les gênants. Malheureusement c’est inhérent à toute organisation religieuse. Il y a du bon et du mauvais dans ces 20 siècles d’apport judéo-chrétien, les deux étant parfois indissociables (juste une question de point de vue).
      Essayons d’appliquer la bonne parole, même si notre monde est avide et matérialiste.

    • JUNG

      24 janvier 2018

      Notre civilisation est d’abord indo-européenne au regard de la structure du langage et de la mentalite.Il est aussi notable que l’approche trinitaire de la divinité du christianisme soit foncièrement indo-européenne. En fait il faudrait même dire que le fondement de notre civilisation reposant sur la recherche de la Vérité est différent de celui du judaïsme reposant lui sur la conformité à la Tora.

  • Aljosha

    22 janvier 2018

    Pas mal …
    avez-vous eu aussi la chance de visiter la Chapelle Sixtine sans la foule ?
    De vous plonger dans « l’école d’Athènes » en imaginant discuter avec l’un des personnages ?

    Répondre
  • Pierre

    22 janvier 2018

    Bonjour!

    Vraiment là, vous m’avez touché au Cœur!

    Avec celui-ci, vous étiez transcendé par le Saint-Esprit!

    Ça doit être ça l’État de Grâce!

    Merci pour votre Présence à nos côté!

    Une preuve de plus que la Résurrection de l’Esprit sur terre est déjà là en nos Cœurs!

    Salut du Québec!

    Répondre
    • Pierre

      23 janvier 2018

      La raison raisonnante ne peut s’expliquer logiquement le vécu de l’expérience des trois noms des trois cloches, alors elle se fait aller, la raison, elle rationnalise, la raison, elle essaye de trouver une explication bien terre à terre, la raison, et elle finit par se donner raison, la raison, mais voilà, ces expériences sont bien réelles, ces choses arrivent dans nos vies couramment, à tous, mais notre attrait pour la matière nous fige et nous endort, et nous passons outre les messages et les signes que la vie nous propose tous les jours!

      Rien n’arrive par hasard, absolument rien!

      Notre petite raison ne peut comprendre les choses de l’invisible, qu’en balbutiant n’importe quoi!

      Cette expérience transcendante devrait nous faire concevoir qu’il peut exister autres choses, au-delà de notre petite vie, bien éphémère!

  • Ragnar

    22 janvier 2018

    Cher Mr Gave,

    Je m’autorise deux remarques concernant votre article.

    Par rapport à votre histoire personnelle concernant les prénoms de votre petit fils et des cloches, je conviens que c est troublant mais statistiquement explicable. L’ocurence de ces prénoms courants dans un milieu cathotolique est grande.

    Ensuite, j’eprouve des difficultés à comprendre le lien entre laïcité et votre renvoi des laïques au site média part et du monde. Je trouves le raccourci erroné et irrespectueux par rapport à certains de vos lecteurs, certes laïques mais pas de ce niveau là.

    De très nombreux libéraux sont athées, je citerai juste Ayn Rand en exemple.

    Oublions cela et laissons l’inteligence au service de la raison et de ce qui est juste. (Ce à quoi vous m avez habitué depuis des années)

    Bien à vous.

    Répondre
    • Xavier

      22 janvier 2018

      Dieu n’est plus accessible qu’aux aventuriers.

      Barjavel

    • sassy2

      22 janvier 2018

      Si on prend 360 prénoms du calendrier (?)
      (en réalité il y a encore plus de déclinaisons possible dans ce domaine, non?)

      Combinaison(3,360)= (combinaison de 3 éléments parmi 360) = 360!/(357!*3!)=7711320

      donc une chance sur 7.71, mais million

      L’histoire ne dit pas, et c’est son savoir faire, si 1/le curé a re-baptisé les cloches et
      2/s’il a reçu un faire part avant de les faire baptiser par le fondeur ou s’il a bénéficié de complicités internes.
      (je repense à ça car j’ai mis un billet de banque dans une chaussure de ma nièce samedi et je n’ai toujours aucune nouvelle alors, soit il est à la poubelle soit elle penche pour l’opération du Saint Esprit, soit elle a changé de chaussures, soit?)

      +-« le hasard est le masque que revêt Dieu pour passer inaperçu » (Cocteau, Einstein probablement pompé-…-)

    • idlibertes

      23 janvier 2018

      Oui, les cloches ont été rebaptisées
      Non, il n’y a pas eu de faire part (que la famille)

      Aucune contact entre les parties avant car un à Hong-Kong l’autre en Provence.

    • antoine

      23 janvier 2018

      Soyez honnete 🙂
      Quand bien même le Christ se materialiserait lui même sous vos yeux en chair et en os, vous n’y croiriez pas. « C’est une illusion », etc.
      Ne cherchez pas dans les rationalisations diverses et variées le motif réel de votre rejet.
      Ce n’est pas que vous avez une attitude de prudence rationnelle, c’est que nous ne voulez pas que ce soit vrai (autre chose qu’une coincidence).
      Un rationaliste dirait « l’experience, rien que l’experience, mais TOUTE l’experience, y compris celle qui ne peut rentrer dans le lit de Procuste du protocole experimental ».
      Vous etes plutôt sur le mode « Tout, n’importe quelle explication absurde à laquelle je pourrais me raccrocher quand même, pourvu que ce ne soit pas celle-ci! ». C’est une façon d’éviter la dissonnance cognitive classique.

      Si je m’en tiens à la statistique des prenoms… est ce que vous vous rendez compte que la coïncidence ne porte pas sur le fait que les 3 cloches portent bien 3 prenoms identiques, MAIS QU’EN +, C. GAVE a eu une interaction avec ces 3 cloches ET que cette interraction est liée à un ensemble de croyances qui admet l’experience du SURNATUREL et qu’il y a dans cet ensemble de croyances l’idée que le Don a justement une valeur surnaturelle spécifique. Ca fait 4 étages!
      Ces coincidences, ce que n’importe quel mathématicien sait, ne peuvent relever en aucune façon du calcul probabiliste (ce n’est pas comme « tomber par hasard sur son voisin Tartempion à l’autre bout du monde »).

      Je me souviens d’une ex petite amie, avec un petit don de voyance, mais qui n’avait jamais commercialisé son « don »(?), et qui appelait ca « simple intuition féminine ».
      J’avais alors 2 potes, tous deux étudiants en medecine.
      Le premier, un excellent logicien-statisticien, pourtant catholique, n’a pas supporté la possibilité même du phénomène, et il a cherché toutes les explications possibles et imaginables (même les + absurdes: tout, absolument tout, à condition que ca ne remette pas en cause sa vision materialiste du monde – et pourtant il etait catholique!), jusqu’à ce qu’elle lui fasse part du danger imminent que courait son père. Devant sa gravité, malgré « l’imprécision du discours », il l’a quand même écouté. Bien lui en a pris, il a sauvé le soir même son père d’une crise cardiaque (qu’elle n’avait jamais rencontré du reste). Une semaine plus tard, il a arreté ses études de médecine parce que « c’était plus possible ».

      Le second a accepté l’idée « qu’il y avait des choses que la science ne comprendrait jamais (pas qu’elle pourrait expliquer demain, hein…) et que c’était ainsi, qu’il fallait l’accepter ». Il est devenu ethno-jenesaisplusquoi, pour pouvoir observer ce genre de phénomènes + souvent (mon ex n’était pas d’origine française). J’ajoute que le phénomène lui-même est connu des ethnologues mais ils vous expliquent en apparte que leur carrière est foutue s’ils en parlent autrement que sur le mode « scientifique » du « ce que cette population tient pour vrai » (se gardant bien de porter eux-mêmes un jugement sur la validité de celui-ci!). C’est ça la France… le pays non pas du rationalisme, mais du materialisme le plus dogmatique (en première ligne de la « lutte »: les medecins et les psychologues).

    • idlibertes

      23 janvier 2018

      Cher Monsieur,

      Je cite « Je me demande cependant si elles n’ont pas tendance à devenir plus fréquentes, ce qui pourrait perturber certains lecteurs attachés aux valeurs du laïcisme. Leur restera toujours l’option d’aller sur le site de Mediapart ou du Monde Diplomatique. »

      De ceci, il ressort que si les crises de foi de CG venaient à vous perturber en tant que Laic alors vous n’auriez plus comme refuge que Mediapart.

      Etes vous, en tant que Laic, libéral donc, choqué de la foi d’autrui (que certes vous ne possédez pas mais j’imagine n’avez aucun pb à concevoir du moment que rien ne vient empiéter sur vos plate bandes. Non?
      De sorte que vous n’êtes pas visé par cette remarque.

      Ne sont visés que les Laics extrémistes qui veulent faire de la laïcité le seul et unique terrain d’expression et ce de manière constante. Ceux là peuvent rester chez Mediapart dont ils ne sont jamais partis (car vous noterez aussi la tentative d’humour et donc de second degré qui n’appelait pas de gant jeté . C’est une boutade, rien de plus.

      Après, tout il ressort de la liberté de chacun de vouloir ou de pouvoir s’exprimer sur la foi qu’il ressent (ou pas). Avec humour ou pas.

      La seule contrainte à nos libertés serait l’interdiction de pouvoir le faire.

  • Jvj

    22 janvier 2018

    Merci pour ce billet optimiste!

    Répondre
  • candide

    22 janvier 2018

    M Gave,

    votre réflexion sur la réalité de ce qui est mesuré m’amène à partager une expérience assez commune dans ma profession. Souvent, pour décider d’un projet, il m’est demandé un chiffrage pour estimer où l’aventure nous emmène. Pour cela deux méthodes sont appliquées :
    – L’avis d’expert (ou du doigt mouillé), rapide et pratique.
    – L’utilisation d’abaques, construit à prix d’or par des consultants forcément plus savant que moi.
    En réalité, les hypothèses de la seconde méthode sont triturées jusqu’à ce que le résultat corresponde aux conclusion de la première méthode. Au final, on se trompe assez peu.
    Le pire, c’est que tout le monde sait comment cela se passe, mais il ne serait pas admis de se contenter de la méthode la plus simple.

    « La vie est une histoire de fou, pleine de bruit et de fureur, et qui n’a pas de sens »

    Répondre
  • Erwan

    22 janvier 2018

    Bonjour,

    Certaines choses sont fausses dans votre billet, mais franchement depuis plusieurs années que je vous suis, monsieur Gave, je vous apprécie grandement. J’espère que vous continuerez. Et merci.

    Répondre
  • Jonathan

    22 janvier 2018

    Excellent!
    Hélas j’ai bien peur que l’indispensable Philosophie ne reviendra qu’apres 2 ou 3 générations lassées du non-sens de leur vie…

    Répondre
  • Gus

    22 janvier 2018

    Cher M. Gave, oui le mouvement a déjà bien commencé ; à ce propos connaissez-vous ceci et son fondateur Alexandre Dianine-Havard : http://hvli.org/fr/ ? Vous formez un binôme de penseurs d’une étonnante complémentarité. Bon pouponnage avec Charlotte Marie-Cécile !

    Répondre
  • AP34

    22 janvier 2018

    “Sire, surtout ne faîtes rien”

    SVP, enlevez cet accent circonflexe sur le i de “faites”, qui m’écorche les yeux.

    Répondre
    • idlibertes

      22 janvier 2018

      Cher Monsieur,

      Je ne comprends pas bien à quel sire vous faites référence. La titre du livre de Charles n’en a pas. Enfin, pas tel qu’il fût publié. Si un faites avec s’est glissé, pourriez vous me dire ou?

    • durru

      22 janvier 2018

      Dans la présentation de l’auteur en dessous de l’article, je pense.

  • pucciarelli alain

    22 janvier 2018

    Charles Gave a l’âme d’un artiste… D’avant le marché de l’art, sans doute. On peut n’être pas toujours d’accord avec lui, mais apprécier ses avis. Aurait-il la transcendance chevillée au corps? Ce qui induirait celle du Libéralisme qui lui est cher? N’allons pas jusque là. Seule l’intelligence et le sens du réel paraissent fonder ses réflexions. Une belle intelligence, rare par les temps qui courent.

    Répondre
  • Steve

    22 janvier 2018

    Bonjour M. Gave
    Pour qui connaît un peu la tradition des bâtisseurs, la superposition des 4 autels dans le temps est normale – mais pas sure à 100% il est vrai. Cette tradition a perduré: la restauration de la Madeleine de Vézelay par Viollet le Duc montre que lui et ses compagnons la connaissaient encore, mais « officiellement » il n’y a pas d’ordre dans la succession des chapiteaux de la basilique! Et pourtant, notre république et ses droits du citoyens sont impossibles s’il n’y a pas 20 siècles de christianisme auparavant et l’invention de l’état de droit et des prémices de la démocratie au Sinaï avec Moïse.
    Et la belle résonance des prénoms nous rappelle que le hasard n’est souvent que l’incognito de la Providence.
    L’abrutissement en cours passe aussi par le maintien dans une ignorance crasse: le nombre de gens qui croient qu’il y a des services gratuits en France s’accroît chaque jour. Les prélèvements à la source, automatiques,la disparition programmée des espèces etc., les crédits à la consommation n’ont pour but que d’oblitérer les coûts dans les esprits afin de fluidifier le transfert d’argent vers les prédateurs. Il n’y aura bientôt plus de citoyens conscients, qui ne font pas l’affaire des hommes d’affaires, et ne subsisteront que des cheptels de consommateurs,la cervelle cavée par la propagande, oscillant ci, là, au gré des campagnes publicitaires commerciales ou politiques, tels les pendus de Montfaucon dépeints par François Villon.
    Cordiales salutations.

    Répondre
    • bimiman

      5 février 2018

      Tout oppose le catholicisme et la république, qui est l’incarnation des droits de l’homme sans Dieu.

  • Robert de Greling

    22 janvier 2018

    Bravo, Charles, Merci.
    Quel plaisir de connaître un homme sensé.

    Répondre
  • philippe hanchir

    22 janvier 2018

    J’aimerais beaucoup être riche comme vous… Je ne parle pas de votre argent mais de votre optimisme. Dommage que vous ne dispensiez pas quelques conseils pour en acquérir d’avantage à l’instar des yuans, onces d’or et autres stock-options… 🙂

    Répondre
  • Vincent

    22 janvier 2018

    M. Gave, la lecture de votre article fait écho à celle du livre qui est actuellement sur ma table de chevet :  «  Notre existence a-t-elle un sens? » de Jean Staune.

    En particulier l’auteur met en évidence que justement dans le réel n’est pas mesurable et ne le sera jamais.

    Le déterminisme matérialiste est une idéologie du XIXeme siècle, totalement dépassée mais les oints du seigneur ne veulent pas le voir.

    Répondre

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