15 juin, 2017

L’art de perdre la guerre

Le XXe siècle a illustré un paradoxe : la nation la mieux armée et la mieux équipée sur le plan militaire n’est pas forcément celle qui gagne la guerre. L’Allemagne a perdu la Grande Guerre, les États-Unis ont été vaincus au Vietnam et les Soviétiques en Afghanistan, la France a certes gagné la guerre d’Algérie, mais c’était pour mieux en partir. C’est à se demander si la puissance militaire sert encore à quelque chose. En face d’eux, des guérillas, des hommes déterminés, connaissant le terrain, ayant le soutien des populations civiles et obtenant finalement la victoire. Perdre la guerre semble être devenu le nouvel art occidental. Nous sommes certes capables de frapper l’Irak et la Libye, mais nous n’en faisons rien après. Nous pouvons bien intervenir en Centrafrique et au Mali, mais sans pouvoir réellement influer sur le cours des choses.

 

Quand l’Occident se confronte au monde

 

L’un des grands changements des soixante dernières années c’est que l’Occident n’est plus en guerre contre lui-même, mais contre les autres ; et cela change tout. Jusqu’au XIXe siècle, l’Europe était divisée contre elle-même et les guerres se faisaient donc entre nations et peuples ayant un système de pensée et de réflexion identique. Il était possible d’établir un ordre du monde qui était un ordre européen et qui reposait sur l’équilibre des nations, sur le droit international, sur une communauté de destin. Que ce soit à Westphalie (1648) ou à Vienne (1815), tous les Européens partageaient le même sens de la diplomatie, de la négociation, du droit et des codes à tenir entre nations. Cette forme de pensée, qui est également une forme de vie, est construite et héritée de la réflexion chrétienne, notamment sur la guerre juste et l’établissement de la paix. L’idée, essentielle, que la guerre ne se fait qu’entre gens armés et qu’elle ne doit pas concerner les civils. Ce qui n’exclut pas les débordements tant il y a toujours un pas entre la théorie et la pratique. L’idée également que la guerre est un désordre qui doit permettre de restaurer un ordre ébranlé et donc de déboucher sur un nouvel ordre. La guerre permet de rétablir la justice et donc l’équilibre. Raison pour laquelle on tente toujours de négocier ou de trouver un médiateur. De Madrid à Berlin, de Londres à Paris, de Vienne à Rome, les chefs d’État et les militaires partagent tous la même culture et la même vision du monde ; c’est la forma mentis chrétienne et romaine.

 

Les choses commencent à changer avec les découvertes du XVIe siècle : on fait la guerre à des populations non chrétiennes, donc qui ne partagent pas du tout le cadre intellectuel et spirituel des Européens. Cela s’accentue avec les guerres coloniales. Comment mener une guerre civilisée, c’est-à-dire régie par le droit quand, en face, les populations ne respectent pas ces règles ? La question n’est pas nouvelle. Elle s’était posée à l’époque des croisades et avait été réglée par le concile de Latran II (1139) qui a interdit l’usage de l’arbalète entre chrétiens : « Nous défendons sous peine d’anathème que cet art meurtrier et haï de Dieu qui est celui des arbalétriers et des archers soit exercé à l’avenir contre des chrétiens et des catholiques. » (Canon 29) Interdiction de l’usage de l’arbalète contre des chrétiens, mais non pas contre les musulmans. Parce que la règle, pour qu’elle soit valable, doit être respectée par tous. Sinon, la guerre devient asymétrique et donc difficile à gagner. On ne peut s’interdire l’usage d’une arme utilisée par l’adversaire qui nous mettrait en situation d’infériorité. Le désarmement doit être bilatéral et conduit par l’ensemble des partis. Nous sommes là très loin des théories pacifistes.

 

Qui sommes-nous ?

 

 

Cet art de perdre la guerre a été étudié par le géopoliticien Gérard Chaliand dans un essai magistral paru en avril 2016 : Pourquoi perd-on la guerre ? Un nouvel art occidental. Gérard Chaliand est un penseur, un observateur des conflits et des mouvements de peuples, mais c’est aussi un praticien. Il a conseillé de nombreuses guérillas en Afrique et, à plus de 80 ans, il continue de se rendre chez les Kurdes pour les encourager dans leur rébellion. Ce sont les raisons de la défaite qu’il analyse ; des raisons qui sont d’abord d’ordre psychologique.

 

Avec les guerres coloniales, l’Europe se confronte à un adversaire qui est totalement étranger à son système de pensée. On a longtemps cru, et on le répète encore, que l’Europe a gagné parce qu’elle disposait d’une grande supériorité militaire face à des peuples assez primitifs. Il est vrai que cela a joué, mais ce n’est pas la cause suffisante. Aujourd’hui encore, l’Occident dispose d’une puissance de feu largement supérieur à ses adversaires, et pourtant il perd. Un attentat au marteau, un autre au couteau, un autre à l’aide d’un véhicule lancé dans la foule, cela pèse bien peu face à la technologie militaire de l’armée française. Et pourtant, cette dernière est, actuellement, impuissante à enrayer les attaques terroristes.

La vraie raison de la victoire de l’Europe durant les guerres coloniales est d’ordre psychologique. L’Europe souhaitait gagner parce qu’elle était convaincue de sa supériorité et qu’elle avait un projet politique à défendre. Cela, Gérard Chaliand l’analyse très bien dans son livre. Aujourd’hui, l’Occident défend une supériorité morale somme toute assez rabougrie. Certes, on parle de valeurs, de droits de l’homme, de démocratie, mais cela ne va jamais très loin et n’exalte pas grand monde. Contrairement à l’Asie, contrairement à l’islam, l’Occident ne défend plus aujourd’hui sa culture et sa spécificité. Si l’autre est égal à moi-même, pourquoi m’opposer à sa victoire, pourquoi même combattre ? C’est l’éthos guerrier qui a disparu, non pas à cause du matérialisme ou de l’hédonisme, mais à cause du relativisme : l’idée que tout se vaut et qu’il n’est donc plus nécessaire de combattre. C’est d’ailleurs la grande idée sous-jacente du livre de Samuel Huntington, Le choc des civilisations (1996), raison pour laquelle il a titré son dernier livre Who are we ? (Qui sommes-nous ?, 2005).

 

Cette question-là, l’État islamique nous la pose et nous refusons d’y répondre, d’où les atermoiements pour savoir s’ils agissent ou non au nom de l’islam, s’ils sont vraiment musulmans ou s’ils ne le sont pas. Jean Guitton posait déjà cela dans la préface de son livre La pensée et la guerre :

 

« Il est évident que les guerres et les révolutions dérivent en dernier ressort de ce que les belligérants ou les révoltés pensent sur la signification ultime de l’homme, de la vie, de la mort, de l’après-mort, de Dieu. Un peuple imprégné de pensée juive, islamique ou chrétienne, ne réagira pas comme un peuple sans croyance, un peuple athée, uniquement occupé d’organiser la terre. En définitive, la distinction des moyens admis et des moyens interdits dans la guerre, l’usage de la surprise, du mensonge, de la violation de la parole donnée, tout cela suppose une métaphysique. Sacrifier ou ne pas sacrifier la vie de centaines de millions d’hommes, ce sont des problèmes qui relèvent de la conception qu’on a de la vie humaine et de sa finalité. » (p. 24)

 

Ou pour le dire comme Pascal : « Que l’âme soit mortelle ou immortelle, cela fait une grande différence dans la morale. »

 

Pas de guerre contre le terrorisme

 

En politique, les mots ont souvent un sens inversé à celui qu’on leur donne. Pendant la guerre d’Algérie, on ne parlait pas de guerre, pour mieux occulter le fait que nous y étions à plein. Le fait que, aujourd’hui, on parle sans arrêt de la guerre, et notamment de la guerre contre le terrorisme, est suspect. Nous ne sommes pas en guerre contre le terrorisme. Celui-ci est une technique de combat, non un adversaire. On n’est pas en guerre contre une arme, mais contre ceux qui manient cette arme. On est pas plus en guerre contre les terroristes que contre les marsouins ou les cavaliers. Il faut aussi remettre dans son contexte le nombre de morts. Pour horribles que soient les morts du terrorisme, de Nice, de Londres ou d’ailleurs, nous sommes loin des chiffres d’une véritable guerre. La première guerre mondiale a fait 1,8 million de morts en France, soit 1 150 morts par jour. En un jour, il y a eu plus de morts en France que par toutes les attaques terroristes des dix dernières années. En 1914, la France a connu 492 000 morts, et ce sont 179 000 soldats qui sont tombés à Verdun. Nous sommes sur des ratios qui n’ont rien à voir avec la fusillade du Bataclan ou l’attentat de Nice.

La bataille de France (mai-juin 1940) a causé la mort de 120 000 soldats. La guerre d’Algérie, c’est 25 000 morts chez les militaires français, soit 10 par jour.

Voilà de véritables guerres, à quoi il faut ajouter les bombardements de ville et les déplacements de populations civiles. La Syrie connaît une guerre, nous non. Ou peut-être pas encore.

 

Dire que nous sommes en guerre contre le terrorisme permet d’occulter la véritable menace qui pèse sur nous, de camoufler les ressorts profonds de ceux qui nous attaquent et de maquiller les combats idéologiques qui sont en jeux. Cela brouille plus que cela n’éclaire.

Si nous sommes réellement en guerre, comme le disait le précédent président de la République et comme le reprend l’actuel, alors il faut prendre les moyens de gagner cette guerre, ce qui n’est pas le cas. Pour l’instant, cette phraséologie permet de faire de l’état d’urgence une norme ; un état d’urgence inutile pour combattre les terroristes, mais très utile pour contrôler la population. L’annonce de la guerre permet de prendre des mesures d’exception et de restreindre les libertés au nom de la défense de la sécurité.

 

La guerre des idées

 

La guerre change de nature. Elle n’est plus seulement un combat militaire, un combat d’armes, mais un combat idéologique et le combat des idées. La guerre devient le moteur de la révolution. Cela a commencé en 1792. L’attaque de la France par les puissances européennes coalisées a permis aux révolutionnaires de justifier des mesures d’exception et donc d’ancrer la révolution dans le pays. Comme il était impossible de s’opposer à l’ennemi de l’extérieur, il fallait nécessairement accepter les mesures de Terreur. L’attaque de l’URSS par Hitler a probablement sauvé Staline et le régime communiste qui était au bord du gouffre. Staline a profité de cette guerre pour épurer les cadres de l’Armée rouge et pour amplifier la propagande et la diffusion du communisme dans les esprits, au nom de la guerre patriotique.

C’est le même processus qui est en cours aujourd’hui. Qui pourrait s’opposer à l’état d’urgence, puisque cela nous permet de nous protéger des attentats. Qui pourrait remettre en cause la politique étrangère atlantiste de la France, puisque c’est pour lutter contre les terroristes et donc nous protéger ? La guerre portée à l’extérieur devient le moyen d’une révolution sociale et politique à l’intérieur.

« Désormais, toute situation de guerre possible coïncide avec une situation de révolution possible. La technique de la guerre, qui implique une menace sur les corps par des coups mortels, compose avec une technique de révolution ou de révolte, qui implique une influence sur les esprits pour des changements de mentalités et des conversions. Ici, la crainte ayant pour objet la victoire. Là, la subversion ayant pour objet la conversion. » (Jean Guitton, op. cit. p. 23)

 

Si la guerre est perdue chez les autres, son objectif premier à toute fois été atteint : permettre la transformation du corps social par la peur et par l’élimination des opposants à cette transformation.

 

 

 

 

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

30 Commentaires

Répondre à François

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  • Francois

    19 juin 2017

    Bonjour,
    Article très intéressant, notamment sur le différentiel de morts entre les guerres passées et le terrorisme actuellement vécu en France.
    Grâce aux (ou à cause des) médias, cela devient une arme de conditionnement massif pour générer et poursuivre des guerres rapportant beaucoup aux industriels du secteur (qui possède beaucoup de grands médias), et justifier (comme vous l’avez dit) le contrôle à grande échelle des citoyens. Un tel système auto-entretenu semble s’installer durablement.

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  • pythagore

    18 juin 2017

    en vous lisant j’eu eu l’impression de lire mes propres pensées et jamais je n’aurai pu croire qu’une autre personne puisse les partager …
    actuellement ils ont réussi a faire peur a 67 millions de français en leur faisant croire qu’ils sont a la merci d’un groupuscule qui pourrait débouler chez chacun eux en même temps …quand les 2 frères KOUACHI se sont retranchés il a fallu 300 hommes contre eux alors imaginez s’ils avaient été 500 le ratio est impossible a tenir …

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  • Steve

    17 juin 2017

    Bonjour
    Clausewitz affirmait que la guerre est la continuation de la diplomatie par d’autres moyens. Sun Tzu, quelques siècles (en gros) auparavant, stipulait qu’un général qui en était réduit à engager ses troupes avait mal mené son affaire. Ces deux propositions contiennent toutes les deux l’idée qu’il faut une conviction, une conscience de soi et de sa stratégie pour engager une guerre avec quelques chances de succès. Par ailleurs, les guerres anciennes, celles qui virent la France conquise par les Francs, puis les luttes féodales montrent aussi qu’il est question de détermination, celui qui est prêt à mourir pour conserver son bien est bien mieux armé pour résister à un envahisseur…. les russes, avec 20 millions de morts lors de la 2nde guerre mondiale l’ont encore montré. Et nous sentons tous que pour eux, il en va toujours ainsi…
    Viet Nam et Algérie furent des victoires militaires mais des défaites politiques. Comme le disent les asiatiques: le poisson pourrit d’abord par la tête, Washington, Paris.

    Est ce que notre société marchande, déresponsabilisante et infantilisante, hédoniste et narcissique est en état de produire une telle détermination?

    Quand à la question du rapport à l’islam des extrémistes, il faut rappeler avec force, jusqu’à ce que tous comprennent, que les grands textes mythiques, c’est à dire structurants pour les peuples et les individus, Bible Coran etc… ne dévoilent aucune vérité, mais dégagent des sens reflétant la structure mentale du lecteur: un intégriste catholique produit le même genre de sens à partir de la bible qu’un wahhabite, un salafiste à partir du Coran. La question de St Jérôme:  » QUE lis-TU? COMMENT lis-TU? » est toujours d’actualité.

    Cordialement.

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  • Denis Monod-Broca

    17 juin 2017

    Bon billet, merci.
    La guerre des armes remplacée par la guerre des idéologies ? Oui certes, mais pas seulement. Il y a aussi la guerre des capitaux, la guerre des industries, la guerre de la connaissance et des brevets…
    Si on suit René Girard, la guerre ritualisée a disparu, avec ses règles et ses interdits, son périmètre délimité, son début et sa fin… et cette disparition a laissé la place à une violence sans fin ni merci de tous contre tous. Le fait que nous en soyons, nous, assez bien protégés, ne devrait pas nous aveugler sur le fait qu’une bonne partie du monde la subit, vivant dans le désespoir ou l’épouvante…

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    • Charles Heyd

      17 juin 2017

      Dans la guerre idéologique, celle menée par nos brillantes élites et par un certain lumpenprolétariat l’intelligence et les convictions comptent plus que la force physique (Conan le barbare versus Daesch les subtils!) ou même la sophistication des armes; c’est pour cela qu’elle a beaucoup plus d’adeptes de nos jours;
      cela est encore plus vrai dans la guerre économique et industrielle où on ne voit rien jusqu’à qu’on se retrouve en slip, au propre comme au figuré.

  • calal

    17 juin 2017

    je m’interroge sur le cas suisse: un pays neutre,avec chaque citoyen qui detient une arme de guerre chez lui,et qui n’est pas en guerre.
    certains disent que les seules guerres qui sont justifiees sont les guerres de defense et la guerre civile contre la tyrannie.
    la france intervient de maniere militaire de plus en plus souvent a l’etranger et dans le meme temps notre situation economique se degrade.les exportations d’arme deveinnent une source de devises indispensable. et je devrai etre fier? ou motive? ne me parlez pas de valeurs chretiennes la dedans ou de defense de civilisation…

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    • Aljosha

      17 juin 2017

      Remarquez, il se murmure que certaines banlieues sont de véritables petites Suisse, avec Kalach en cave et tout l’attirail nécessaire.
      Le polar de Ghislain Gilberti, « Le bal des ardentes », est proprement incroyable.

  • sassy2

    16 juin 2017

    Entre les guerres destinés à ne pas être gagnées voire perdues et celles pour être gagnées, on trouve la même dichotomie qu’entre
    Eisenhower (dont on a parlé il y a peu ici = neocons = clinton foundation)
    et Patton (= trump = nixon = jfk = bobk= jfk jr)

    la guerre contre le terrorisme est pour l’instant destinée à être perdue & au maximum
    (jusqu’au retour de bâton et l’enchaînement qui suit
    https://www.youtube.com/watch?v=JNZESQ2B8-4
    )

    Sinon follow the money ou la banque centrale
    http://www.lexpress.fr/culture/livre/napoleon-et-l-argent-les-dessous-d-une-legende_812684.html
    Ou comment Napoleon était foutu de toutes façons avant Waterloo (parce qu’il aurait du décapiter une banque, ce qu’ a fait Hitler en faisant un glass steagall à sa façon en 38 lol)

    Répondre
  • belletto

    16 juin 2017

    Brillant article pour exposer que l’inconscient collectif de chaque peuple est cause des défaites ou des victoires de chaque guerre, moins que les armes qui sont employées.

    Puis-je me risquer à étendre votre analyse à notre présent ainsi qu’à notre futur ?

    Lisez la page 22 de ce rapport déclassifié du FBI, directement accessible sur le site web du FBI :

    https://vault.fbi.gov/UFO/UFO%20Part%201%20of%2016/view

    La dissymétrie entre les civilisations humaines n’est donc elle-même qu’un élément d’une dissymétrie bien plus vaste encore.. sauf à ce que ce rapport déclassifié du FBI ne soit un faux sciemment publié par le FBI.. même si vous noterez qu’il faut déjà sacrément s’intéresser au sujet pour aller dénicher ce rapport et sa page 22..

    Il n’est donc pas interdit de soupçonner que des éléments exogènes à la terre seraient impliqués depuis très longtemps dans les guerres terriennes ou la géopolitique terrienne..

    Répondre
    • sassy2

      16 juin 2017

      Un vrai rapport sciemment publié ne veut pas dire que son objet est vrai.

      podesta s’intéressait bcp aux ufos, et il n’ y a quasi RIEN dans sa boîte mail alors qu’il avait accès à bcp…

      Sinon, tous les trucs sur les flat-earthers sont/étaient financés au démarrage par des officines de l’Etat US. C’est sorti il y a peu.
      =>très bon exemple d’une guerre perdue d’avance, inventée de toutes pièces & avec vos impôts, pour vous faire passer le temps

    • belletto

      17 juin 2017

      @Sassy2 :

      Je ne crois pas que ce rapport du FBI soit un faux, il a trop de cohérence et il recoupe trop d’informations avec ce que nos scientifiques français constatent.

      Lorsque la CIA veut manipuler et désinformer elle fait probablement des choses comme « Thrive » ou elle met probablement quelqu’un comme David Icke pour nous parler des reptiliens..

      En plus ce rapport du FBI dévoile de fait les motivations de l’élite sidérale ?

      Astana :
      http://ekladata.com/7XsoCZjwiKU2AGku3JBJlHXEkjg@500×336.jpg

      Lorsque Elon Musk nous dit qu’il y a peu de chances pour que nous ne soyons pas déjà dans une réalité virtuelle, beaucoup entendent mais peu écoutent.

      Le transhumanisme n’est-il pas le plan de cette élite ?

      Pour quelle finalité ?

      Au service de qui ou de quoi ?

      Je crois que nous pourrions ne pas survivre à la réponse et je crois que cette élite n’a elle-même pas conscience de ce qui l’anime.

    • sassy2

      19 juin 2017

      Je ne crois pas que ce rapport du FBI soit un faux,
      >>il est surement vrai mais son contenu n’est pas forcément vrai

      d’informations avec ce que nos scientifiques français constatent.
      >>lesquels? est-ce que vous connaissez des scientifiques français qui ont acheté du google en 2000? c’était pourtant scientifiquement logique une fois yahoo! mal dirigé
      >>penser qu’il y a des technologies cachées = rien de nouveau / ATestament ou indiana jones ou les pharaons egyptiens qui se faisaient enterrer avec des trésors
      >>peu probable à cause/grace à l’AVIDITE => profits publiques
      >> la NASA n’a pas été fondé par les extraterrestres mais grace à Hitler (CIA aussi au démarrage)

      Lorsque la CIA veut manipuler et désinformer elle fait probablement des choses comme « Thrive » ou elle met probablement quelqu’un comme David Icke pour nous parler des reptiliens..
      En plus ce rapport du FBI dévoile de fait les motivations de l’élite sidérale ?
      Astana :
      http://ekladata.com/7XsoCZjwiKU2AGku3JBJlHXEkjg@500×336.jpg
      >>rien de nouveau depuis architectes Egyptiens et aztecs

      Lorsque Elon Musk nous dit qu’il y a peu de chances pour que nous ne soyons pas déjà dans une réalité virtuelle, beaucoup entendent mais peu écoutent.
      >>elon musk n’est pas infaillible me fait penser à preston tucker (pas lu mais très bon livre sur les hommes d’henry ford , ford aussi était nul en gestion +-)
      tesla =? enron = illisible comptablement

      Le transhumanisme n’est-il pas le plan de cette élite ?
      >> si un homme nouveau (comprendre docile) particpe du transhumanisme alors oui
      Pour quelle finalité ?
      >> continuez à vous prendre votre fric
      Au service de qui ou de quoi ?
      >> FED & associés
      Je crois que nous pourrions ne pas survivre à la réponse et je crois que cette élite n’a elle-même pas conscience de ce qui l’anime.
      >> fort possible (14/18, 39/45…)

    • belleto

      22 juin 2017

      @Sassy2 :

      Je constate tous les sujets que vous évoquent les éléments que j’ai communiqué et je regrette ainsi que vous ne preniez pas mon propos au sérieux.

      Les scientifiques français qui sont sollicités et manipulés par une phénoménologie de nature et d’origine inconnue, il y en a plusieurs, notamment Philippe Guillemant, ou Jean-pierre Petit.

      En ce qui concerne ce dernier, ce qui est le plus stupéfiant c’est qu’il parvient à publier depuis 2013 des travaux scientifiques dans les plus grandes revues scientifiques mondiales à comité de lecture et ces travaux révolutionnaires, mathématiquement viables et conformes à l’observation, permettent de rendre le voyage interstellaire théoriquement non impossible :

      https://youtu.be/zCVW7W8oEKg

      Jean-pierre Petit est un authentique génie-fou, à moins qu’il ne soit qu’un simple génie réellement confronté à une intelligence artificielle extraterrestre..

      Attention à la suite des évènements, le Blue-Beam n’a pas encore eu lieu.. et les ovni dans le ciel sont en partie des hologrammes atmosphériques générés par des miroirs de plasma depuis l’ionosphère :

      https://www.ovnis-armee.org/index.htm

      Là je ne fais que gratter la surface..

  • François

    16 juin 2017

    Bonjour,
    Article très intéressant, notamment sur le différentiel de morts entre les guerres passées et le terrorisme actuellement vécu en France.
    J’ajouterais que la diffusion des dégats psychologiques du terrorisme sur la population n’existent que grâce aux (ou à cause des) médias (souvent je me dis que ça appartient plutôt à la rubrique ‘fait divers’).
    Je vois ça surtout comme une arme de conditionnement massif des français pour générer et poursuivre des guerres (parfois ‘illégales’) rapportant beaucoup aux industriels du secteur (qui possède beaucoup de grands médias) et faforisant donc le lobbying, et justifier (comme vous l’avez dit) le contrôle à grande échelle des citoyens. Un tel système auto-entretenu semble s’installer durablement dans beaucoup de pays développés (comme aux Etas Unis qui semblent être en avance sur nous). Je suis inquiet pour l’avenir.

    Répondre
  • Donat

    16 juin 2017

    Moi j’ai un point de vue bien plus simpliste. La décadence explique tout. Quant un empire ou un pays en affronte un autre dans une guerre et quand ses soldats considèrent avoir des droits individuels, que tout en combattant ils pensent à leur salaire et à leur pension et ne sont plus prêt à donner leur vie inconditionnellement pour la patrie, ils ne peuvent plus gagner contre un ennemi qui considère qu’il n’y a pas plus grand idéal en ce monde que de donner sa vie pour son pays. En Europe les petites gue-guerre entre cousins n’ont jamais crée d’empire. Il faut regarder ailleurs quand on parle de guerre. Quant à l’Allemagne d’Hitler, presque seule contre tous et si peu de temps après la République de Weinmar, elle a quand même fait trembler le monde. Juste un peu plus d’équilibre dans les forces en présence et on serait tous aujourd’hui sous la botte des Allemands car il n’y avait aucune décadence dans leur cas et même aujourd’hui en cherchant bien on peut encore trouver pas mal plus décadent qu’un Allemand en Europe.

    Répondre
    • Sarcastik

      16 juin 2017

      Un seul pays s’est retrouvé deux fois dans le camp des perdants en 14-18 et en 39-45 alors qu’il avait remporté toutes ses guerres depuis 1806.

      Si cela ne s’appelle pas une décadence… Je vous le concède, masquée par une certaine inertie.

  • Jimmie19

    16 juin 2017

    « On n’est pas en guerre contre une arme, mais contre ceux qui manient cette arme » : que voilà une phrase qui mérite de passer à la postérité car expliquant en peu de mot la réalité du terrorisme (actuel mais aussi passé : action directe, brigades rouges, ETA, Daesh, Al Qaïda…).

    Quant aux difficultés à défendre nos valeurs par les « intellectuels » et la plupart des femmes et hommes politiques actuels, vous en donnez la solution : impossible de défendre des idées basées sur le christianisme tout en refusant les valeurs de la religion elle-même.

    Merci pour vos articles

    Répondre
  • BLAMONT

    16 juin 2017

    petite remarque: c’est la France qui fut belliqueuse ou plutôt les ministres « révolutionnaires » qui forcèrent le roi Louis XVI à déclarer la guerre au roi de Bohème le 20 avril 1792 ce qui entraîna les coalitions successives contre la France; chose que le roi avait prévue. et qui se finit à Waterloo.

    De même, l’expression « mourir pour Dantzig? » serait d’actualité, sauf que l’ennemi ne doit pas être désigné.

    Répondre
    • Aljosha

      16 juin 2017

      Cette période trouble accéléra la carrière de Mayer Amschel Bauer comme prêteur de fonds (le business de l’armement, emprunts d’étatt), laissant de côté son expertise en pièces et bijoux.
      S’ensuivit une belle saga familiale jusqu’à nos jours, dont les entreprises ont permis l’éclosion et la mise en marche de nombreux talents.

    • sassy2

      16 juin 2017

      Aljosha

      A ce propos, on a pu constaté dimanche dernier, qu’après nous avoir offert un empereur européen, la Corse a bien conservé son ethos guerrier. Et pour notre plus grand plaisir.

  • marc

    16 juin 2017

    On perds la guerre parce que nos politiciens touchent des retro-commissions en vendant des armes a nos ennemis: Qatar et Arabie saoudite entre autres.
    On perds la guerre car les politiciens interdisent le livre d’Hitler mais on autorise l’autre, celui qui prone de tuer tous les non croyants, certain partis politique ne serais pas élu sans ces votes de ces personnes.
    On perds la guerre car on achète du petrol a nos ennemies, si on leur achèterais pas de petrol ils seraient encore au 14eme siècle.
    On perds la guerre parce que les politiciens n’ont pas les cacahuètes d’utiliser la bombe atomique, la dissuasion ne fait plus peur a personne si on ne l’utilise pas.

    Répondre
  • Charles Heyd

    15 juin 2017

    Il y a beaucoup de mélange de genres dans ce bon article;
    on mélange en effet allègrement le guerre psychologique (la propagande et l’intimidation pour faire court), la guerre mondiale et ses millions de morts, les guerres coloniales, et la « drôle » de guerre, ou guerre idéologique, que font, selon leurs dires, nos politiques aux terroristes;

    – il est un fait certain c’est qu’entrainer un pays (peuple ou nation) dans une guerre sans objectif partagé par une grande majorité des citoyens est perdue d’avance; c’est le cas des guerres coloniales, celles notamment menées par la France; je pense en particulier à la guerre d’Indochine qui s’est transformé en guerre du Vietnam avec les mêmes résultats bien que menées avec des moyens totalement différents; les Français voyaient d’un œil indifférent les morts en Indo mais c’est le trou dans le portefeuille et la réprobation des tiers-mondistes qui faisait tiquer;
    en Algérie ce sont les jeunes du contingent qui revenaient dans un cercueil et encore les tiers-mondistes ou les victimes d’attentas qui ont fait la décision;

    – une guerre coloniale, ou assimilée, comme celle que les Américains ont conduit en Irak, ou celle des USA puis de l’Otan en Afghanistan, est perdue d’avance car les combattants ennemis sont comme des « poissons dans l’eau »; Mao déjà théorisait cela et on sait avec quel succès!

    – le nombre de morts dans les rangs des belligérants n’a rarement été, sauf lorsque tous les combattants sont décimés, n’est pas, ou plus un critère décisif; certes, si les citoyens ne supportent pas les hommages devant les (quelques) cercueils de soldats tombés au champ d’honneur, ce n’est même pas la peine de continuer; c’est pour cela qu’on ne peut qu’être très pessimiste quant à l’issue de notre engagement au Mali, en Syrie ou ailleurs; notre « guerre » contre le terrorisme se gagnera d’abord en France et pas sur les champs de bataille extérieurs, et là aussi le pessimisme est de rigueur!

    – enfin, une guerre se gagne avec des « armées » et des chefs; avez-vous remarqué que les seules, ou quasiment, vertus qu’on a prêté à notre ancien président, et qu’on prêtera peut-être à notre nouveau président, c’est sa qualité de « chef » lors des attentas, la guerre contre le terrorisme! On a toujours le « Gamelin » (stratège pour ceux qui n’auraient pas compris) qu’on mérite dans ce domaine là aussi!

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  • TYLOLO76

    15 juin 2017

    Bonjour Mr ,

    Encore merci pour vos articles enrichissants.

    La France est quasiment en guerre permanente depuis la fin de la seconde guerre mondiale, mais les théâtres d’opérations sont si éloignés que c’est notre caractère même qui s’en est trouvé perverti.

    Cela ne signifie pas que je souhaite un conflit en Europe, mais cela explique à mon avis l’acceptation molle de la situation présente que vous décrivez.

    « La paix et l’abondance engendrent les lâches : la nécessité fut toujours la mère de l’audace ».
    Shakespeare.

    Comme quoi tout a déjà été dit mais vu que personne n’écoute il faut toujours répéter, pour paraphraser Gide.

    Amicalement.

    Répondre
    • Aljosha

      15 juin 2017

      Bonsoir Mr ,

      merci pour cet article très intéressant, tel un arche propice à une réflexion salvatrice.

    • Jean-Baptiste Noé

      16 juin 2017

      La France a mené beaucoup plus d’opérations extérieures depuis 1991 et la fin de la guerre froide, qu’entre 1945 et 1991. La GF avait, en quelque sorte, gelé les conflits.

      Désormais, ils resurgissent.

  • Sarcastik

    15 juin 2017

    Merci à vous d’avoir cité le grand Gérard Chaliand. Je me souviens de son introduction lapidaire lors d’une conférence, en substance : « si l’Occident n’est pas prêt à perdre 500 hommes par an dans des conflits, il est fichu ».

    C’est un caractère avant d’être un esprit, un homme d’expérience et non de théorie, bref un grand monsieur.

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      15 juin 2017

      Gérard Chaliand mérite d’être lu : ses analyses sont rugueuses mais très souvent très justes. Il sait montrer les failles et les fragilités.

    • Sarcastik

      15 juin 2017

      Dans votre propos, je retrouve une réflexion toute personnelle mais moins profonde que la vôtre qui veut que l’Occident semble ne concevoir de victoire que dans la conversion de l’adversaire à son système et ses valeurs.

      Or c’est là affaire de goupillon, non de sabre qui, obtenant ses résultats par la force, ne doit attendre que soumission et obéissance. Peut-être encore de ces valeurs chrétiennes devenues folles…

      Les romains ne demandaient ni aux grecs ni aux gaulois ni aux juifs de les aimer. Ils se contentaient d’une gestion assez libre et d’un tribut. Plus tard, ils voulurent unifier le patchwork qui leur tenait lieu d’empire. Philippe Fabry fit de cette entreprise criminelle un portrait assassin.

  • candide

    15 juin 2017

    « Pour repousser les Turcs, je ne table ni sur vos retranchements, ni sur vos arquebuses, mais bien sur le Pater Noster ». Cette citation provient, je crois du siège de Vienne par les turcs…
    Comme vous, je suis entièrement convaincu que la sauvegarde de l’occident dépend avant tout d’un sursaut d’ordre spirituel. Sans ce sursaut, comment se connaitre soi-même, dans se forces et ses faiblesses ?
    Sans ce sursaut, comment nommer l’ennemi, et donc se donner les moyens de le connaitre ?

    selon Sun Tzu, se connaitre soi-même et connaitre l’ennemi sont les deux clefs de la victoire. ce n’est pas un secret, pourtant tous nos dirigeants semblent déployer des trésors d’ingéniosité pour ne pas se poser les bonnes questions.
    Pourquoi ?

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    • Jean-Baptiste Noé

      15 juin 2017

      Il y a une haine de soi, de sa culture et de son histoire qui fait que beaucoup sont las de combattre.

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