18 décembre, 2018

Organiser des « Etats Généraux de la dépense publique et de la fiscalité » devient une priorité Zone contenant les pièces jointes

 

Si l’on voulait vraiment sortir de la situation dans laquelle se trouve la France, il faudrait organiser des « Etats Généraux  de la Dépense Publique et de la Fiscalité » autour de cinq thèmes :1/Rétablir la culture du débat dans la vie politique, 2/Récupérer une partie de notre souveraineté mise à mal par la construction européenne, 3/ Abroger les privilèges des assistés de la République, 4/ Restaurer la compétitivité des entreprises françaises, 5/ Définir clairement le niveau de solidarité de la société française.

 

1/ Tout débat sérieux est devenu impossible : pourquoi débattre quand abattre suffit

 

Tout débat est devenu impossible en France. La parole publique est crispée. Elle ne produit plus qu’un œcuménisme mou, qui évite soigneusement les questions qui fâchent. La classe médiatique distille un brouet d’opinions qui contribue en permanence à éviter les vrais débats.

Il devient même suspect de réfléchir et d’ailleurs pourquoi débattre d’ailleurs quand abattre suffit.

Comme l’État n’a plus les moyens de faire du social, les hommes politiques, qu’ils soient conservateurs ou progressistes n’échapperont pas à un débat honnête sur les priorités de l’Etat, s’ils ne veulent pas sacrifier leurs objectifs les plus chers : une économie et un système financier robustes pour la droite, un état providence viable pour la gauche.

 

Le passage à la connexion télévisuelle électronique globale et permanente et les réseaux sociaux  entraînent le déchainement des foules. Parler de l’immigration c’est devenu être xénophobe, parler de sécurité c’est être facho, parler de la filiation c’est être homophobe, parler de la nation c’est être nationaliste, parler de l’identité c’est être raciste. On préfère utiliser les mots qui apaisent: « vivre ensemble », « inclusion », « population arc-en-ciel », « rassemblement citoyen »,  » commerce équitable », « économie solidaire ». Dans cet environnement, l’église cathodique des médias qui dénonce en permanence la « fachosphère » n’a semble-t-il pas encore trouvé de « gauchosphère » et encore moins « d’islamosphère »…

 

2/ La Souveraineté de la France est minée dans les domaines monétaires, budgétaires et fiscaux

 

La France a perdu sa monnaie, perdu la maîtrise de son budget, désormais validé à Bruxelles par de sombres technocrates, perdu son indépendance financière avec une dette de 2100 Md€ et bien évidemment perdu la maitrise de ses frontières. Il est légitime d’entrer en résistance contre un système qui dépossède la France de sa souveraineté. Presque toutes nos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures.  Elles ont « des carrières essuie glaces » qui se traduisent par des va-et-vient incessants entre la sphère publique et la sphère privée. L’Ena n’ayant produit pour l’essentiel que des individus conformes, dociles et policés…

 

Dans le domaine monétaire, l’Euro est un système bancal qui ne peut fonctionner dans la durée puisqu’il n’existe pas de mécanisme d’ajustement des différences de productivité des pays membres. Autrefois ces différences étaient réglées par des dévaluations ponctuelles qui sont devenues impossibles. Ce qui ne peut s’ajuster a vocation à exploser. Aux Etats-Unis il existe des différences de productivité entre états, mais il y a une volonté de vivre ensemble ce qui constitue une nation et qui conduit à accepter que l’on taxe les plus productifs pour payer les moins productifs. Cette volonté n’existe pas en Europe, qui est une civilisation et non un pays. L’Euro est donc une tentative faite par une classe politique pour créer une nation européenne. La crise pense t-elle forcera la création d’un état fédéral. C’est une espèce de coup d’état larvé contre les souverainetés qui est en train d’échouer. Car comme l’a montré le cas de l’Union Soviétique, la technocratie cela ne marche pas. C’est la liberté qui marche…

 

Le pacte Budgétaire Européen oblige le gouvernement français à soumettre à deux reprises au moins (en avril et en octobre) son projet de loi de finance à Bruxelles. Si la commission et le Conseil ne sont pas d’accord, il existe des « mécanismes de correction » à activer si le budget se met à déraper en cours d’année. En fait, la France ne peut plus rien décider sans l’aval de Bruxelles. Les nouvelles règles prudentielles européennes (Solvency et Bâle) ont d’ores et déjà contraint banques et compagnies d’assurance à se retirer du marché des actions. Depuis 2008, les compagnies d’assurance ont en Europe vendu 400Md€ d’actions qu’elles détenaient dans leur bilan. Ce phénomène est grave. Outre les sujets de souveraineté nationale, il fragilise et même assèche le financement des entreprises en France.

 

 

3/ L’abrogation des privilèges des assistés de la république est devenue une priorité

 

Une catégorie de français a davantage de privilèges et moins de contraintes que les autres. Ce sont les salariés de la fonction publique, des groupes publics ou semi publics, les syndicats et les politiques profitent au maximum d’un système que l’Etat a créé et qu’ils entretiennent soigneusement. Les différences entre le public et le privé sont devenues insupportables. Ces avantages datent souvent des situations de monopole et accordés par des gouvernements faibles. La France est à cet égard un pays extrêmement fertile:on plante des fonctionnaires et il y pousse de l’impôt. Seulement la quasi-totalité des politiques s’exonèrent légalement et iniquement des obligations qui frappent les citoyens qui les ont élus….

 

L’exemple de la retraite des parlementaires est éloquent.  Alors que le mot justice est prononcé sans arrêt, aucun début d’effort n’a été entrepris pour supprimer des excès comme celui du régime spécial des parlementaires qui permet après deux mandats de dix ans d’obtenir à 62 ans une pension de retraite de 2400€ mensuels alors qu’un professeur du secondaire l’obtiendra au mieux qu’après 41 ans de travail et à l’âge de 65 ans !

 

Le régime spécial EDF GDF pompe la caisse des salariés du privé comme un parasite gourmand avec la complicité de l’état. Cela permet de pérenniser les privilèges exorbitants dont ils bénéficient : calcul de la pension sur les 6 derniers mois de traitement ; garantie du montant de la pension garanti ; départ dès 50 ou 55 ans pour près de 94% des agents (la réforme reportant l’âge de départ à 52 ou 57 ans n’a reçu qu’ un début d’exécution qu’à partir de 2017.

 

Les jeunes des banlieues bénéficient d’une quasi l’impunité lorsqu’ils voyagent « gratuitement » dans les transports en commun, lorsqu’ils font des bras d’honneur aux policiers, lorsqu’ils attaquent les mairies, les commissariats, impunité parce que les « lois racistes » et l’application qui en est faite leur donnent des privilèges et une grande impunité parce que la mauvaise conscience ronge la société française et désarme les forces de l’ordre.

 

 

 

 

 

4/ Pour diminuer les dépenses publiques il faut diminuer le nombre de fonctionnaires

 

La France doit abandonner l’idée que la dépense publique est la solution puisque les nôtres sont les plus élevées d’Europe  et que nous y avons les plus mauvais résultats.

L’échec du « toujours plus d’état » est en train de se produire en France. Tous ceux qui vivent et profitent du système actuel et qui ont intérêt à maintenir leurs privilèges dénoncent la pensée libérale qui refuse de proroger des droits illégitimement acquis…

 

Les fonctionnaires de Bercy sont beaucoup trop nombreux et largement supérieurs à ceux des ministères équivalents dans d’autres pays. On compte aujourd’hui 140 000 fonctionnaires/66M d’habitants au ministère de l’économie et des finances. C’est 60 000 de plus qu’au Royaume Uni (HM Treasury),90 000 de plus qu’en Allemagne qui compte 80M d’habitants (Bundesfinanzministerium BMF) et même 10 000 de plus qu’aux Etats Unis/316M d’habitants (Department of Treasury). En France sur les 54 000 employés au ministère, 42 350 bénéficient du statut de fonctionnaires (37 650 aux finances, 4 700 à l’économie). En Allemagne pratiquement 50% du personnel n’a pas le statut de fonctionnaires. Ces comparaisons montrent que les effectifs en France sont beaucoup trop importants. Le gouvernement devrait supprimer des dizaines de milliers de postes de fonctionnaires au fur et à mesure de la montée en puissance de la digitalisation.

 

4/ Préserver la compétitivité des entreprises françaises implique de prendre en compte l’intelligence artificielle

 

La France confrontée à la concurrence a choisi la dette pour pallier sa perte de compétitivité et préserver son niveau de vie. Les assistés sont trop préoccupés à défendre leurs privilèges face à la montée des pays émergents. L’Etat de connivence entre un patronat protectionniste et un état interventionniste devrait cesser le plus rapidement possible. Les pro-concurrence se recrutent chez les marginaux et les jeunes en particuliers, c’est à dire tous ceux qui ont l’impression que le système ne leur donne pas leur chance. Il faut en finir avec l’opposition artificielle entre l’économique et le social et les postures idéologiques qui consistent à « punir les riches »

 

L’Etat devrait comprendre qu’à vouloir s’occuper des salaires des pâtissiers, de leurs primes de leur temps de travail ainsi que du partage de ce qui revient aux salariés de la pâtisserie et au propriétaire, cela diminue la taille du gâteau. Moins de justice commutative dans l’entreprise se traduit par moins de justice redistributive pour la société.

 

L’intelligence artificielle va être l’un des développements les plus importants de l’histoire humaine. Dans cet avènement, l’Europe a une carte à jouer. La France a des spécialistes des mathématiques et l’Allemagne a une grande expertise dans les robots. Les GAFA (Google,Amazon,  Facebook,Apple) sont déjà les acteurs de ce monde de demain dans les robots, le big data, les MOOC, l’homme bionique. Ces sociétés et leurs satellites ont tendance à penser qu’elles sont mieux placées que les états désargentés pour faire le bien de l’humanité. Techno paradis offshore, steaks de synthèse, robots, thérapies génique. Dans  les laboratoires californiens où invente l’avenir de l’humanité…

 

Les nouvelles technologies améliorent nos vies mais elles détruisent aussi des emplois sans compensation suffisante par rapport aux pertes. La tendance s’accélérera dans deux ou trois ans. Il faudra une quinzaine d’années pour que de nombreux métiers comme ceux de guichetiers, téléconseillers disparaissent.

ll faut apprendre à vivre sans croissance et il nous faudra sans doute renoncer au mythe de la croissance éternelle. Les gouvernements doivent prendre l’automatisation très au sérieux, car la prophétie du métissage de l’homme et de la machine partagée par Bill Gates, Elon Musk n’est pas encore une réalité. Seuls survivront selon eux, les humains métissés à des ordinateurs ayant reçu des implants d’intelligence artificielle.

 

5/ Il faut déterminer le niveau de solidarité :  avec qui et à quel niveau ?

 

Les deux systèmes de redistribution social d’une part, fiscal d’autre part sont en France baroques, complexes et touffus. De la commutativité (les droits sociaux issus du travail..) on est passé à la distributivité (perception de cotisations sans travail ou cotisation préalable CMU, RSA…). Or pour être durable un système de redistribution ne peut pas être durablement déficitaire. Il faut une réforme des charges sociales et une réforme de l’impôt. A des redistributions fiscales et sociales opaques, il faut substituer des règles simples et transparentes pour savoir qui paie et qui reçoit.

 

Les bulletins de paie en France sont aussi illisibles que les comptes publics.  La Direction du Trésor a proposé dans sa revue « Trésor-Eco » de distinguer les cotisations qui ont un caractère contributif , où le salarié reçoit des prestations proportionnelles au salaire sur lequel il a côtisé, des cotisations non contributives qui s’apparentent à l’impôt comme la CSG. Au total 57% des prestations sociales ont une logique assurantielle (plus je cotise, plus je touche). En revanche les soins de santé et les prestations familiales  relèvent de la solidarité. Il faudrait  séparer ce qui revient à l’impôt et à la solidarité nationale de ce qui relève de l’assurance et des cotisations sociales.

 

Personne n’a osé bouger les avantages acquis des fonctionnaires, des retraités, des militaires ou des enseignants. La solidarité est le nœud de la crise financière, la cause première de l’inflation de l’Etat et du ralentissement de l’économie par les coûts qu’elle impose aux entreprises. Dans un monde malthusien on se battait pour répartir les places, pour niveler par le bas au nom de la justice. Dans le monde qui vient l’équité exigera plutôt de lever les barrières à la mobilité pour récompenser le mérite. Le mal être dans la société française est le fruit de l’Etat- providence. Bâti après la guerre , il a évincé avec impérialisme toutes les structures sociales traditionnelles et annihile toutes les solidarités directes entre individus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

11 Commentaires

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  • Gallet

    8 janvier 2019

    La retraite à 50 ans avec 9.000 euros par mois pour les fonctionnaires de l’UE a été approuvée !!!…. mais au fait, QUI est censé contrôler pareille dérive ? Nos ENArques ?

    Décidément, OUI : quelques soient leurs qualités intellectuelles démontrées à 25 ans (ils ont prouvé qu’ils étaient « nés doués » et la Révolution Française leur a permis de se substituer à ceux qui étaient « nés » pour exercer un « droit de cuissage » sur la France), la collusion et n’être pas exposé aux conséquences de leurs actes les a rendu stupides et imperméables au bon sens le plus élémentaire.

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  • Ockham

    30 décembre 2018

    Excellent préambule Monsieur Gave. Et comme le dit très justement Franz Roche, il y a la verticalité, l’horizontalité, la profondeur la dimension temps qui ont tellement changé avec les réseaux sociaux depuis environ 1995 pour le point de départ (Internet, Netscape, Microsoft, Apple). Le modèle pyramidal explose complétement comme le stade féodal jadis et national maintenant. En effet les spécialisations, les nœuds de communications entre ces activités (de production, de consommation, d’accumulation) et leurs superpositions ne se situent plus dans un seul espace-temps mais plusieurs espace-temps. Ce sont des interdépendances complexes (voir CERN, Nasa, Airbus…) avec leurs fonctions transversales (interfaces) exigent des hommes comme des femmes et des institutions non pas une révolution mais une mutation pour un meilleur contrôle dans une optique de subsidiarité. Certes le concept de nation va souffrir mais pas mourir car c’est du nouveau que ces ensembles vont construire en malmenant les frontières. Au passage il faut constater que peu de premiers de classe sont bons dans la cour de récréation qui est, tout est relatif,une sorte de réel. Or la France a toujours eu un modèle de premier à cheval ou en classe, et quand le réel arrive subitement c’est un beau saccage car le premier ne voit rien venir et les seconds ne comprennent plus rien sauf qu’ils paient l’addition de l’aveugle. Si le saccage n’est pas la solution, pas plus que le genre d’infamie faite à Condorcet, il vaut reconnaître que le France n’est pas mal placée au centre de cette croix de Saint-André avec Londres-Rome et Madrid-Berlin. Voilà un chantier passionnant à sa croisée et portée. Le chantier est énorme surtout si le Brexit échoue auquel cas Bruxelles devra changer de modèle aussi!

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  • mmmc

    24 décembre 2018

    Entièrement d’accord. Nous avons quitté la France il y a de cela 7 ans maintenant pour les raisons développées dans l’article. Quand nous essayions d’aborder certains sujets nous étions pris pour des « fous ». L’Etat Providence tel que mis en oeuvre en France est à mon sens le centre du problème. Au delà des effets négatifs sur le plan économique, incontestables, je voudrais insister sur les effets néfastes sur le plan psychologique. En effet, nous avons assister depuis 40 ans à la création d’une société passive, dont l’entrain s’est évanoui, dont le sens critique a été inhibé, enfin une société divisée. ( ce qui a bien servi à certains )Je crois fermement qu’une personne qui reçoit sans mérite ou sans contrepartie développera un sentiment de culpabilité et d’inutilité envers la société, consciemment ou inconsciemment d’ailleurs. Et paradoxalement qui n’adhère pas non plus aux « valeurs » véhiculées par cette même société…Société qui l’anésthésie peu à peu. Et ce à n’importe quel niveau de l’échelle sociale. Que peut on attendre d’une société endormie ? Le point de rupture que nous vivons à l’heure actuelle.

    Enfin la France est notre pays, l’un des plus beau, et même en étant loins nous sommes trés attentifs aux évènements français et solidaires des changements et réformes proposées dans l’article. En espérant que ces réformes puissent être mis en oeuvre dans le calme et sans débordement…Peut être nos enfants pourront-ils connaître leur pays assainit de ces maux ?
    En vous souhaitant un Joyeux Noël !

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  • papy 57

    20 décembre 2018

    Bonsoir
    Oui l’état est responsable du désastre.
    faire l’amalgame entre fonctionnaires de terrain et tous ceux hauts placés et trop largement rémunérés et protégés est indigne!Voir un article qui dénonce les privilégiés de ceux des assemblés ( jusqu’à + de 77000€/an)
    Entre les prélèvement réalisés sur les salaires (+/- 25%)et ceux versés par les très grosses dans leurs impôts c’est qui celui qui est pressuré?
    Arrêtez de défendre le capital à tout prix,il y a ceux qui se lèvent de bonne heure et vont travailler pour un salaire suffisant tout juste à survivre ( malheureusement suivant votre condition de naissance vous serez plus où moins apte financièrement dans vos études), les profiteurs du système qui connaissent les combine pour vivre du système et faire l’appoint avec le black, et les « chances pour la france (oui je mets une minuscule car ce n’est plus ma France, celle qui avait de vrai valeurs) » à qui nous devons tout.
    HO! grosse colère:les avantages des retraités!!!
    Cela fait 2 ans que j’ai pu prendre ma retraite,largement méritée (3 ans dans un centre d’apprentissage, obtention d’un CAP,1 an de service militaire, 42 ans de travail (1974/2016)et maintenant pour vous c’est un privilège!!!!!!!!Sachez que grasse à ce que je perçois, je peux aider mes enfants qui comme de nombreuses personnes sont faiblement payées (ce qui est un cas général aujourd’hui)et subvenir à l’aide et l’éducation de mes petits enfants.
    Vous faites une diatribe contre la fonction publique (où il est vrai il y a des abus comme les régimes spéciaux et la haute fonction)et les prolétaires de cette fonction.
    La redistribution fiscale que vous dénoncez est vrai, toujours plus pour le monde financiarisé et de moins en moins pour ceux qui en ont besoin.la CMU est attribuée d’office à tous les étrangers alors que ceux qui travaillent pou un faible revenu n’y ont pas droit!
    Que les entreprises moyennes et petites soient lésées pae la politique du gouvernement par rapport au grandes, très grandes entreprises et multinationales ce n’est pas la faute de la Nation mais celle de nos gouvernants, je vous en prie ne nous accablez pas des maux dont nous ne sommes pas coupables!’Charles GAVE lui fait bien la différence)

    Enfin:concernant la dette, c’est bien le gouvernement français qui a obligé l’état à emprunter aux banques privées et plus à la banque de France;C’est lui aussi qui a adopté la monnaie unique et bafoué le référendum de 1995!
    C’est un acte de trahison , comme tant d’autres ont été perpétrés par la suite et déjà là ils n’ont pas demandé leur avis au peuple où n’en ont pas tenu compte!!!

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  • Garofula

    20 décembre 2018

    « Personne n’a osé bouger les avantages acquis des fonctionnaires, des retraités, des militaires ou des enseignants. »

    Les militaires (et les policiers) ne doivent pas être confondus avec les fonctionnaires des fonctions non régaliennes. A la différence des autres fonctionnaires, les militaires méritent leurs avantages. C’est le prix du sang, le prix du sacrifice. Les avantages, pour les militaires, ne sont pas indus. Ils doivent être préservés pour les militaires, supprimés pour les autres qui ne les méritent pas.

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  • Franz Roche

    20 décembre 2018

    « Personne n’a osé bouger les avantages acquis des fonctionnaires, des retraités, des militaires ou des enseignants »
    Je suis militaire, lecteur assidu de votre blog et là j’avoue qu’une telle cuistrerie m’a proprement ébahi. Ainsi les avantages des militaires, sujet que je connais un peu contrairement à tant de gens qui en parlent, n’ont jamais vu leurs avantages bouger ?
    1. Soyons donc factuels puisque, comme le dit notre maître Charles Gave, toute généralisation est excessive. Ainsi, quels sont les faits, précis, exhaustifs ? Gros travail en perspective, mais nécessaire pour qui veut comprendre, donc gouverner sérieusement.
    2. Pour avancer ce type de propos il est effectivement nécessaire de mener d’abord une étude historique, verticale, que l’on étalera disons depuis 1981, date symbolique, en comparant les évolutions respectives salaires-retraites par catégorie socio-professionnelles ;
    3. Il faut ensuite développer une étude horizontale c’est-à-dire comparative : entre les diverses catégories socio-professionnelles de la nation (publique…et privées) mais aussi pourquoi pas à l’échelle européenne par catégorie identique. Comparez par exemple les émoluments des militaires allemands, anglais ou polonais avec les Français. Faites de même avec les enseignants. En rapportant tout cela aux niveaux de vie et de cherté des pays respectifs, évidemment.
    4. Il faudra ensuite creuser un peu plus et ne pas s’arrêter aux seuls chiffres mais se poser la question plus profonde du niveau de vie réel, ce qui n’est pas aussi simple (je parle des avantages tels que les mutuelles que les militaires payent eux-mêmes, ce qui n’est plus tout à fait le cas dans le secteur privé. Juste un exemple car la liste peut s’avérer longue voire surprenante).
    Pour qui veut parler de ces sujets sérieusement sans raccourci (une fois encore le cas des militaires est réglé en quelques mots, plus proche de l’attention que la population leur porte malgré les démonstrations habituelles et un peu usées d’amour fou), un travail de fond s’avère nécessaire. La perspective des retraites, si elle veut déboucher sur une réforme juste, devra nécessairement en passer par là. Autrement, l’affaire sera bâclée là encore en quelques mots…Pas très reluisant mais surtout, et c’est là que l’on gouverne, avec quelles conséquences pour l’avenir de la nation ? Je suis ouvert au débat.
    Je suis prêt à travailler avec vous pour entamer ce chantier de réflexions et de propositions. Le voulez-vous ?
    En tout cas, si d’aventure ce blog se mettait à distiller ainsi quelques idées préconçues, au demeurant contredites par exemple par Spitz et Fauroux qui n’eurent pas de mots assez élogieux au début des années 2000 (presque 20 ans déjà) pour vanter la capacité de réforme des armées (voir NOTRE ETAT ; Ed. Robert Laffont), alors la liberté qu’il croit défendre et qui s’accompagne nécessairement d’une farouche volonté de compréhension ira trouver rapidement refuge au café du commerce.
    A votre disposition.
    Bien cordialement.

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  • Kris

    19 décembre 2018

    Bien que je partage largement votre propos, on aura beau jeu de vous opposer, sur la question du nombre de fonctionnaires, à Bercy notamment, que vous comparez une structure centralisée avec des pays fédéraux comme l’Allemagne et les USA.

    Il semble raisonnable de penser que l’échelon fédéral du pouvoir ne constitue pas l’ensemble de l’administration fiscale et qu’une importante partie d’entre elles relève des États fédérés.

    En cumulant tous ces effectifs, l’écart entre pays est sans doute moins spectaculaire.

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  • Contrarian

    19 décembre 2018

    Bonjour,
    vous ciblez les fonctionnaires, notamment les mieux payés de Bercy, mais sans être très précis. Comment comptez-vous les faire adhérer ? Il y a beaucoup de fonctionnaires de zones rurales qui se dépensent sans compter dans leur travail en DDFIP, en DDT, en Préfecture, pour accompagner les projets des collectivités et des entreprises. Il y a beaucoup de militaires très engagés dans leurs métiers, de gendarmes et de policiers qui doivent se demander ce que vous voulez dire.
    Il faudrait sortir de l’incantation …
    Cordialement

    Répondre
    • adrian

      24 décembre 2018

      Bonjour,
      Je crois qu’il faut distinguer entre deux catégories de fonctionnaires.
      D’abord, ceux dont vous parlez, ainsi que des enseignants du public et du personnel soignant des hôpitaux, qui sont des gens de terrain, avec une vraie activité et le plus souvent avec des salaires assez minables.
      Et ensuite, il y a tout ce qu’on ne voit pas, sauf quand il est question de venir faire des déclarations dans les médias. Malgré l’informatisation presque complète de la gestion de l’IR, est-ce que vous avez observé une baisse des effectifs dans les centres d’impôt ? Malgré les hausses continues de personnel dans les hôpitaux, avez-vous observé une amélioration de la qualité des soins ? Non, parce que les nouvelles embauches sont principalement dans l’administratif. Savez-vous combien de milliers d’employés du MEN n’ont jamais vu un élève, tout occupés à leurs tâches syndicales ? Rassurez-vous, le ministère non plus. Avez-vous lu un des rapports de la Cour des Comptes qui déplore les embauches excessives dans la territoriale (municipalités, départements, régions) ? Il y en a plein, jamais suivies d’effets. Savez-vous qu’il y a plus de 2000 (deux mille !) agences de l’Etat ?
      Voilà, on sort de l’incantation 😉

      Joyeuses fêtes à l’IDL et à tous ses contributeurs et lecteurs !

  • Francis

    19 décembre 2018

    Bel article, juste description de la France aujourd’hui.

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  • beauchene

    18 décembre 2018

    Bravo ! je vous soutiens pour l’organisation de ces états généraux, avec l’Ifrap, Contrepoints, l’Iref, l’institut Molinari etc…
    Avec en invité d’honneur le ministre de l’économie 😉

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