20 mars, 2014

Petits précis sur la politique de l’offre

Voilà plusieurs mois que nos médias traditionnels s’émoustillent de cette nouvelle conversion de François Hollande à la politique “de l’offre”, que d’aucuns de la gôche française considèrent comme “une odieuse trahison”.

Mais qu’est ce que la politique de l’offre en définitive ? Ces termes sont devenus contigus au cours des années 70 mais la matrice idéologique a émergé au XVIIIème siècle avec la loi de Say, du nom du célèbre économiste français.
Keynes, dans l’espoir de donner davantage de valeur à ses théories en dénigrant celles des autres, l’avait résumée ainsi : “l’offre crée sa propre demande”.
Dans un langage moins édulcoré par l’économie académique cela se traduit par : “peu importe ce que l’on produit ce sera forcément consommé”. Synthèse on ne peut plus fausse mais populaire parmi les fanatiques de la dépense publique qui se complaisent à dénigrer la pensée de Jean-Baptiste Say sans la connaître. Il y a encore quelques semaines, Jean-Luc Mélenchon expliquait face à des journalistes aussi compétents que lui que la politique de l’offre consiste “à vouloir vendre un réfrigérateur à un esquimau”.

Pour le petit Jean-Luc, nous allons donc reprendre quelques petites notions et pour ce faire rien de tel qu’un retour aux origines.

Dans les premiers chapitre de son traité d’économie politique (disponible ici), Say définit la production non pas comme la fabrication d’objets ou de matière mais comme la création d’utilité. Ainsi il ne s’agit pas de produire n’importe quoi mais bien de produire ce qui pourrait être valorisé, sans quoi on ne créerait pas de véritable richesse. Jusque là Say n’a rien inventé, cette définition étant similaire à celle d’Aristote dans “Politique”.

Un peu plus loin dans son chapitre dédié aux débouchés, l’économiste résume concrètement sa fameuse loi :

“Il est bon de remarquer qu’un produit terminé offre, dès cet instant, un débouché à d’autres produits pour tout le montant de sa valeur. En effet, lorsque le dernier producteur a terminé un produit, son plus grand désir est de le vendre, pour que la valeur de ce produit ne chôme pas entre ses mains. Mais il n’est pas moins empressé de se défaire de l’argent que lui procure sa vente, Pour que la valeur de l’argent ne chôme pas non plus. Or, on ne peut se défaire de son argent qu’en demandant à acheter un produit quelconque. On voit donc que le fait seul de la formation d’un produit ouvre, dès l’instant même, un débouché à d’autres produits.”

En résumé :

1) Pour pouvoir consommer un bien il est nécessaire d’en offrir un autre de valeur équivalente. Un producteur n’a donc pas envie de créer un bien sans valeur pour ses consommateurs. Donc pas de réfrigérateur pour les inuits Jean-Luc.
2) La production d’un bien constitue la demande d’un autre, le producteur souhaitant le vendre pour consommer à son tour.
3) La source de la demande est la production et non la monnaie. Cette dernière est seulement un moyen d’échanger ou de conserver la valeur des biens vendus pour une consommation future.

La production doit donc précéder la consommation, chose logique et même enseignée par les plus anciens textes sumériens ou la genèse : il y est écrit “tu mangeras à la sueur de ton front” et non “le blé poussera parce que tu as faim”…

Chaque nouvelle création de richesse est bénéfique pour l’ensemble de l’économie car elle induit également une nouvelle consommation (donc la production d’un autre bien ou service).

La loi de Say est simple mais non simpliste comme on veut nous le faire croire. Ses implications son cependant majeures en particulier concernant l’impossibilité d’une crise de surproduction ou de sous-consommation et le rôle neutre de la monnaie. En effet, en créant ex-nihilo de la monnaie pour stimuler la consommation on ne crée aucune utilité et donc aucune véritable richesse.

Bien évidemment les implications de cette “loi des débouchés” ne sont pas sans faille : l’économie n’est pas une physique sociale et Say son prophète. Cependant elle a le grand mérite de mettre au coeur de la croissance économique l’offre et non la demande, l’entreprise et non la gabegie publique.

La politique dite de l’offre ne consiste donc pas à spolier les salariés pour verser des dividendes comme le soutient une grande partie de la gauche française mais tout simplement à diminuer ce qui entrave la production, que ce soit les réglementations, les taxes, les charges, ou transférer la production vers les secteurs qui créent davantage d’utilité donc de richesses.

C’est précisément cette solution qu’a choisi le Canada dès 1994, l’application pratique de la loi de Say.
Souvenons-nous, fin 1993, Jean Chrétien arrive fin 1993 à la tête d’un pays en grande difficultés : un déficit et une dette publique record, une armée de fonctionnaires (plus qu’en France par rapport à la population), ainsi qu’un taux de chômage de 12%. Le wall street journal titrait même “Bankrupt Canada” (Le Canada en faillite) en gratifiant la nation du grand nord du titre de “membre honorifique du tiers monde”. Ce fut un véritable électrochoc pour les canadiens, conscients qu’il fallait transformer leur économie.

Les premières réformes ont la subtilité d’un bucheron national, on coupe à la hache : près d’un poste de fonctionnaire sur six au sein de l’administration publique fédérale est supprimé et les budgets des ministères sont réduits de 20% en moyenne sur 3 ans, le tout sans augmenter les impôts (ils baisseront quelques années plus tard). En parallèle, le dollars canadien est dévalué de 20% (ce qui serait pour la France l’équivalent d’un retour au franc) sans aucune accélération de l’inflation. Vous avez là la plus puissante combinaison pour redresser un pays.

Et ce qui devait arriver, arriva.

La dette publique fut divisée par presque deux en dix ans (et celle des ménages n’a pas augmenté), l’état a renoué avec les surplus budgétaires en quatre ans et le taux de chômage n’a cessé de diminué jusqu’à tomber en dessous de 7% après six années grâce à un secteur privé qui a retrouvé toute sa vigueur par une baisse de la pression fiscale et la multiplication par 3 de ses exportations le temps d’un mandat. (zone grisée = mandat de Jean Chretien).

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Contrairement à notre Jean-Luc national, le premier ministre canadien, réélu deux fois (les canadiens sont décidément aussi masochistes que les britanniques…), avait bien compris la politique de l’offre. Il déclara à plusieurs reprises que la réduction des déficits n’était pas un but en soi, mais un moyen pour transformer l’économie et redonner du souffle à un secteur privé agonisant. Une sorte de “destruction créatrice” pour citer ce cher Schumpeter.

Il existe donc une réelle alternative à la soit-disante relance Keynesienne que nos “élites” se refusent à véritablement considérer. Pour eux une politique de l’offre se résume à un bonneteau de crédits d’impôts et des pactes d’inspiration mafieuse. Paralysés par l’intérêt électoral et la peur du peuple, ils repoussent la chute pour ne la rendre que plus douloureuse.

La France, à la différence de nos amis canadiens, n’est pas un pays de bucherons qui saurait pratiquer les réformes à la hache avec autant d’aisance. Cependant, la dernière fois que nous avons su toucher du tranchant, des têtes ont roulé sous l’échafaud. Si j’étais un politique, je sortirais des rangs…

Auteur: Romain Metivet

Romain Metivet est économiste et dirigeant d'une entreprise dans les nanotechnologies.

28 Commentaires

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  • Hilary Barnes

    23 mars 2014

    “à vouloir vendre un réfrigérateur à un esquimau”.

    Melenchon should visit Greenland!

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  • CedricF

    21 mars 2014

    Oui mais les graphes montrent que les taux d’emplois publics n’a cessé de remonter pour dépasser les plus hauts des années 90.
    Et depuis la crise 2007-2008, le budget est de nouveau constamment déficitaire …

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    • Romain Metivet

      21 mars 2014

      Malheureusement s’est développé avec les provinces un problème similaire à celui qu’a la France avec ses régions : quand le gouvernement central entame la diète, les roitelets organise un festin, d’où l’accroissement de l’emploi public en général. Avec la crise le gouvernement canadien a choisi l’optique keynésienne, ce qui explique les déficits.

    • zelectron

      22 mars 2014

      il se dit qu’au Royaume Uni un fonctionnaire de viré ce sont 3 emplois créés dans le secteur privé …

    • Romain Metivet

      22 mars 2014

      Depuis 2010 le Royaume-Uni a supprimé 382 000 postes de fonctionnaires. Dans la même période 1 731 000 emplois dans le privé ont été créés (en dehors des privatisations). Ce n’est pas la seule source de création d’emplois dans le privé mais le chiffre de 3 me parait tout à fait possible.

      Une étude sur tous les pays de l’OCDE sur la période 1960-2000 avait trouvé un chiffre moyen de 1,5 emplois privés détruits pour chaque emploi public créé.

    • zelectron

      22 mars 2014

      un effet boule de neige, en somme …

  • Svl

    21 mars 2014

    Je rajouterai simplement que si je venais à être président je rouvrirai Cayenne pour y enfermer ces politicos mafieux dont l’aisance de leurs pratiques obsédante n’a rien a faire dans notre pays

    Un exercice simple sans bain de sang

    Répondre
  • Nadia

    21 mars 2014

    Excellent article, merci de nous rappeler les exemples qui marchent et de donner les bonnes définitions de courants de pensée qui sont facilement dévoyés par nos incultes « élites » politiques et médiatiques….
    Maintenant la question est: comment se débarrasse-t-on de ces derniers pour mettre en place des gens intègres et compétents…?

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  • Bulledeciel

    21 mars 2014

    Il me semble qu’on n’a pas plus besoin d’une politique de l’offre que d’une politique de la demande. La seule chose dont l’économie a besoin, c’est d’une absence totale de toute politique.

    Extrait de cet article : http://economie-analyses-actualites-opinions.over-blog.com/article-keynesianisme-et-liberalisme-comparaison-101774167.html

    Contrairement à ce que prétend Keynes, il n’y a pas chez les libéraux l’idée que les dépenses en coût de production stimulent l’économie. Ce ne sont pas les dépenses de production qui stimulent l’économie selon les libéraux. C’est le fait que les gens proposent des produits ou des services en échange d’autres produits ou de services. Ce n’est ni l’offre ni la demande qui stimule l’économie.

    Répondre
    • zelectron

      21 mars 2014

      Le plus grand service qu’un état puisse rendre à ses citoyens, c’est de leur apprendre à se passer de lui
      Alexis Henri Charles Clérel, Vicomte de Tocqueville

  • Samuel James Larnaud

    20 mars 2014

    On dirait que vous ne connaissez pas la valeur du pain!!!!! Mais au contraire de tous aides qu’on a donné je ne voie pas pourquoi vous vous en remettez toujours a système étrange!!.

    Répondre
  • emmanuel

    20 mars 2014

    Voltaire avait son idée : « une monnaie papier, basée sur la seule confiance dans le gouvernement qui l’imprime, finit toujours par retourner à sa valeur intrinsèque, c’est à dire zéro.”
    Et il ne parlait que de la monnaie fiduciaire.
    Nous n’en sommes plus la depuis longtemps…
    Pour ne pas dire que la monnaie a tout simplement changée de nature.
    Nous en sommes à M5 voir plus.
    Et le tout n’ait qu’un Everest de dettes abyssales avec des leviers gigantesques et des facto non compensables et non compensées.
    Aussi il serait temps de s’atteler au problème.
    Mais nos apprentis sorciers attendrons une crise terminale pour commencer a envisage un nouveau Breyton Woods dont découlera une nouvelle monnaie de réserve dont le change s’appuiera probablement sur un panier de monnaies et de commodities comme le Remimbi Chinois.
    Et cette monnaie sera sans aucun doute garantit par un véritable conseil de sécurité monétaire.
    Mais bon ne nous y trompons pas tout ceci arrivera après un effondrement monétaire…
    D’autant plus que les Etats Unis ne sont pas franchement pour la perte de la position monarchique du Roi Dollar.

    A suivre donc avec la perspective de remonte de taux de la FED qui commence à nous rapprocher de la fin du match…

    Arriveront il a relancer la machine des 30 glorieuses apres les 20 poussives, suivi des 20 calamiteuses, avec encore plus de dettes, j’en doute.
    Mais peut etre trouveront ils le secret de la pierre phylosophale…
    A suivre donc…

    Qu’on se le dise : au dessus des banques centrales il n’existe plus qu’un miracle suite a un intervention divine…

    Répondre
  • emmanuel

    20 mars 2014

    Voltaire avait son idée : « une monnaie papier, basée sur la seule confiance dans le gouvernement qui l’imprime, finit toujours par retourner à sa valeur intrinsèque, c’est à dire zéro.”
    Et il ne parlait que de la monnaie fiduciaire.
    Nous n’en sommes plus a ce stade depuis longtemps…
    Pour ne pas dire que la monnaie a tout simplement changée de nature.
    Nous en sommes à M5 voir plus…
    Et le tout n’ait qu’un Everest de dettes abyssales avec des leviers gigantesques et des facto non compensables et non compensées.
    Aussi il serait temps de s’atteler au problème.
    Mais nos apprentis sorciers attendrons une crise terminale pour commencer a envisage un nouveau Breyton Woods dont découlera une nouvelle monnaie de réserve dont le change s’appuiera probablement sur un panier de monnaies et de commodities comme le Renminbi Chinois.
    Et cette monnaie sera sans aucun doute garantit par un véritable conseil de sécurité monétaire.
    Mais bon ne nous y trompons pas tout ceci arrivera après un effondrement monétaire…
    D’autant plus que les Etats Unis ne sont pas franchement pour la perte de la position monarchique du Roi Dollar qui les preserve de la faillite.

    A suivre donc avec la perspective de remonte de taux de la FED qui commence à nous rapprocher de la fin du match…

    Arriveront il a relancer la machine des 30 glorieuses apres les 20 poussives, suivi des 20 calamiteuses, avec encore plus de dettes, j’en doute.
    Mais peut etre trouveront ils le secret de la pierre phylosophale…
    A suivre donc…

    Qu’on se le dise : au dessus des banques centrales il n’existe plus qu’un miracle suite a une intervention divine…

    Répondre
  • Gilles

    20 mars 2014

    Comment se fait-il que le dollar canadien soit aussi bas 1EUR=1,55CAD?

    Répondre
    • Amellal Ibrahim

      20 mars 2014

      Parce qu’ils n’ont pas l’Allemagne …

    • zelectron

      20 mars 2014

      bin Ich nicht sicher …

    • Amellal Ibrahim

      20 mars 2014

      Sans nos cousins germains, l’€ vaudrait sans doute moins …

      Ils tirent pas mal la balance courante de la zone €.

    • zelectron

      21 mars 2014

      c’est vrai !

  • bernard

    20 mars 2014

    Pour relancer notre économie il faut plus de patrons et moins de syndicalistes………..

    Répondre
  • Korrigan

    20 mars 2014

    Qu’est-ce que la loi de l’offre et de la demande ?

    Le discours présidentiel fut un sommet de tartuferie !

    Quand on dit sommet c’est oser présenter au petit peuple béat d’admiration la future expédition à échéance 2017 de l’ascension de l’Eiger par la face Nord par une cordée de bras cassés équipés de mocassins à glands et à semelles lisses conduite par le guide en chef Pignouf Ier originaire du village de Povnaz.

    L’un des membres de l’expédition, Montarebours (lui n’est pas près d’arriver) a même exigé du sponsor MEDEF la création de 2 millions d’emploi pour financer l’affaire.

    « Créer de l’offre afin de générer de la demande »

    Fanfaronne le stchroumpf économiste en chef.

    J’ignore s’il y a des chefs d’entreprise dans la salle mais la loi de l’offre et de la demande est fort simple :

    La loi de l’offre et de la demande représente le modèle principal de l’économie de marché et repose sur l’équilibre de la quantité de biens offerts et la demande d’un certain bien.
    Le tout ayant une influence sur le prix de ce bien suivant l’importance de l’offre ou de la demande.
    Si la demande pour un produit augmente, le prix de celui-ci augmentera aussi et à contrario, si l’offre dépasse la demande pour un produit, le prix diminuera jusqu’à ce qu’il y ait un équilibre entre la quantité produite et le prix du produit.

    « Aujourd’hui, tous les indicateurs indiquent que nous sommes dans une crise profonde de surproduction, la demande est inférieure à l’offre de quatre points, 67% des chefs d’entreprises déclarent rencontrer un problème de commandes et les capacités de productions sont sous-utilisées » (source OFCE)

    Créer quoi ? Comment ? Pour quelles demandes ? Alors même que le porte-monnaie des ménages a été délesté d’une partie de son nécessaire en attendant pire, par exemple la participation des déposants au renflouement des banques en cas de crise grave après la loi votée le 11 décembre 2013 par les technocrates et ministres des Finances européens.

    Répondre
    • Romain Metivet

      21 mars 2014

      Cher Korrigan,

      J’ai bien peur de ne pas être d’accord avec l’OFCE.
      Nous avons sur-consommé par rapport à ce que l’on produisait (d’où la croissance de la dette, le deficit commercial etc.) parce que justement on a voulu faire croire au bon peuple qu’en dépensant plus on deviendrait plus riches.

      Malheureusement nous sommes en train de passer à la caisse ce qui forcément met les entreprises et les ménages dans une situation difficile.
      Il nous faut équilibrer notre consommation et notre production, voire avoir une production légèrement supérieure afin de rembourser ce que nous avons consommé à crédit.
      On peut toujours continuer comme avant : s’endetter pour générer de la « demande » qui creusera encore de la dette car elle ne sera que très peu dirigée vers des entreprises françaises de moins en moins compétitives, plombées par l’euro, les impôts et la chère bureaucratie française.

      – Soit on baisse la consommation (et ça risque de faire mal)
      – Soit on augmente la production (peu populaire mais moins douloureux)

      En facilitant la vie des entreprises, en arrêtant de les taxer avant le moindre bénéfice et en leur donnant un taux de change juste, les entreprises qui exportent augmenteront leur production, et par la suite leur consommation propre sur notre territoire.
      En encourageant l’innovation et l’investissement, on engendre des gains de productivité.
      De plus imaginez que l’on supprime des dépenses publiques liées à la bureaucratie ou à des copinages (ces « machins » du type Haut Conseil, Commissariat…) et que l’on baisse du même montant les impôts des ménages les plus modestes qui ont du mal à finir le mois. Entre « consommer » de la bureaucratie ou payer son loyer, sa nourriture etc. la valeur nominale en euros est la même mais l’utilité est bien différente.
      En redonnant ces ressources au secteur privé, on transfère la production d’un « service » inutile à des biens et services valorisés par les individus, ce qui est précisément la définition de la richesse.

      Les indicateurs dont ils parlent (taux d’utilisation des capacités de production, sondages des entreprises…) suggéraient exactement la même chose au Canada avant cet ajustement.

  • CHS

    20 mars 2014

    excellent article retour au basique, qui devrait servir de préambule-rappel démonstratif dans un discours de candidat, dans un discours d’investiture, de parti etc…
    .il relève du combat contre les idées fausses et dominantes hélas , lesquelles nous asphyxient à l’évidence, le sous jacent étant l’enrichissement de l’Eglise et du clergé de la Gôche avec un pouvoir fondé sur la flatterie coalisante des minorités « aspirantes » formant une fausse majorité

    Répondre
  • RogerDuberger

    20 mars 2014

    Bravo pour cet article.
    La création de richesses apporte de la richesse et du bien être, la création de monnaie apporte du papier. La relance keynésienne apporte des dettes, un peu ça va mais trop n’amène rien.
    Avec l’Iphone on voit bien que l’offre peut créer la demande, et comme nous sommes à un tournant technologique, en matière d’énergie, de voiture et de robots…Il y a fort à parier qu’il va y avoir un boum économique, qui sera lié à l’offre industrielle.
    Cordialement

    Répondre
  • FaLLaWa

    20 mars 2014

    Merci pour ce rappel!

    Répondre
  • zelectron

    20 mars 2014

    Quand la demande est saturée à quoi bon susciter une offre si ce n’est de colifichets et fanfreluches en tous genres y compris en décorations d’automobiles, ce n’est pas avec des gadgets qu’une offre doit être construite !

    Répondre
    • emmanuel

      20 mars 2014

      Merci pour cette reponse zelectron.
      Crise systemique et structurelle qui rend obsolete les belles theories de Mr De Say.
      Pour regler cette crise toute les politiques aventureuses monnetaire ne font qu’entretenir une economie de rentes et des rentiers qui depuis longtemps phagocytent toutes les creations de richesses sans les reinvestir. Et leur economie casino rend obsolete toute creation de comodity.
      Que represente le Pib nondial par rapport au poid de l’economie casino moteur de l’economie de rente…
      Crise systemique et structurelle…

    • zelectron

      20 mars 2014

      Bien sûr d’accord avec vous.
      Je me suis bien gardé de parler des problèmes qu’ont suscité, que suscitent et qui ne manqueront pas d’être suscités par l’inflation galopante des monnaies de singe de tous horizons.
      Je vous ferais malheureusement observer qu’il n’y a jamais eu sur notre planète, et ce depuis l’aube des temps, une monnaie qui perdure et encore moins en valeur. A 99% les hommes politiques et les banquiers ont trempés leurs mains dans le pot de confiture en jurant que ce n’était pas eux, malgré leurs doigts encore dégoulinants.
      nb voir « (la désastreuse) histoire de la monnaie »
      http://www.24hgold.com/francais/searcharticle.aspx?categ=0&F=histoire%20de%20la%20monnaie

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