3 septembre, 2018

Vers un monde de ruptures

Je suis bien embêté et le responsable est monsieur Trump. Je m’explique.

Theodore Roosevelt, le Président US qui me rappelle le plus Donald Trump avait coutume de dire que la diplomatie était chose facile : il fallait parler doucement et se balader avec une grosse massue. Monsieur Trump, quant à lui parle très fort et distribue des coups de massue à droite et à gauche avec beaucoup d’abandon. A l’évidence, il veut foutre en l’air le cauchemar globaliste de Georges Soros et chacun peut voir qu’il y prend un grand plaisir

Nous sommes en effet en train de changer de monde : jusqu’à monsieur Trump, nous vivions sur la croyance que les USA était une sorte de gentil « Hégémon » dont le rôle principal était de maintenir leur prééminence « diplomatique et culturelle » en acceptant de passer et de respecter des accords de coopération économique qui pouvaient parfois leur être défavorables mais le mythe restait que ce qui était bon pour la globalisation était bon « in fine » pour les USA.Avec le nouveau Président, tout cela est fini. Ses slogans « America first » ou « Make America great again” l’annoncent crûment.Le but de la nouvelle administration est de transformer l’ordre mondial pour qu’à nouveau, il soit d’abord favorable à l’économie américaine et donc aux entreprises qui produisent aux USA, car il n’a guère de sympathie pour les « multinationales ». Et il a décidé à l’évidence de se servir de toutes les armes dont les USA disposent, à l’exception peut-être des forces armées, ce qui est déjà un gros progrès sur ses prédécesseurs. Que le lecteur en juge en gardant en mémoire que le Président Trump a un but et un seul : faire monter la rentabilité des entreprises produisant sur le sol américain.

Par exemple :

  • Le fameux Traité de Paris (qui n’en était pas un puisqu’il n’avait pas été entériné par le Senat des Etats-Unis) imposait des obligations gigantesques aux Etats-Unis mais aucune à la Chine et à l’Inde, il en sort. Monsieur Erdogan met en prison un pasteur américain et ne veut pas le libérer ? Fort bien, la Turquie n’aura plus accès au dollar et du coup s’effondre économiquement. Le Président Obama avait signé un accord complètement idiot avec l’Iran? Il l’annule et fait savoir que tous ceux qui commerceront avec ce pays ne commerceront plus avec les USA, et l’Europe de se coucher, en glapissant beaucoup cependant. Le principe est toujours le même : ou vous obéissez, ou le marché américain et l’accès au dollar vous sont fermés. Si quelqu’un a besoin de l’aide de USA, il doit donc venir la casquette à la main faire allégeance publique au suzerain et son cas sera-peut-être examiné avec bienveillance.
  • Dans cet esprit, l’accès au dollar est rendu de plus en plus en plus difficile et des garanties juridiques doivent être donnée par tous ceux qui se servent du dollar telles qu’une acceptation totale de la prééminence du droit Américain sur tout autre droit dès que le dollar est utilisé. Ainsi, les accords de paiement internationaux qui passent tous par Swift (le système de paiement international de droit Belge) est forcé de suivre les diktats de Washington puisqu’une grosse partie des paiements ont lieu en dollar. Et donc, ou vous obéissez, ou vous ne faites plus de commerce international, voilà qui est simple.
  • La protection militaire que les USA offraient à titre gratuit à nombre de pays, en particulier en Europe va soit cesser, soit devenir payante. Pour la protection de l’Europe, monsieur Trump aurait demandé à la chancelière allemande environ $ 300 milliards par an de « tribut » …elle aurait répondu que l’on ne discutait pas d’argent entre amis, ce à quoi le Président US aurait rétorqué qu’elle n’était pas son amie…Ambiance…
  • Depuis des lustres, les USA vivent au-dessus de leurs moyens grâce au fameux privilège impérial qui leur permettait de payer leurs importations en donnant des billets verts plutôt qu’en donnant des marchandises, ce qui permettait à toute une série de pays du type de l’Allemagne de rester mercantilistes, en vivant en dessous de leurs moyens. Ce qui contribuait à la désindustrialisation des Etats-Unis.Trump leur fait savoir que s’ils ont besoin d’une demande pour acheter leurs produits, ils n’ont qu’à la créer eux-mêmes et qu’à partir de maintenant la demande américaine sera servie par des sociétés produisant aux USA, et voilà tout. Ce qui veut dire que les pays mercantilistes du style de l’Allemagne sont mal partis et vont devoir faire face à une forte baisse de la rentabilité de leurs sociétés, sauf bien entendu s’ils bâtissent à toute allure des usines aux USA.

Comme le lecteur peut s’en rendre compte, tout cela n’a rien à voir avec la « globalisation heureuse » de ce cher Attali. Le « parrain » est de retour et impose sa loi, sans considération aucune pour les états d’âme de ses vassaux. On est passé de tout ce qui est bon pour la globalisation est bon pour les Etats-Unis à : Les USA vont mettre en œuvre ce qui est bon pour les USA et tant pis pour le reste du monde. Voilà qui a le mérite d’être clair.Je ne dis pas : « c’est bien ou c’est mal ». Je dis simplement « telle est la nouvelle réalité ». Inutile de dire que les hommes de Davos sont ivres de rage…Mais du coup, cela rappelle à tout un nombre de pays qu’il existe une réalité essentielle en sciences politiques qui s’appelle la « Souveraineté ». (C’est la notion que le Président Macron déteste entre toutes. Ceux qui la soutiennent, d’après lui, sont atteints de « la lèpre » et « veulent la guerre ».  Pauvre homme qui a l’évidence est totalement dépassé).

« Les Nations n’ont pas d’amis, elles n’ont que des intérêts » disait de Gaulle.Et du coup, un certain nombre de dirigeants qui ont cru aux promesses des Oints du Seigneur se retrouvent sans armée, sans indépendance financière, monétaire ou économique, ayant vendu leur droit d’ainesse pour un plat de lentilles.

Et donc le monde va se scinder en trois parties dont les formes se dessinent déjà

  1. L’Hégémon et ses vassaux.
  2. Les pays qui ont préservé une certaine souveraineté et qui vont s’organiser entre eux, Chine, Russie, Asie du Nord et du Sud Est.
  3. L’Europe de l’Euro qui n’a plus ni armée ni indépendance économique et financière ni même une volonté d’exister et qui ne peut pas répondre au nouveau défi, empêtrée qu’elle est dans l’Euro (Je m’explique plus bas).

Commençons par les USA : je n’ai pas le moindre doute que si les Républicains l’emportent aux élections de Novembre, alors le durcissement américain augmentera de façon très forte et très violente.

Venons-en à l’Asie. Pour moi, il est évident que la Chine a vu le coup arriver et s’est préparée en conséquence. Ce que va faire la Chine est assez simple : elle va laisser fluctuer sa monnaie vis-à-vis du dollar tout en la faisant monter vis-à-vis des autres monnaies asiatiques. Le but de cette manœuvre est tout simple : elle dit aux pays d’Asie : ‘ » ça va devenir difficile de vendre aux USA, et donc venez vendre chez moi ».

En même temps elle va dire à l’Australie (charbon) à la Russie et à l’Iran (pétrole) : cessez de vendre vos matières premières en dollars, qui peuvent être bloqués par les Etats-Unis à tout moment si vous leur déplaisez et vendez-les-moi en Yuan, la monnaie Chinoise. Et si du coup vous avez trop de Yuan, je vous les change contre de l’or par l’intermédiaire des marchés de Hong-Kong que j’ai organisé pour cela.Et d’ailleurs, si vous avez besoin de prêts pour développer vos infrastructures, il vous suffira de demander et on s’occupera de tout.Déjà, les monnaies asiatiques suivent comme leurs ombres la monnaie chinoise, et ce depuis 2009, et le marché obligataire chinois a été ouvert aux étrangers, ce qui permettra d’investir les excédents d’épargne de ces pays tout en se constituant des réserves de change dans la monnaie du pays dominant dans leur zone.

Passons à l’Europe. Logiquement, c’est le moment ou les allemands devraient massivement re-évaluer leur monnaie (ils ont des excédents de leur commerce extérieur équivalents à 9 % de leur PIB ce qui est insensé). Ce faisant, ils rendraient à nouveau compétitifs les appareils industriels français, italiens, belges ou espagnols tout en favorisant leurs propres consommateurs, ce qui permettrait à ces pays de redevenir indépendants et souverains vis-à-vis des USA et donc de contrer monsieur Trump. Bien entendu, rien de tout cela ne peut se produire puisque nous avons l’Euro et donc l’Allemagne ne peut réévaluer.

 

Mais alors, peut-être l’Euro dans son ensemble devrait-il dévaluer pour sauver les économies du Sud ?  Impossible, puisque cela serait une vraie déclaration de guerre de la part de l’Allemagne aux USA, que les entreprises allemandes sont dépendantes de Swift et que l’armée allemande n’existe plus.La bonne nouvelle est qu’un certain de pays en Europe ne sont pas dans l’Euro et ont gardé leur souveraineté monétaire, je veux parler de la Grande- Bretagne, de la Suisse et de la Suède. Ces pays se sont déjà autorisés à dévaluer leurs monnaies, préservant ainsi leur compétitivité industrielle, ce qui ne fera qu’accélérer la chute des pays du Sud et l’effondrement de leurs économies, puisque en plus d’être non compétitives vis-à-vis de l’Allemagne et des pays asiatiques, ces pays vont se retrouver non compétitifs également contre la Suède, la Suisse et la Grande-Bretagne. …

Et encore bravo aux concepteurs de l’Euro.

Terminons avec les perspectives financières qui ne seront que le résultat de ces mouvements qui semblent inarrêtables, sauf si le Président US souffrait d’une défaite importante lors des élections de Novembre de la part des mondialistes, ce que je crois peu probable.

Voici les grandes lignes autour desquelles pourraient s’organiser un portefeuille

  • Les risques de rupture en Europe sont en train de s’aggraver de façon évidentes (Cf Turquie et Italie), ce qui veut dire qu’il ne faut avoir aucune obligation dans la zone Euro qui sera le centre du maelstrom. Cette part obligataire doit être remplacée par du cash en dollars, en Yen, en livre sterling et en couronne Suédoise. Elle devrait représenter environ 1/3 du portefeuille, ce qui fournira le capital nécessaire lorsqu’il faudra racheter en Europe après ou pendant la crise
  • Cinquante pour cent des positions devraient être en Asie, une moitié en obligations du gouvernement Chinois et l’autre moitié dans un indice représentant les actions en Asie et cet indice devra comprendre le Japon.
  • Le reste sera en cash en dollar ou en obligations très courtes du gouvernement US.

Il s’agit la d’un portefeuille extraordinairement défensif, sans doute aucun le plus défensif que j’ai recommandé depuis le début de ces chroniques

Pour conclure : Pour être parfaitement honnête, les actions du Président Trump m’ont surprises par leur violence et il me semble évident qu’il est déterminé à rétablir un ordre mondial qui soit beaucoup moins favorable à Wall-Street et beaucoup plus favorable aux petites gens aux USA. Si les élections lui sont favorables en Novembre, les pressions vont s’accentuer Cela ne peut pas ne pas engendre une casse considérable et le coup est parti.

Aux abris donc…Trump veut se payer les hommes de Davos et ça va faire mal.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

80 Commentaires

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  • Millerou

    19 septembre 2018

    Bonjour Mr gave
    De mon petit pays basque ma vision sur le monde est peux être pas la meilleure.En tout cas je trouve que le monde a depuis un moment bien évolué et celui aux USA notamment.Il y a les pro et les anti Trump.Je dirai pas que cet homme dans sa politique est parfait,dans la préservation de la planète non plus mais il semble qu’une bonne partie des habitants soit content de ce qu’il fait.Malgres tout il semble relancer dans son pays des industries qui étaient un peu au ralentit et par ce biais créer des emplois.Le monde au USA auparavant paraissait gentil ,la comme vous avez écrit c’est plus trop le cas.Je suis assez d’accord avec vos écris .

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  • Giordano

    17 septembre 2018

    Bonjour monsieur Gave,

    je suis assez surpris de votre défense de la politique économique de Monsieur Trump qui est basée sur une volonté pro-business et non pro-marché comme un libéral le défendrait..Je ne dis pas que tout est à jeter dans sa politique mais la combinaison d’un déficit budgétaire immense à une escalade protectionniste est assez cour-termiste à mon sens.

    De plus, ne pensez-vous pas que le manque de coordination entre la politique budgétaire américaine et celle de la FED peut mettre à mal à les objectifs de monsieur Trump ? Il est possible qu’il se mette une balle dans le pied en affaiblissant par lui même le « privilège exorbitant » du dollar.

    Merci à vous !

    Baptiste Giordano

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  • TDC

    9 septembre 2018

    Bonjour Charles Gave,

    Ce n’est pas le sujet de cet article mais comme c’est important dans l’essence même de chacun d’entre nous et de la nation.
    Avez vous remarqué que Manolo Valls innove dans la polygamie de nationalité politique .
    Certes ils y en a qui ont 4 passeports, presque un harem de nationalité.
    En cas de conflit armé entre les deux nationalités de Manolo, il fait quoi?
    Il prends un fusil ou il nous plante un couteau dans le dos?
    Ça c’est une question essentielle
    Cordialement

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  • Vincent P.

    9 septembre 2018

    Merci pour cette description très claire de l’évolution du monde. Je souhaiterais vous poser une question sur l’euro et sur ce qu’il risque de se produire quand il n’existera plus. J’essaye de comprendre l’économie depuis environ un an sans l’avoir jamais étudié d’une manière conventionnelle et structurée. Je me disperse dans des lectures qui ne sont pas de mon niveau. Je ne maîtrise pas les premières bases mais j’ai pourtant des notions assez avancées. J’en arrive à une connaissance kaléidoscopique et déstructurée, comme des pièces d’un puzzle que je cherche à reconstituer sans trop savoir s’il s’agit d’un paysage ou de plusieurs puzzles dont les pièces ont été emmêlées. Bref, je suis dispersé, mais je ne peux pas m’empêcher de réfléchir et de me poser des questions profondes, sans avoir les clés. Ainsi, je m’interroge sur le taux de change dans la zone euro. Je pense à la notion d’élasticité. Je me dis que si on maintient un ressort tendu et immobile pendant vingt ans, il va ramollir et perdre en élasticité à cause de sa tension, et il va rouiller et devenir cassant à cause de son immobilité. Je n’ai pas les clés pour arriver à une pensée économique à partir de cette image, mais à une vague intuition. Lorsque l’immobilité du taux de change sera abolie, cet outil qu’est le taux de change ne risque-t-il pas de poser des problèmes ? Cette notion d’élasticité du taux de change a-t-elle été étudiée par les économistes? Va-t-on passer d’un extrême à l’autre en mettant en place des taux de changes gargantuesques et hyper-volatiles entre les états pour compenser cette tension interminable et atroce de l’immobilité forcée? Il se peut que mon intuition soit absurde puisque je suis incapable de l’articuler avec un raisonnement, et je vous prie de m’excuser si elle n’a aucun sens. Mais dans le cas contraire et si elle se vérifie, j’imagine que certains intellectuels y verront la preuve du bien-fondé de l’euro… Blague à part, je ne peux pas m’empêcher d’être très pessimiste sur l’avenir des pays d’Europe.

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  • PHILIPPE LE BEL

    7 septembre 2018

    Bonjour,

    Une nouvelle fois un billet qui fait réfléchir… et que j’ai lu plusieurs fois je l’avoue.
    Je ne sais pas si Monsieur TRUMP a un plan, au mieux il a une trajectoire, une direction.
    A mon sens, il joue.
    Il avance ses cartes pour voir celles qu’à l’autre, sa réaction. Bref, sa politique semble pouvoir être résumé par « action… réaction… et réponse ». Bref, cela peut tourner à l’ « œuf et la poule ». Je ne vois pas jusqu’où cela peut aller à part ébranler le château de cartes mondial qui est en équilibre instable.
    Monsieur TRUMP veut faire revenir les industries sur son sol. Cela se comprend.
    Il veut la part du lion.
    Il veut en quelques sortes rançonner les autres nations pour la protection et la prospérité que les Etats Unies leur auraient apportées. Monsieur TRUMP oublie que certains de ces pays ont financé le déficit des Etats Unis, Japon et Chine en tête. Que d’autres pays, voire parfois les mêmes, ont permis aux américains d’avoir des bases bien placées pour contrecarrer leurs propres ennemis, l’Allemagne, la Corée du Sud et le Japon en tête.
    Se servir du dollar, qui est la monnaie de référence au niveau mondial, pour imposer leur vue risque de se retourner contre le roi dollar : fin du système swift, paiement avec d’autres valeurs (monnaies, or, pétrole…).
    Bref, les règles fixées après la 2ème Guerre Mondiale par les Etats Unis doivent être revues selon Monsieur TRUMP puisqu’elles ne fonctionnent plus assez bien pour eux. Revoir les règles unilatéralement au beau milieu du jeu n’est pas très acceptable. Ce privilège du prince au niveau international va agacer.
    Monsieur NIXON a fait pareil lorsqu’il a mis fin à la convertibilité du dollar en l’or, qui datait de 1944 et des accords de Bretton Woods. On sait comment il a fini.
    A force de secouer le cocotier, il va se prendre une noix de coco sur la tête… ou va déclencher une crise.

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  • Laget

    7 septembre 2018

    Bonjour et merci Mr Gave pour cet article dont la matière à peu de chance d’être diffusée ou discutée par ailleurs.
    Qu’on l’apprécie ou pas, la continuité et la cohérence des idées existent. Qu’on partage le fond ou pas.

    Permettez-moi l’ajout d’un extrait du discours de Prés. Trump au forum 2018 de Davos, nid s’il en est des ODS.

    « …This is especially true because we have undertaken the most extensive regulatory reduction EVER CONCEIVED. Regulation is stealth taxation. In the United States, like in many countries, unelected bureaucrats have imposed crushing anti-business and anti-worker regulations on our citizens with no vote, no legislative debate, and no real accountability… ».

    Garanti sans troncature du texte hors contexte.

    https://www.weforum.org/agenda/2018/01/president-donald-trumps-davos-address-in-full-8e14ebc1-79bb-4134-8203-95efca182e94

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  • Yes-Comment

    7 septembre 2018

    Bien belle rencontre hier soir aux côtés d’un père américain (fondateur de plus ?!), et belle lucidité pour la communication de telles réflexions.
    Rupture, est le terme qui convient pour la démolition controlée exercée par le nouvel Oncle Sam.
    En repreneur d’entreprise avisé il a imprimé une nouvelle carte de visite pour satisfaire ses actionnaires et est devenu PDG, en abandonnant son salaire.
    Son expérience du bâtiment a transformé les dossiers en chantiers, pour contester le piteux inventaire d’une multinationale ayant perdu toute identité.
    Chasse au gaspillage à la lecture des bilans calamiteux de l’entreprise « Made in USA » et de ses succursales, et réductions massives des déficits d’opérations inutiles, il procède ligne à ligne à la purge des pertes, et impose à ses clients et fournisseurs une règle simple de concurrence, contestant les petits arrangements entre amis, le commerce illicite ou surtaxé, et les circuits mafieux.
    Ses armes sont loin d’etre apocalyptiques.
    Il n’en n’utilise qu’une seule, dont il a fini par avoir la maîtrise : il s’agit du colt Magnum 357, au canon poli argenté.
    Après cela, le flegme du joueur de poker revient à sa maîtrise parfaite du nerf de la guerre… et les ruptures s’enchainent sous la mitraille désespérée de balles à blanc, inutilement biseautées…

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  • Eric

    5 septembre 2018

    Bonjour M gave, vous parlez de la couronne suédoise, quid de la couronne norvégienne ?

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  • MS

    5 septembre 2018

    Bonjour Monsieur Gave,

    Merci pour cette tribune, une fois plus très intéressante.

    Toutefois, une petite question, lorsque vous dites qu’une partie de l’épargne dois être en Cash, cela signifie-t-il en cash à la banque ou en cash au fond du jardin, cette dernière option étant compliquée à réaliser (voir impossible concrètement si les avoirs vont au delà de quelques dizaines de milliers d’euros) et la première option dangereuse en cas d’effondrement du système bancaire.

    Merci d’avance pour votre réponse.
    Bien à vous.

    Répondre
  • Diocles

    5 septembre 2018

    Analyse toujours aussi intéressante et originale.
    Difficile toutefois pour un résident en zone euro de diversifier à ce point !
    Ainsi, en raisonnant sur le cas d’un quidam qui aurait l’intégralité de ses revenus en euros et en zone euro, quelle répartition de portefeuille conseillez-vous ?
    Je n’imagine pas que ce quidam puisse diversifier plus de 40% maximum sur des supports US et Asie, n’est-il pas vrai ?
    Quelque chose du type :
    – 60% Euros (actions et cash) ;
    – 25 % Actions américaines et dollars cash ;
    – 10% Asie ;
    – 5 % Or.

    Répondre
    • Soufiane

      6 septembre 2018

      Je pense que 60% cash euro + actions est trop important. Pour le cash euro vous pouvez facilement basculer une bonne partie en Livre Sterling cash et garder le cash euro dont vous avez besoin pour vivre c’est tout. Et pour les actions euros un peu mais il faut qu’elles soient fortement exposes a l’Asie.

  • l'homdebordeaux

    4 septembre 2018

    merci à CHALES GAVE de nous rappeler l’importance des changements en cours (de sorte que tous les puissants d’hier ne le seront pas demain) et de nous aider à ne pas rester des spectateurs fatalistes; la situation conduit effectivement à une stratégie défensive

    Répondre
  • Steve

    4 septembre 2018

    Bonjour
    Donald T a du voir 100.000$ au soleil; et il en a retenu la célèbre réplique de Bernard Blier:
    « Quand les types de 120kg parlent, les types de 60kg écoutent! »
    Après, tout l’art est dans l’exécution.
    Cordialement.

    Répondre
    • Albert

      4 septembre 2018

      Il y a aussi à mon avis: quand les types de 120 kilos parlent les types de 60 kg (comme moi) chargent leurs armes!!!

  • Alexandre

    4 septembre 2018

    De la nécessité d’une union des consommateurs de pétrole-gaz-charbon entre la Chine, l’Europe et les USA..

    Un tel cartel de consommateurs pourrait construire un nouvel état de fait monétaire qui annulerait la dichotomie entre le dollar et le yuan, il pourrait mettre au banc les producteurs de pétrole (ne serait-ce qu’en pouvant suspendre collectivement les approvisionnements à tel ou tel pays) et il pourrait protéger l’Europe de la prise de pouvoir de la Chine après la faillite bancaire et lorsque les chinois viendront tout racheter à bas prix en Europe.. vu les réserves qu’ils ont..

    D’où aussi la nécessité d’accroitre partout les moyens de production et de transport du gaz liquéfié, certes 10% plus cher que le gaz brut, mais finalement moins couteux car moins dépendant de tel ou tel producteur.. et comme il reste 800 ans de réserves de gaz..

    Il y aurait pour les USA, l’Europe et la Chine, plus à gagner à s’unir pour se faire ensemble la Russie, l’Iran, l’Arabie, le Qatar, les EAU et le Venezuela, plutôt que d’ouvrir entre eux des guerres commerciales..

    A moins que la Chine ne s’allie finalement aux USA et à la Russie pour déplumer la dinde européenne et se partager l’Europe.. et la Corée..

    Macron devrait initier ce cartel de consommateurs de pétrole-gaz-charbon, ce serait la dernière cartouche à jouer de l’Europe..

    Mais ils semblent très occupés avec le prélèvement la source, l’homosexualité du Ministre du numérique et à faire la guerre au Mali pour sauver l’uranium, relique barbare de centrales atomiques devenues obsolètes depuis les annonces de Poutine sur la MHD et la possibilité du développement de centrales aneutronique non radioactives par Bohr Hydrogène..

    En fait, la Russie et les USA annonceront le développement de centrales électriques non radioactives, non polluantes et à énergie quasiment illimitée, que Macron nous aura signé le développement de 8 nouveaux réacteurs au plutonium, pendant que les chinois rachèteront toutes nos propriétés ou entreprises.. et que Mélenchon pourra continuer à égorger les curés dans les églises à condition que les homosexuels aient accès toujours au mariage..

    Où est la porte de sortie de cet asile de fous ?

    Répondre
    • Alexandre

      4 septembre 2018

      Si chaque pays d’Europe mettait en place des crypto-monnaies d’exportation associées à des plans de subventions aux exportations libellées dans ces cryptomonnaies, cela permettrait de corriger les travers de l’euro, de renchérir les cryptomonnaies allemandes et de dévaluer les cryptomonnaies italiennes.. et comme chaque Etat serait garant de l’émission de ces cryptomonnaies.. et puisque Bruxelles validerait leur existence.. on pourrait ainsi sortir de la crise de l’euro, tout en restant dans l’euro..

      Qu’en pensez-vous ?

      Mécaniquement la valeur de l’euro serait malgré tout indirectement impactée par ces cryptomonnaies, mais avec un décalage dans le temps et le contrôle de la masse monétaire de ces cryptomonnaies ferait que le glissement de l’euro serait ainsi contrôlé..

      Ces cryptomonnaies étatiques ne seraient-elles pas un amortisseur à la faillite de la Deutsch Bank et de la BNP, tout en pouvant peut être même à terme pérenniser l’euro dont la masse monétaire tomberait à mesure qu’augmenterait la masse monétaire des cryptomonnaies étatiques ?

      N’est-ce pas ce sur quoi nous devrions travailler et ce que nous devrions modéliser pour le proposer à l’Allemagne ou à Trump ?

      Sans compté que personne n’y comprendrait rien, ces cryptomonnaies seraient présentées comme un programme de subventions aux exportations, ce qui permettrait à Bruxelles de sauver la face tout en corrigeant une partie des problèmes de l’euro..

      Why not ?

    • idlibertes

      4 septembre 2018

      Une cryptomonnaie n’est pas à proprement parler une monnaie, c’est un système d’échange comme le warrant ou la lettre de change en leurs temps.

      Ce qui donne de la valeur à une monnaie et je vous renvoie à CG pour ce faire, c’est La confiance que vous avez en cette dernière qui est largement établie elle même par le fait que l’etat (à qui nous avons délégué le monopole de la violence légitime) enverra ses gendarmes pour la garantir.

      Or vos cryptomonnaie n’ont pas cette garantie. Quelqu’un part avec l’ordinateur central, so what? Votre créance n’aura de valeur qu’une fois reconnue par un tribunal sur la base d’un taux de change avec la monnaie d’etat (l’euro, le dollars, ce qui a cours pour les tribunaux).

      L’histoire des monnaies parallèles qui resurgit temps après temps (monnaie pour les pays du nord/pays du sud, what have you) est la fausse bonne idée en ce que cela ne régle pasla fausseté crée par l’euro dans l’économie avec la politique des taux bas et l’impact que ces taux ont sur l’économie réelle des rentiers aux entrepreneurs.

      Le cycle de la monnaie ne se résume pas à une fonction d’échange. C’est aussi (voir Friedmann) un acteur de l’économie réelle. Vos monnaies parallèles ne règlent en rien le fait que la BCE avec sa politique de taux bas, continuent de financer les dépenses étatiques de nos divers états gargantuesques. Avec cette politique de taux bas, l’outil industriel de nos pays est voué année après année à une peau de chagrin (le capital allant non pas au développement de ressources industrielles pérennes mais au rachat de concurrent dans une action de capitalisme de connivence (cf Numericable/Sfr).

      Par ailleurs, ceci se fait également au détriment de toutes les petites gens ayant épargnés toute leur vie car le capital n’est plus rétribué à sa juste valeur et c’est ce que l’on appelle en Economie « Euthanasie du rentier » qui est pratiqué depuis 15 ans dans ce pays avec une grande constance sans que ces derniers ne comprennent vraiment ce qui leur arrive.

      Quand on me parle de monnaies parallèles, j’ai toujours cette vision du Sketch de mes parents de Fernand Reynaud « mais il vous va le costume de l’euro » vous allez voir on va vous faire épaulettes monnaie paralléles et quand vous serez sur un pied avec une caisse de dollar et une autre en troc, vous verrez il va vous aller comme un gant.

      Pourquoi au fait veut on ce costume?

    • Alexandre

      6 septembre 2018

      @Idelibertes :

      Vos arguments je les partage en partie en ce qui concerne les cryptomonnaies privées, mais j’évoquais la possibilité de cryptomonnaies étatiques, ce que vous n’avez pas compris dans mon précédent commentaire.

      Je crois que vous êtes un utopiste si vous croyez pouvoir proposer un démantèlement de l’euro pour pallier les travers que vous évoquez, alors qu’il faudrait trouver des solutions qui ne condamnent pas l’euro, qui ne font pas trop perdre la face à Bruxelles.. et que nous serions politiquement en capacité de pouvoir proposer.

      Et comme Trump nous y aide..

      Je ne vois dans vos arguments aucune contradiction à la pertinence de cryptomonnaies étatiques émises par emprunt (avec un taux de change libre avec l’euro) pour financer exclusivement les exportations dans les pays du Sud et les importations en Allemagne..

      La BPI propose un dispositif de subventions aux exportations, il suffit que ces subventions soient versées en crypto-franc et qu’elles soient adossées à des emprunts en crypto-franc.. garantis par Trump (consortium public-privé US) ou par la caisse des dépôts française..

      L’intérêt me semble évident, nous aboutirions à des transferts.. qui sont exactement ce qui répond aux intérêts européens et ce qui pourrait satisfaire aux demandes de Trump..

    • idlibertes

      7 septembre 2018

      Je vous renvois à Nassiim Taieb. Mefiez vous des solutions compliquées pour régler des problèmes simples. L’utopie n’est pas de mon coté.

  • Kaiser

    3 septembre 2018

    L’Armée allemande n’existait plus en 1932 et a mis une raclée moins de 10 ans plus tard à toute l’Europe de la France (en 3 semaines !!! 2/3 de la population parisienne a fui la capitale, Paris est tombée sans coup férir, l’Allemagne a expérimenté la réaction nucléaire en premier, inventer l’avion de combat à réaction, les fusées et missiles, la guerre éclair … ) à la Russie avant que les USA ne viennent faire pencher la balance.

    Les USA sont surtout là pour empêcher une hégémonie totale de l’Allemagne sur l’Europe, si ils partent, les Allemands et les Russes finiront pas se repartager votre Pologne chérie en 3 semaines et l’Allemagne recréer une « Sainte-Alliance » comme après 1815.

    Les USA ne servent en fait … que les pays Baltes, la Pologne et la Roumanie.

    L’Allemagne peut se doter de l’arme nucléaire sans problème, d’ailleurs la Russie n’a ni les moyens ni l’ambition de fondre sur Berlin.

    Concernant la Grande-Bretagne, ne pas être dans l’€ ne l’a pas empêcher d’avoir une industrie ridicule :

    https://www.economicshelp.org/wp-content/uploads/2013/06/industrial-production-1970-2012-500×369.png

    L’Allemagne n’a pas attendu Trump pour diversifier ses clients qui sont de moins en moins européens.

    https://ibb.co/mc8hUe

    Répondre
    • Robert

      5 septembre 2018

      Les Allemands ont réussi avec l’ Euro ce qu’ils n’avaient pu faire avec les panzers : dominer l’ Europe. La responsabilité des promoteurs de l’ Euro, dont les Français, est écrasante à ce sujet.

    • Dinia

      5 septembre 2018

      Alexandre

      Il y a bcp de bonnes idées dans se que vs proposez

      Mais cryptomonnaie etatique c est possible?? Pour moi le principe meme de la technologie blockchain est d offrir une alternative décentralisée en opposition donc á ce qui est centralisé comme une monnaie nationale

      Dans le cas d une cryptomonnaie il est impossible d imaginer unr banque centrale Et c est lá, la difference majeure avec la monnaie papier…

      Si on fait le choix des cryptomonnaies comment alors imaginer un systeme financier sans banque centrale?

      Perso j ai pas la réponse…

      Cordialement

  • breizh

    3 septembre 2018

    merci pour cet angle vue que l’on ne trouve guère ailleurs.

    une question : qu’entendez-vous par « mercantiliste ?

    Par ailleurs, les monnaies, ne devraient-elles pas être libres et non dépendre des états ?

    Répondre
    • idlibertes

      3 septembre 2018

      Mercantiliste en parlant des Allemands car ils produisent énormément et ne consomment pas ou peu (voir échanges inter européens et flux en général) d’ou la qualification de mercantiliste .

      Concernant les monnaies, oui elles devraient dépendre d’une banque centrale indépendante dans un monde idéal (type BNS)

    • breizh

      5 septembre 2018

      merci de votre réponse.

      comment une banque centrale (en position monopolistique) peut-elle être indépendante ?

      la BNS pratique les taux négatifs : pourquoi selon vous ?

      cordialement,

    • idlibertes

      6 septembre 2018

      Statutairement et par la Constitution dans un monde idéal.

  • Pouchkine

    3 septembre 2018

    Bonjour Mr Gave. Un grand merci pour ce billet. Que pensez vous du cash en rouble dans une banque en russie? Est ce une monnais asiatique? La recente baisse peut elle etre une opportunite? Surtout que les depots sont remuneres actuellement a 6% D avenir? D avance merci 🙂

    Répondre
  • Gerldam

    3 septembre 2018

    Juste une petite remarque: l’Asie du Nord est soit en Russie, soit en Chine. A part ces deux grands pays, je ne vois que l’Asie du sud (Inde) et sud-est.

    Répondre
    • Aljosha

      3 septembre 2018

      La Coree du sud n’est pas au nord ?

    • idlibertes

      3 septembre 2018

      Anyway, « they are all basically Chinese » #borat

    • Xavier

      4 septembre 2018

      « Attendez attendez c’est lesquels les Chinois qu’étaient alliés aux nazis? »
      Hubert Bonisseur de La Bath

  • Beiji

    3 septembre 2018

    Bonjour,

    Conseiller les obligations très courtes US ou bien des obligations chinoises et/ou asiatiques relèvent de l’impossible sans être un professionnel.

    Aujourd’hui la forme la plus simple de « parier » sur les obligations d’états ne peut se faire que via des ETF. Or ceux ci sont soumis aux risque de défaut des banques émettrices de ces produits.
    Si l’on pense que la sismicité du secteur bancaire est loin d’être nulle en ce moment, que faire?

    Et j’en revient à l’Objet de l’IDL qui est de « démocratiser » l’économie et aider les non pro de la finance à anticiper les problèmes et rester libres. Très louable et nous ne pouvons que vous en remercier.

    Cependant, mis à part les conseils d’être non seulement en CASH à 50% mais aussi en devises les moins pourries, il est impossible pour les autres 50% d’être raisonnablement et correctement alloués par un individu non initié.

    Si être en CASH parait évident au point d’être recommandé par de nombreux gestionnaires d’actifs, l’orientation diagnostique de l’IDL faisant sa « plus-value intellectuelle » (obligation d’Etats asiatiques) revient à un médecin de ne donner au « patient » LE diagnostic de sa maladie sans que le traitement soit disponible.

    Veuillez recevoir mes sentiments frustrés et respectueux.

    Répondre
    • idlibertes

      3 septembre 2018

      Cher monsieur,

      Vous avez notre objet social complètement faux. Notre volonté n’est ABSOLUMENT PAS de démocratiser et aider les non pro de la finance. OU avez vous pris cette idée ???

      Nous sommes un think tank libéral dont le but est de proposer des pistes de réflexions alternatives qui parfois chez CG prennent des terminaisons boursières ce qui a le don de m’irriter car nous nous retrouvons pas la suite avec des cohortes de ‘j’ai un PEL à placer pouvez vous nous aider ». La réponse est non seulement NON mais surtout ce n’est absolument pas notre idée.

      Alors si votre frustration est si vive je voie une alternative – Soit vous arrêter de lire nos chroniques boursières quand elles arrivent par intermittence

      soit nous allons arrêter de les écrire purement et simplement pour nous éviter pas mal d’incompréhension dans votre style qui est décidément au cochon ce que je suis à la confiture.

      Notre objet social que vous retrouverez dans la section « mission » « Destiné à être un lieu d’échanges, de débats et de propositions ouvertes à tous ceux qui ont le sentiment d’être littéralement privés du droit à la parole par les grands médias. Heureusement, les nouvelles technologies nous permettent aujourd’hui d’accéder à tous les acteurs de la vie politique et économique sans passer par les réseaux officiels.Le premier objectif sera de faire de l’Institut des Libertés, le navire amiral de la pensée libérale, tout en respectant l’indépendance de chacun, en offrant à toutes les bonnes volontés une plateforme commune.L’Institut des Libertés a pour deuxième objectif de devenir le « venture capitaliste » du monde libéral. Si nous en avons les moyens, l’Institut des Libertés accordera des aides ciblées à ceux qui veulent exprimer leur opinion dans un cadre qu’ils voudraient continuer à contrôler« .

    • Camino78

      6 septembre 2018

      Plutôt que « navire amiral du libéralisme » ce qui serait quelque peu ambitieux, il vaudrait mieux dire « navire amiral d’un libéralisme », tant le libéralisme a de courants (pire que les courants du communisme, entre maoïstes, léninistes, trotskistes, etc …!!!).

      Disons que vous êtes proches de la vision de Sowell, déjà plus éloignés de celle de Friedman, et très différents du courant libertarien.
      C’est le libéralisme un peu petit bras d’un Fillon, finalement.

    • idlibertes

      7 septembre 2018

      Éloigné de Friedman, Charles étant un Chicago Boy, je ne crois pas.
      Et si c’est pour être désagréable,je ne vois pas la nécessité de participer qui est la votre.

      Avoir un avis contraire est une chose, traiter les gens de petit bras, une autre.

    • Camino78

      8 septembre 2018

      Disons que c’est un contrepoint à des opinions qui tournent parfois à l’entre-soi, à de la flatterie en cercle fermé, et à une certaine arrogance des positions.
      J’ai trop de respect pour l’idée libérale que vous souhaitez incarner, pour penser que vous voudriez exclure toute forme de critique.

      Charles est passé par Chicago, comme Sowell. Mais semble plus éloigné des positions moins conservatrices de Friedman.

  • Stéphane C

    3 septembre 2018

    Vous avez réussi votre rentrée Mr Gave : élève sérieux !

    Profitant de votre clairvoyance je change de sujet pour parler du feuilleton de notre magnifique administration fiscale concernant la prélèvement à la source avec cette question :comment cette administration peut-elle se vanter d’avoir réussi tous les crash tests ALORS que les caisses de retraite, les entreprises et les experts comptables n’ont pas encore fait le moindre échange de données informatiques avec ces rigolos ?
    ils sont nuls et se congratulent…cela fait 20 ans que le mur de Berlin n’est pas réellement tombé mais qu’il a reculé jusqu’à Brest…

    Répondre
    • sassy2

      4 septembre 2018

      Il serait logique que cela soit prélevé par les banques.
      (ce qui était prévu à l’origine et est prévu/appliqué dans d’autres pays)

      Pour leur redonner du biz (car avec des tx à 0, selon la volonté de l’eurss, elles ne servent à rien, on devrait tous avoir la possibilité d’avoir un compte en banque au trésor- en fait nous l’avons mais bon…, et c’est ce que fera salvini si problème-).

      Macron va t’il tenter un coup de force, avec maestria et remettre les banques dans la boucle?

  • Darley

    3 septembre 2018

    Bonjour,

    J’aimerais savoir en quoi l’accord signé par Obama avec l’Iran était « idiot ». C’est certainement le point de vue de l’extrême-droite israélienne, des néo-conservateurs qui nous ont expliqué qu’il fallait faire la guerre en Irak et en Libye avec les résultats que l’on sait, et des Saoudiens dont chacun sait aussi qu’ils sont notre allié naturel comme on a pu le voir depuis une quarantaine d’années.

    On peut reprocher beaucoup de choses à Obama, mais l’accord avec l’Iran me semblait assez réaliste quoique l’on pense du régime iranien. Imaginer qu’on va changer de régime en s’associant aux Moudjahidin du Peuple comme le fait Trump l’est certainement beaucoup moins.

    Bien à vous.

    Répondre
    • bibi

      4 septembre 2018

      Peut-on qualifier autrement que d’idiot en restant poli un accord qui autorise un programme nucléaire civil iranien qui permet de fabriquer de l’uranium enrichi et du plutonium?

    • idlibertes

      4 septembre 2018

      Et et qui surtout n’autorise pas le controle militaire.. ?

      Non et puis le moyen Orient, ça va; c’est calme politiquement, mon cher Hubert.

  • JVP

    3 septembre 2018

    Bonjour M. Gave,

    Merci pour cette note de rentrée tant attendue..

    Quid de l’or dans votre portefeuille défensif ?

    D’avance merci

    Répondre
    • idlibertes

      3 septembre 2018

      L’or est bien aussi à hauteur de 15 ou 20%

  • Julien

    3 septembre 2018

    Quel coup de pétard pour votre retour. Vous m’aviez manqué.

    Répondre
  • pierre

    3 septembre 2018

    Pourriez-vous donner concretement des références (ticker, code) pour les obligations chinoises et Asie ?
    Cela doit donc exclure les supports francais type PEA; il ne doit donc rester que le CTO.

    MErci de votre réponse.

    Répondre
    • Bigou jean-jacques

      3 septembre 2018

      Merci Monsieur Gave.
      Attachons nos ceintures et soyons vigilant. Une fois dans la zone de fortes turbulences, des opportunités devraient se présenter.
      Suite à une de vos chroniques j’ ai ouvert un compte en euro à la Bank Of China à Paris, ce qui m’ a permis immédiatement d’ y ouvrir un compte en Yuan et un compte à terme en Yuan aussi bien rémunéré que l’ assurance vie d’ où j’ ai sorti mes Euros durement acquis pour les convertir en Yuan.
      Depuis mon épouse me critique parceque le Yuan à baissé par rapport à l’ euro et au dollars. Je lui dit: « patience et longueur de temps font mieux que force et que rage! » attendons le mur, il est proche!

      Une fois l’ opération règlée et le 1er terme de 3 mois du compte à terme écoulé, j’ ai demandé si la banque pouvait me procurer des obligations Chinoises. Réponse: Non il vous faudrait être résident en Chine ou être un citoyen Chinois résident en France.
      J’ ai demandé si je pouvais obtenir satisfaction auprès de la BOC à Londres: après contrôle, non!

      Comment puis-je faire, moi, citoyen Français résident en France (mais pouvant voyager à l’ étranger), simple retraité de l’ industrie aéronautique, pour acheter (ou faire acheter)des obligations chinoises? Idem pour la Russie et l’ Inde (où j’ ai souvent travaillé à Bangalore chez HAL) ?

      Merci de nous donner les filières possibles!
      Cordialement

      J.J. Bigou

    • idlibertes

      3 septembre 2018

      Bonjour,

      Nous sommes désolé mais nous ne pouvons contrevenir à la loi française et proposer ce genre de service. Les avis de CG le sont à titre purement intellectuel et amical. Cela étant dit, parfois d’autres membres se saisissent de la question. Anyone?

    • Da Silva

      3 septembre 2018

      pour une obligation de l’Etat d’Hong Kong : HK0000295797

    • Da Silva

      3 septembre 2018

      @Bigou jean-jacques

      tu peux simplement passer par un courtier du type Lynx Broker (filiale belge de l’américain Interactive Brokers) comme moi, très sérieux et très facile de créer un compte avec un minimum de 3000 euros.

    • CharlesM

      3 septembre 2018

      A JJ Bigou,
      il faut être un instit et avoir une licence pour acheter des obligs rmb sur le marché chinois. Vous pouvez demander à votre banquier de vous proposer des obligations offshore en rmb si il a une salle des marchés active. Sinon acheter des fonds obligataires en devise chinoise comme Blackrock china bond par exemple

    • Jamois Didier

      3 septembre 2018

      Bonjour,
      Fantastique billet de rentrée pour CG ! Merci, vous nous aviez manqué en effet cet été M. Gave. Je suis un de vos fidèles lecteurs de vos billets et de vos livres depuis plus de 15 ans, que j’ai presque tous lu.

      Concernant le cash en dollar, sterling voire en yuan (RMB), ne serait-il pas plus simple pour nous simples français (pas forcément tous expatriés ni frontaliers) d’ouvrir un compte chez HSBC FRANCE et de souscrire à leurs OPCVM Monétaires type « HSBC US Dollar Liquidity Fund », « HSBC STerling Liquidity Fund » ou OPCVM Obligataires type « HSBC GIF RMB Fixed Income Fund » ?
      Je ne connais pas bien la banque HSBC mais elle a rachetée le CCF en son temps et elle est bien connue des français maintenant.
      Quelqu’un pourrait-il me dire si c’est une fausse-bonne idée ou si ce serait une piste jouable ?

      Merci d’avance et bonne soirée

  • Philippe S. Robert

    3 septembre 2018

    Bonjour. J’ai pour habitude d’éditer vos chroniques en PDF pour les lire à tête reposée. Il semble que le transfert en PDF soit défaillant. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir y mettre bon ordre. Merci d’avance.

    Répondre
    • idlibertes

      3 septembre 2018

      Cher monsieur,

      Demandé si gentiment, comment résister.

    • idlibertes

      3 septembre 2018

      Chose faîte.

  • Quentin Renoy

    3 septembre 2018

    Bonjour,

    Je trouve intéressant cette article.

    J’ai une question qui, bien qu’hypothétique, a, je crois, une utilité théorique:
    Est-il possible d’imaginer des transferts « Nord-Sud » au sein des pays faisant partie de l’Europe qui permettrait de compenser le déficit concurrentiel des pays du Sud? Autrement dit, mettre en place de grand plans d’investissement financés par l’excédant commercial Allemand permettant d’améliorer la compétitivité de ces économies? C’est dans l’intérêt à long terme des Allemands.

    Je suis parfaitement conscient que cela est difficilement réalisable sur base de la situation politique actuelle, mais c’est l’autre porte de sortie à l’explosion de la zone Euro. L’excédant commerical allemand est principalement vis à vis des autres pays de la zone euro, et comme toute personne ayant un minimum de sens du commerce le sait, avoir un produit de qualité dont les gens ont besoins n’est pas suffisant pour faire tourner un industrie, il faut aussi que le client puisse se permettre de pays le prix d’achat, ce qui est de moins en moins le cas.

    Imaginons que le sursaut de compréhension se fasse et que ces plans d’investissement à court terme soit mis en place, a-t-on une chance d’en voir le résultat avant l’implosion de la zone Euro?

    Répondre
    • idlibertes

      3 septembre 2018

      Bravo. Vous venez de reinventer l’euro. L’euro tel qu’il est un immense plan de transfert de richesse mis à la charge des allemands. La question est: les peuples ont ils ainsi décidé?

    • DrStefool

      3 septembre 2018

      Quentin vient d’inventer la zone euro fédérale.
      —-
      Je crois que les peuples n’en veulent pas, surtout les Allemands. 🙂

    • Charles Heyd

      3 septembre 2018

      On (Mitterand, Delors, etc.!?) avait inventé l’Euro en se disant dans l’exubération ambiante que l' »intendance », comme disait le général de Gaulle, allait suivre! Mais l' »intendance » (les politiques sociale, économique, fiscale) n’a pas suivi;
      résultat: on n’arrive pas à imaginer autre chose que de redistribuer les surplus (« insensés », selon les propres mots de CG) allemands aux autres (fainéants) de l’Europe du Sud! Macron a bien tenté avec sa « refondation » de l’Europe et son ministre du budget européen (en charge de redistribuer ces fameux surplus) de contourner la forteresse assiégée mais il y a aussi, outre l’Allemagne, les autres européens (de l’est surtout mais pas que) et Macron n’est pas encore le président jupitérien de l’Europe;
      A attendre passivement l’implosion de la zone Euro, comme sœur Anne celle de l’arrivée du rédempteur, le pire est effectivement à craindre!

    • Roger

      3 septembre 2018

      Je doute que les transferts voient le jour tant les cultures des pays de la zone euro sont hétérogènes. C’est probablement comme le consentement à l’impôt, vous l’acceptez tant que vous avez la conviction que l’argent récolté et transféré est bien utilisé …
      Le frein est d’autant plus fort que bien trop de pays partagent l’euro avec des structures et comportements économiques très hétérogènes.

      Les britanniques sont sortis pour partie à cause du « ever closed union ». Il me semble que le « désamours » des populations avec le projet européen vient de la politique d’élargissement sans fin et de l’intégration forcée de ces 20 dernières années, avec des résultats économiques peu flatteurs.

      Pour que les transferts entre pays partageant une même monnaie fonctionnent, il faudrait que les populations de ces pays aient la volonté de partager un destin commun et donc au préalable qu’ils puissent exprimer clairement leur volonté de vivre ensemble ; il faudrait pour cela qu’elles soient consultées …

    • duff

      3 septembre 2018

      Les commentaires répondant à Quentin ne sont pas très charitables. Réservez vos commentaires à la future ex-chancelière d’Allemagne plutôt. Il se trouve que conformément aux recommandations sages du patronnât allemand (de mémoire) depuis peu, il me semble que l’Allemagne réalise la majorité de ses excédents hors zone €. L’absence de politique étrangère et/ou de politique économique de la chancellerie est donc spectaculaire de non-sens sauf à vouloir prouver qu’un état renonçant à vouloir défendre ses intérêts ne sert à rien voire que seules ses entreprises peuvent le faire, il n’y a pas long.

      Si Merkel est plus prompte à défendre ses intérêts et ceux des banques allemandes en Turquie plutôt qu’en Italie ou dans la partie sud de la zone €, nous n’avons pas fini de gloser sur la construction européenne foutraque. La BCE même laissée à un autre ODS venu du sud n’y pourra rien, la zone € est structurellement excédentaire au niveau commerce mondiale, n’en déplaise aux amateurs d’€ faible.

      J’avoue que l’année qui vient (Draghi en fin de mandat) plus les nuages sombres qui s’amoncellent, le gouvernement italien qui prétend (contre toute attente, sauf celle des marchés qui ont fait bien monté le 10 ans italien) vouloir rester dans les clous maastrichtiens alors que les ODS parient sur l’éclatement de la coalition et du retour d’un Monti de service, on va en voir des vertes et des pas mûres.

    • dede

      4 septembre 2018

      « financés par l’excédant commercial Allemand  »

      A ma connaissance, l’Europe n’est pas encore officiellement communiste et l’excedant commercial n’appartient pas a l’Etat allemand qui pourrait le dilapider comme bon lui semble mais a des entreprises et leurs actionnaires, non?

    • Charles Heyd

      4 septembre 2018

      je réponds en fait à #dede;

      l’Europe n’est effectivement ni officiellement ni dans les faits communiste mais la France si!
      pour mémoire les prélèvements sociaux, dont notamment les taxes sur les dividendes qui il y a très peu étaient de près de 80% (impôt sue les sociétés, prélèvement sociaux, impôt sur le revenu, et j’en passe)! Lesquels dividendes sont bien représentatifs des bénéfices des entreprises qui font l’excédent commercial; Macron a diminué cela, l’impôt sur les dividendes mais pas encore les prélèvements sociaux, mais à la marge;
      c’est bien pour cela qu’aucun pays européen n’est fana de la refondation de l’Europe à la sauce Macron, ils ont tout simplement peur de devenir communistes et des pays comme la Pologne, l’Allemagne avec l’ex. RDA ou les pays baltes sont bien placés pour le comprendre!

    • Guasilas

      4 septembre 2018

      @Quentin Renoy
      A part l’enthousiasme des Allemands pour ce genre de transfert, qu’on peut imaginer moyen, il y a deja une experience de ce genre en cours. Depuis 70 ans, le nord de l’Italie finance le sud, a coups de subventions, transferts, exemptions, etc etc etc.
      Ca n’a fait que créer des montagnes de fromages farcis de politiciens véreux, de fonctionnaires parasites et d’entrepreneurs concussionnaires.
      Ca parait un peu optimiste d’espérer que ce qui a raté en petit réussira en grand.

    • bibi

      4 septembre 2018

      Il n’y a pas qu’en Italie, il y aussi la Belgique ou les flamands financent les wallons, le Royaume-Uni ou les anglais finance les écossais, l’Allemagne ou l’ouest finance l’est depuis plus de 25 ans, avec dans tous ces pays des résultats forts peu probants!

  • Raphaël VIGNES

    3 septembre 2018

    Pour l’instant je suis très sceptique sur l’investissement en obligs/actions asiatiques. La Chine ralentit fortement et les effets de la relance du crédit via la diminutions des taux de réserves obligatoire des banques vont mettre 6 à 9 mois à se faire sentir.

    Répondre
  • Philippe

    3 septembre 2018

    Belle rentrée,
    Magnifique billet.
    La Turquie tombera dès que la Halbank aura reçu son amende pour avoir magouillé avec l’Iran. Tous aux abris, ça risque de devenir le plus gros défaut des émergents.

    Répondre
  • Dyr'

    3 septembre 2018

    Aux abris ! Charles fait un retour en force également !

    Il est ultra urgent de mettre son épargne à l’abri si c’est pas déjà fait. D’autant plus que Jupiter béat devant les luthériens a une fois de plus tout compris en se rapprochant de Erdogan qui appelle à « une guerre du croissant et de la croix ».

    La question à laquelle j’ai pas de réponse est comment acheter (en pratique) de la couronne suédoise ou des oblig asiatiques, russes indiennes, etc… Sachant que nos chers banquiers ne peuvent nous proposer que des produits zone euro (assurance vie, PEA). Il suffit de ne pas faire appel aux banquiers traditionnels, bien sûr mais vers quel typer d’interlocuteurs se tourner ? des gérants de fonds ? Comment les identifier et s’assurer de leur sérieux (AMF ?) ?

    L’Allemagne devrait s’en sortir pour peu que l’AfD arrive au pouvoir, la Saxe a une fois de plus montré qu’elle était en avance sur son temps et cela est perceptible par le quidam moyen depuis les récents événements de Chemnitz.

    Je crois que la victoire de Trump sur les Hommes de Davos se mesurera par proportionnalité au silence des Oints du Seigneur, qui avant cela vont être entendu et mis en avant comme jamais. Et donc messieurs BHL et Attali sont en train de repasser leurs costumes pour paraître dans tous les médias. Mais si Trump réussi, lorsqu’il aura fini, je prends le pari qu’on va beaucoup moins les entendre et pas de la même façon.

    Les expat’ français profiteront j’en suis sûr des chambardements qui s’annoncent. De tous les parallèles que je fais avec Le Trône de Fer (les livres, pas la série), c’est celui là que je répète le plus :

    Les Français de l’étranger sont la Compagnie Dorée

    Enfin, pour joindre le son à l’écrit, ce que je fais rituellement en seconde lecture, je dirais que cet article est à lire en écoutant Strengh Of A Thousand Men.

    Bien à vous,

    et à jeudi

    Répondre
    • Roger

      3 septembre 2018

      Pour ouvrir un compte en devise, 2 options :
      – vous êtes frontalier de la Suisse, à peu prêt toutes les banques proposent des comptes en devises avec des frais limités;
      – vous n’êtes pas frontalier, la seule banque que j’ai trouvé avec des frais raisonnables c’est la CE :
      * ouverture de compte et tenue de compte : gratuit
      * commission de change (transfert entre compte) : 0,05% avec mini 8,15€

    • Da Silva

      3 septembre 2018

      Tu peux passer par un courtier de type Lynx Broker (filiale belge du très sérieux américain Interactive Brokers) comme moi si tu veux te passer des banques traditionnelles. C’est très simple à créer son compte et il faut minimum 3000 euros (pas la mer à boire…)

    • Vincent P

      10 septembre 2018

      Je n’ai pas essayé mais j’ai vu que l’on peut convertir un peu de son cash fund manuellement sur Degiro.

  • Da Silva

    3 septembre 2018

    Doit-on toujours garder notre or (25% pour ma part) ?

    Répondre
    • idlibertes

      3 septembre 2018

      C’est un peu beaucoup il nous semble mais pourquoi pas oui.

  • svl

    3 septembre 2018

    Bonne rentrée Charles Gave,
    Plaisir de vous lire ! Comme d’habitude…

    Répondre
  • Kiwixar

    3 septembre 2018

    Merci pour cet article. Passionnant, comme toujours.

    « C’est le moment ou les allemands devraient massivement re-évaluer leur monnaie »

    Une quadrature du cercle pour les Allemands. Mais aussi pour l’Etat italien qui pour emprunter à 10 ans doit déjà payer plus de 3% p.a. Si le prix des hydrocarbures commence à monter, les Allemands devront alors doublement faire monter leur monnaie (= sortir de l’euro). 2020?

    L’ex-zone euro va devenir une sorte de trou noir de misère. C’était peut-être le but dès le début? Sacrifier une zone consommatrice de pétrole pour qu’il reste pas cher pour les Ricains pendant longtemps?

    Répondre
  • jimmie19

    3 septembre 2018

    Bonjour, vous conseillez du cash en dollars, yen…pourquoi pas en yuans?

    Pour le reste, nous avons un président qui ignore l’histoire et la géographie de son propre pays, qui encense le pays ayant réussi le plus parfait nettoyage ethnique du XXème siècle (l’Algérie)avant même le Zimbabwe, tout en se permettant d’y accuser la France de crimes contre l’humanité…comment voudriez-vous qu’il ait seulement l’idée de défendre les intérêts de la France et des français avant ceux des autres pays?

    L’Europe de M Macron va très vraisemblablement accepter de passer sous les fourches caudines de M Trump simplement pour sauver l’industrie allemande au détriment des autres pays de « l’union européenne ».

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    • idlibertes

      3 septembre 2018

      On peut le Yuan. Ce n’est pas un no no. C’est un why not.

  • Robert

    3 septembre 2018

    Merci pour cette synthèse parfaitement claire d’une situation actuelle… complexe.
    Je suis désolé de constater que le plus jeune président (mal) élu par les Français soit le défenseur inconditionnel d’un « ordre ancien » en train de s’effondrer… Il est vrai qu’il éxécute les instructions de ceux qui ont financé son élection et que, dépourvu de convictions, il défendra demain des thèses opposées si nécessaire.

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    • idlibertes

      3 septembre 2018

      Comme Charles Gave l’analysait tantôt, qu’attendre vraiment comme futur d’un président sans descendance ? Pense t’il autrement qu ‘en après moi le déluge qui est déja la très sainte marque de nos politiciens.

      Nassim Nicholas Taleb qui est ce professeur incroyable que CG aime à citer (Inventeur du Black swann mais surtout du fameux « Intellectual yet idiots » » vient de publier un livre remarquable sur la responsabilité dans la prise d’action.

      « Skin in the Game: Hidden Asymmetries in Daily Life. »

      Voila en résumé ces conclusions

      • Pour une vrai justice social, mettez l’accent sur la symétrie et le partage des risques. Pour une vrai justice, il faut prendre ses risques et ses pertes.
      • Les règles Éthiques ne sauraient être universelles
      • Les minorités et non les majorités régissent ce monde. Le monde est régit par de petites minorités entêtées qui imposent leur vision aux autres (cf Empire Romain)
      • Vous pouvez être un intellectuel Et un idiot parfait (du Stalinisme au régime low calories)
      • Méfiez vous des solutions compliquées (qu’un fonctionnaire zélé aura été payé très cher à trouver)
      • La vrai religion est un engagement pas juste une déclaration de foi. La force de votre foi se mesure à ce que vous êtes prêt à risquer pour la défendre.

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!