8 juillet, 2019

Semer à son âge, passe encore, mais planter…

 

Comme chaque année, l’Institut des Libertés va interrompre ses publications de la mi-Juillet au début de Septembre, ce qui suffira à peine à recharger les petites cellules grises qui me servent de cerveau. Et comme je suis le plus vieux dans l’équipe, c’est chez moi que cela prend le plus de temps. Il faut au moins six semaines pour arriver à un résultat raisonnable

Bref, me voilà à nouveau en Avignon, un chien à mes pieds, un verre de Châteauneuf du Pape blanc à la main, un cigare à la bouche, en train de réfléchir à la façon dont l’Institut des Libertés pourrait se rendre un peu plus utile dans l’année qui arrive que dans le passé.

Rien n’est décidé, mais voici mes pistes de réflexion.

Partons d’une constatation tout à fait évidente : nous vivons une période historique de recul de l’intelligence, comme notre pays en a très peu compté dans son histoire et cela vient de la confusion mortelle entre le crime et le péché, qui avait disparu depuis Abélard.

Je me permets de citer des extraits en Italiques d’un article que j’avais publié il y a sept ans.

Abélard (1079- 1142) est resté dans l’histoire un peu pour les mauvaises raisons, ses amours avec la belle et savante Héloïse. On oublie que sa contribution au développement de la pensée occidentale fut considérable : formidable logicien, il mit en lumière une distinction fondamentale qui allait permettre, à terme, la séparation entre l’Église et l’État. 

Selon Abélard, il existait une distinction essentielle entre le crime et le péché. 

Le crime n’existait que s’il était reconnu par la loi. Nulla crimen sine lege  (pas de crime qui ne soit reconnu par la loi) disait déjà le droit Romain et il était, donc, du ressort de la puissance publique de le punir et de l’empêcher puisque tout crime est destructeur de l’ordre social.

Le péché, en revanche, ressort de la morale privée et il revient à Dieu, et à Dieu seul, de le punir.  Chacun doit s’en repentir tout en essayant d’en corriger les effets par ses actions ultérieures.

Il revient par conséquent à l’État de punir le crime, mais en aucun cas de sanctionner le péché. Aux yeux de la puissance publique, une action peut être un crime sans représenter un péché, tandis qu’un péché aux yeux de l’Église peut ne pas être du tout un délit aux yeux de la société.

Que le lecteur se souvienne, à cet égard, de la formule de François Mitterrand, mentionnant « la force injuste de la Loi ». Opposer la Loi à la Justice, c’est réintroduire au cœur de la démocratie la préférence pour une morale collective, voire une religion. 

Dans un état de droit la « morale » n’existe pas. Seule existe la légalité.

La Loi DOIT donc s’appliquer à tous également, la morale, elle, ne peut être qu’individuelle.

Ce qui veut dire aussi que l’État ne peut pas et ne doit pas se servir du monopole de la violence légitime qui lui a été impartie pour faire triompher la conception de la morale que défendent ceux qui en ont pris le contrôle.

Et c’est là que les choses se gâtent.

Nous sommes en train d’abandonner ce principe, qui a pourtant été le socle de notre civilisation.

De fait, pour moi, le débat n’est plus entre la gauche et la droite ou entre globalistes et nationalistes, mais entre ceux qui défendent la primauté de chaque individu à effectuer ses choix moraux au cas par cas, et ceux qui veulent imposer leur morale préfabriquée aux autres et ramener nos sociétés à une forme moderne de théocratie, les choix individuels étant prédéterminés par le credo d’une nouvelle religion, celle des Droits de l’Homme ou de l’Écologie (Ce sont d’ailleurs les mêmes).

Car la théocratie est antinomique à la Démocratie, qui n’est PAS l’imposition de la volonté majoritaire à l’ensemble de la population (vous avez juridiquement tort puisque vous êtes minoritaires, Laignel 1981) mais la protection des minorités contre la tyrannie majoritaire.

Les Droits de l’Homme cela n’existe pas.

Il n’existe que le Droit de chaque individu à effectuer ses choix librement dans la cadre de la Loi, qui ne peut se fonder sur la morale collective, puisque celle-ci n’existe pas.

Ce qui suppose que la Société accepte comme nécessaire à son fonctionnement la dissension et la discorde.

Pour un « honnête homme », la Vérité n’existe pas, mais on peut s’en rapprocher par la discussion entre gens de bonne compagnie, voilà ce que voulait nous enseigner Socrate, voilà la cause première de l’émergence de cette civilisation qui est la nôtre.

Je suis rentré en France il y a trois ans et je me suis depuis rendu compte avec horreur que la Classe Dirigeante (allant de Juppé à Fabius et trouvant sa fin dans tous les sens du terme avec Emmanuel Macron) avait comme projet de supprimer tout débat, puisqu’eux, ils SAVENT ce qui est bon et ce qui est juste.

Pour arriver à leurs fins, en bons Marxistes Gramsciens qu’ils sont, ils ont pris le contrôle de l’Éducation et des Media et depuis longtemps.

Et bien sûr, une véritable chappe de plomb est tombée sur notre pays et il faut bien le dire, sur beaucoup d’autres

Et du coup, les idées que je défends, et qui me viennent du Christ, d’Abélard, de Thomas d’Aquin, de Montaigne et des Lumières anglo-saxonnes ne sont plus enseignées, tandis que ceux qui les portent ne sont plus invités nulle part dans les media.

Et donc la solution ne peut pas être politique puisque gagner les élections et laisser l’Éducation et les media aux mains de ceux qu’il faut bien appeler nos ennemis, puisqu’ils veulent nous tuer, c’est garantir que nous perdrons encore et toujours.

Ce qui veut dire qu’à’ l’IDL, à partir de Septembre nous allons concentrer nos efforts sur les media et sur l’éducation puisque c’est là que se joue la bataille.

Media

  • L’IDL va embaucher sans doute une ou deux personnes à temps plein à partir de Septembre pour augmenter un peu le contenu éditorial de l’IDL mais aussi pour organiser dans nos nouveaux bureaux qui devraient être à côté de la place Victor Hugo à PARIS, un ‘ « Lieu », ou chacun pourrait venir comploter à son aise en compagnie de ses amis, ou le cas échéant, en découvrir de nouveaux. Rien de durable ne se fait sans un lieu de ralliement. Dans cet endroit, le dernier étage sera consacré à la création d’un studio multi media qui pourra être prêtée (ou louée) à ceux qui auraient envie de participer à la création d’un endroit d’où nous pourrons parler tranquillement avec des gens avec lesquels nous ne serons pas obligatoirement d’accord, sans nous faire piéger, insulter ou ridiculiser
  • Déjà, avec Richard Détente, de Grand-Angle, nous sommes en train de mettre en boite des cours d’économie politique (et non de science économique, qui est une foutaise) et qui seront disponibles sur You Tube, où votre serviteur répondra aux questions sur ce qu’est la monnaie, d’où vient la croissance, quel est le rôle des différents joueurs (état, entrepreneurs, banques, épargnants, marchés[CG1] financiers etc.). Deux « cours « sont prêts, d’autres suivront, une dizaine au total.
  • Avec d’autres sites, d’autres « amis » nous organiserons des débats entre ceux que j’appelle les gens de bonne volonté, qui seront aussi mis au fur et à mesure à la disposition de ceux que cela intéresserait.

Le but de tout cet effort sera de montrer qu’il n’existe d’idées, comme le disait Popper que chez ceux qui sont prêts à les soumettre à la critique et au débat contradictoire.

Ce qui revient à dire que ce qui caractérise ceux qui dominent le monde intellectuel d’aujourd’hui, c’est tout simplement le manque total d’idées.

 

Enseignement.

On ne peut pas reformer l’éducation nationale, mais on peut la contourner. C’est ce que font avec beaucoup de talent nos amis de l’Institut de formation politique ou IFP, dirigé par Alexandre Pesey.

L’IFP entend bien multiplier les formations s’adressant à ceux qui veulent intervenir dans la vie de la Cité, aider les journalistes à redevenir des hommes libres, se consacrer à des activités associatives ou humanitaires.

L’IDL a bien l’intention de continuer à l’IFP, car l’IFP est l’une des seules entités dont nos ennemis peuvent craindre le développement.

 

En conclusion, mon but, qui n’a rien de modeste est de partir de la réalité ultime que le futur appartiendra toujours aux minorités et jamais aux majorités.

Et que pour que ces minorités puissent agir pour le bien commun, il leur faut d’abord être formées, et ensuite être informées et que cela ne peut se faire que dans le doute et la contradiction.

Le seul problème que j’entrevois est que si cela commence à bien marcher, alors mes ressources n’y suffiront pas

C’est un problème que j’espère avoir assez vite et dans ce cas, je ne manquerai pas de vous le faire savoir, pour que nous le résolvions tous ensemble.

Bonnes vacances et rendez-vous au premier lundi de Septembre.

Charles Gave

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

64 Commentaires

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  • Eliane

    12 novembre 2019

    Bonjour Monsieur Gave,
    Puis-je apporter ma contribution ? A ceci quand vous dites :
    « … la solution ne peut pas être politique puisque gagner les élections et laisser l’Éducation et les media aux mains de ceux qu’il faut bien appeler nos ennemis, puisqu’ils veulent nous tuer, c’est garantir que nous perdrons encore et toujours. »
    OK, mais j’ai toujours pas compris… que ce qui est dit ci-dessous soit si différent que çà :
    « … nous sommes en train de mettre en boite des cours d’économie politique (et non de science économique, qui est une foutaise) … »
    OK pour la sacro-sainte science sans conscience mais… l’économie a-t-elle besoin d’être « politique »? N’a-t-elle pas une conscience propre, induite, innée ? N’est-elle pas libre de nos attributs ? Est-ce que le terme « politique » changerait de sens ? D’usage ? L’idée qu’il véhicule ? …
    Mais alors, comment peut-on mettre en boîte un sens, un usage, une idée ?…
    D’autant plus si, je vous cite :
    « Le but de tout cet effort sera de montrer qu’il n’existe d’idées, comme le disait Popper que chez ceux qui sont prêts à les soumettre à la critique et au débat contradictoire. »
    Ouahhh!…. Cà en dit long sur nos modèles ambiants… Sur le temps à consacrer au contrepoison pour nous en sortir (comme il est dit en langage populaire) !
    Quel est le fil conducteur dans tout cela ? Jusqu’où sommes-nous prêts à dénouer la pelote pour sortir du labyrinthe que nous avons tissé, ou retissons en permanence, nous-mêmes ?
    Peut-être qu’il suffit simplement de ne plus continuer a le créer ce labyrinthe ?
    Y en a peut-être un qui rit dans sa barbe ?… (Après tout est-il même barbu ?) Nous aimons bien que tout nous ressemble…
    Et lui s’amuse bien à nous regarder nous dépatouiller ?… A vouloir être au lieu d’être (ce que nous sommes déjà).
    C’est moins engageant.
    Que d’imagination il nous aura fallu… Pour nous libérer simplement de notre propre imagination ?
    N’est-ce pas Krishna Murti qui disait : « Eduquer c’est rendre libre » ?
    En tout cas quelle audace ! Quelle endurance ! Quelle aventure ! Quelle dé-ter-mi-nation avec Sa Création !
    A peaufiner, à sculpter, à transmuter, à modeler, à purifier, à poétiser, à musicaliser… nos lourdeurs en or.
    Ouahh ! De quelle Grâce permanente nous bénéficions…

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  • Eliane

    10 novembre 2019

    Bonjour Monsieur Charles Gave permettez que je vous cite ?
    « En conclusion, mon but, qui n’a rien de modeste est de partir de la réalité ultime que le futur appartiendra toujours aux minorités et jamais aux majorités. »
    Permettez ici que je cite l »une de mes réponses lors du questionnaire du cockpit de Grand Angle :
    « Je suis touchée (sensible) quand je constate que tout ce que j’ai entrepris personnellement et dans ma famille se
    réalise humainement et collectivement dans la vie de tous les jours. Notre ferme est devenue un exemple et une référence. En fait je constate que je passe souvent devant, pour essuyer les plâtres et construire le futur à venir aujourd’hui. »
    Mon but a toujours été modeste (je ne pouvais pas faire autrement) Mes moyens encore plus (je ne pouvais pas faire autrement). Les conditions toujours une question de vie ou de mort (je ne pouvais pas faire autrement non plus). Personne ne croyait que j’y arriverai et personne (dans mon entourage) n’avait conscience de la réalité non visible que je voyais avant les autres (là aussi je n’avais pas le choix)… Merci de m’avoir « suggéré » ce témoignage.
    En conclusion qui n’est pas très modeste non plus… Ce qui me motive le plus c’est de : » Me préparer à rencontrer et à oeuvrer avec des êtres qui sont prêts à oeuvrer à de grands buts jusque dans la vie de tous les jours… ».
    En préambule d’un avenir déjà là cette affirmation : L’esprit (l’âme) de la Terre gouverne toute civilisation prospère.

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  • Citoyen

    21 octobre 2019

    1 grand merci m. Gave pour votre engagement à faire vivre la Liberté et pour le temps passé à partager votre savoir.

    Vous lire procure un apaisement certain lorsque l’on doit subir les agressions permanentes de cette société qui prétend nous vouloir du « bien ».

    Et ce soit disant « bien » passe entre autres :

    – par l’interdiction systématique de se servir des moyens de transport individuels qui sont pourtant un instrument fondamental de liberté,

    – par un renchérissement artificiel du coût de l’énergie, nous volant ainsi notre argent, autre vecteur de liberté.

    La boucle, avec tous leurs autres artifices, est ainsi bouclée pour nos chers dirigeants politiques (ils n’ont rien de représentants), comme ils se qualifient fort bien.

    Espérons que Trump, et d’autres éclairés, arrivent à faire bouger les lignes en occident. Le combat va être dur au regard de la situation. La question que je me pose est qui tirent profit de celle-ci ?

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  • candide

    26 août 2019

    Bonjour M Gave,

    j’espère pouvoir retrouver bientôt vos nouveaux billets…

    En attendant, qu’avez vous pensez de la tragi-comédie du G7 ? J’ai comme l’impression que notre président a multiplier les manœuvres de diversion (Iran, Amazonie…) pour ne pas laisser éclater au grand jour son isolement sur des points clés, notamment la politique monétaire.
    Il a besoin de taux nuls ou négatifs pour boucler son budget. Or, cela suscite de plus en plus d’opposition, du fait, entre autres inconvénients, des risques inflationnistes et de la ruine des épargnants et des banques que cela induits. Mais il est seul, après s’être brouillé avec les USA, la GB, le Japon, l’Italie et l’Allemagne.Excusez du peu. Seule une absence de décision permet à la situation de perdurer. Je ne suis pas sûr que M Trump ait beaucoup apprécier ce numéro d’enfumage.
    De son coté, les USA auraient besoin de relever leur taux, mais en sont empêchés par des monnaies trop faibles en Chine et en Europe. Ils sont donc devant une triple alternative :
    – accepter la situation et maintenir des taux US bas, etat de fait dont ils voudraient sortir (à mon sens)
    – relever leur taux, ce qui casserait leur exportation et leur tissu industriel.
    – relever leur taux et imposer des droits de douanes, ce qui risque d’isoler les Etat-Unis et ne résout pas de toute façon le problème de compétitivité de leur produits.
    La 4ème solution est de forcer les autres (l’Europe en particulier) à relever ses taux. Pour cela, il suffit de convaincre l’Allemagne, de lui faire comprendre qu’elle a plus à perdre qu’à gagner au statu quo. Or cette politique de taux 0 est contestée en Allemagne, tout comme Mme Merkel. Seule une absence de décision lui permet de durer, d’où le numéro de claquettes de M Macron.
    Qu’en pensez-vous ?

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  • SALAUN-GUERY

    16 août 2019

    Merci d’avoir éclairé ma lanterne sur la liberté d’esprit et le pouvoir d’entreprendre. Je me suis battue toute ma vie professionnelle pour lutter contre la carence de fonds propres dans l’entreprise française. J’apprends avec un peu d’espoir que le nombre des investisseurs particuliers en bourse remonte un peu en France. La société civile est entre des parenthèses bien contraignantes ici. Grâce à votre alacrité, le courage de recommencer encore et encore à nous libérer tous de l’insignifiance m’est redonné. Merci encore donc. Les dieux vous soient favorables… « suivez vos porcs qui existent, invectivait le poête, je reste avec mes dieux, qui n’existent pas. » A vous dire dès que possible, et longue vie.

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  • Caramanlis

    13 août 2019

    Bonjour M. Gave et merci pour tout ce que vous faites, j’apprécie énormément vos interventions

    Attention à la grande lenteur d’accès à votre site maintenant et depuis un certain temps déjà. On a même le temps de fumer un bout de cigare. Bon c’est les vacances !
    Bonne villégiature à vous et à votre famille

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  • Pierre 82

    12 août 2019

    Bonjour, monsieur Gave

    Tout à fait d’accord avec vous sur l’apport d’Abélard sur la séparation entre le crime et le péché. Notre système actuel est bel et bien une sorte de théocratie, qui se transformera inévitablement en tyrannie brutale si on les laisse faire.
    Cependant, n’y a-t-il une contradiction entre cette nécessaire séparation entre la loi et la morale privée, et la doctrine sociale de l’Eglise catholique, qui dit, pour simplifier de manière insolente, que la société doit être organisée:
    1. de manière à ce que l’homme puisse s’élever
    2 de manière à éviter ce que St Jean-Paul II appelait les « structures de péché ».

    Rappelons que pour ce pape, la conjugaison du matérialisme (relativisme) et de la démocratie pouvait amener à une « culture de la mort », ce qui est une parole très forte, mais malheureusement se vérifie.

    J’ai du mal à admettre le découplage complet entre la loi et la morale. Elle mène inévitablement aux maux que nous connaissons, à savoir la négation de la dignité de l’homme (utilitarisme, matérialisme, égoïsme, hédonisme). Comment ne pas semer une confusion entre un libéral et un libertaire (qui est juste un libéral qui s’est débarrassé de la morale)?

    Bref, je n’ai pas fini de me prendre la tête…

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  • Sofian

    7 août 2019

    Cher Monsieur,

    Je tiens à vous remercier pour le partage de compétences que vous faites depuis de nombreuses années maintenant vous et votre famille (Louis-Vincent avec le blog.evergreengavekal.com). Les informations partagées sont toujours de qualités et ouvrent bien souvent des pistes de réflexion.

    Bonne continuation à vous

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  • candide

    7 août 2019

    Bonjour M Gave,

    bravo pour vos initiatives, j’espère que vous entraînerez beaucoup de monde avec vous.
    Du coup, de mon coté, je verrai à franchir le pas et à vous rejoindre rue Victor Hugo, à l’occasion.

    En parlant de formation, l’ISSEP de Marion Maréchal a des visées assez comparables. Aucun rapprochement (si j’osai le sabir managérial, je dirai aucune synergie) ne serait à envisagé ?

    Enfin, je soumets un sujet à votre réflexion : en ce moment, la notion d’entreprise a été modifiée, en instituant la « responsabilité sociale d’entreprise » (RSE pour les intimes). Cela me semble particulièrement dangereux, car c’est un cheval de Troie de l’idéologie officielle dans l’entreprise, un accroissement de la prise de contrôle de nos vie par l’Etat, qui délègue une partie du (sale) boulot aux entreprises. Qu’en pensez-vous ?

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  • Cincinnatus

    23 juillet 2019

    Cher Monsieur GAVE, merci pour votre travail, l’enrichissement et l’épanouissement que vous nous apportez, et bon vent pour votre nouveau projet !
    Vous avez raison, il est malheureusement évident qu’un gros effort pédagogique et informatif est à faire pour qu’une masse critique de la population prenne enfin conscience des dangers actuels et des solutions que chacun de nous peut apporter.
    Profitez bien de vos vacances et à bientôt !

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  • R.

    21 juillet 2019

    Merci pour ce que vous faites et entreprenez.

    Un seul exemple est suffisant: l’Éternel dit à Abraham de partir à l’aventure alors que celui-ci avait soixante-quinze ans (Génèse 12-4). Comme vous le dites si bien, ceux qui prennent des risques, qui partent à l’aventure, n’ont rien à craindre méta-physiquement – ceux qui enterrent leurs talents souffriront Son courroux.

    C’est d’ailleurs une indication du plan qu’Il a pour nous: Il nous a donné tels ou tels talents, et Il attend de chacun d’entre nous de les faire fructifier.

    Ensuite, je suis entièrement d’accord avec vous dans ce projet gramscien défensif, également positif, mais certainement pas intolérant. Contrairement au projet de Gramsci, dont le but était de détruire l’autre, je pense qu’il faut se défendre contre ce type d’attaque (diffamation, désinformation, etc.), et en même temps de porter et énoncer positivement qui nous sommes et ce pourquoi nous nous tenons debout. Exactement comme Soljénitsyne le décrivait: ceux qui étaient le plus détestés et à la fois craints dans les goulags étaient ceux qui ne se reniaient pas. «Vivre sans mentir» ☺. Il subit une dissonnance cognitive qui enclencha le début de son propre questionnement: dans quelle mesure le fait que je suis ici est de ma faute? ☺ Et voilà la naissance du géant. ☺ Ce sont des Alioshas qui donnèrent naissance au rocher qui changea le cours du torrent. ☺

    Aujourd’hui il y a une France qui n’a pas de voix, qui est méprisée et dont on a supprimé toute possibilité de s’exprimer. Cette France possède les capacités et les talents. Cette France doit apprendre à se défendre puisque elle est pacifique, tolérante, compréhensive, pleine de compassion, généreuse, toujours prête à s’effacer et à laisser passer si nécessaire. C’est l’ancienne fille aînée de l’Église. Elle est toujours vivante. Mais, elle est dans l’obscurité: elle est manipulée dans ses valeurs afin qu’elle se suicide ou se laisse tuer pour autrui. Car elle est haïe. Et si elle n’agit pas en fonction de ses valeurs, alors elle se renie et elle a perdu. Elle est haïe par de multiples personnes. Par ceux qui ont en eux cette volonté de vérité et qui sont habités par le doute, et qui lui dise «Je veux croire. Prouve-moi que Tu existes.» (cas de Voltaire dans sa bataille désespérée pour que l’Éternel lui prouve Son existence; Mt 4-7 et Lc 4-12: «Tu ne tenteras pas le Seigneur, ton Dieu»; Jn 20-29: «Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru.»; à la défense de Voltaire, il fut instruit par des jésuites, lesquels ne favorisent pas la discussion mais l’obéissance). Elle est aussi haïe par ceux que Nietzsche décrivit comme ayant du «ressentiment»; selon Nietzsche, ce sont des moutons qui devinrent des prêtres de la morale d’esclave afin d’assouvir leur ambition, leur soif d’ascendant sur les aigles, leur ressentiment accumulé au fil du temps contre les maîtres; et si cette analyse peut paraître psychologiquement exacte au niveau micro, elle ne passe pas du tout au niveau macro dans le cas de l’Église – d’ailleurs Nietzsche, bien conscient de sa faiblesse, n’avança qu’un argument psychologique et n’apporta aucun argument sociologique; en revanche, cette approche me paraît tout à fait exacte dans le cas de ceux qui pour qui la morale judéo-chrétienne était une prison, et qui auraient souhaité vivre selon une autre morale – il me paraît tout à fait cohérent que la dominance de la morale judéo-chrétienne ait engendré du ressentiment chez certaines personnes, et que ce ressentiment accumulé se soit converti en haine. Il me semble que ce sont là ces deux plus puissants ennemis; mais elle fut haïe par toute religion intolérante (communisme, nazisme, mahométisme, etc.). [Concernant les ressentisseurs, on peut consulter cet article fort instructif par un auteur ma foi assez lisse et consensuel: https://institutdeslibertes.org/une-immense-decouverte-de-lidl/ ]
    Cette France qui est entretenue volontairement dans l’obscurité prend des décisions conformément à ses valeurs, mais qui la dévivifie petit-à-petit. Il s’agit, me semble-t-il, de la ré-éclairer: d’abord lui donner de vraies informations, afin de prendre des décisions informées (malgré mes avertissements, ma mère qui souhaite s’informer continue à ouvrir le journal-de-référence et à regarder C’est-à-vous [dernière fois que j’entre-aperçus C’est-à-vous, le chroniqueur expliquait qu’il fallait d’abord éduquer les français avant d’instaurer le RIC…], suite à quoi elle me dit que Trump était un nazi…); mais aussi de la réajuster théologiquement: le suicide est un péché; & une caractéristique historique du catholocisme est l’alliance de la foi et de la raison.
    Offrir une plate-forme, un moyen de s’exprimer, où des voix peuvent s’élever, cette France en a bien besoin. (Plus personnellement, j’aimerais bien donner à ma maman un quotidien et une émission où elle pourrait honnêtement s’informer. ☺)

    Ensuite, il y aurait tant à faire. Qui a lu Thomas d’Aquin? Que dis-je, qui a entendu parler de Thomas d’Aquin? Le Soljénitsyne pré-cité est malheureusement un parfait inconnu. Tocqueville? Taine? Locke? Bastiat? Sowell? Popper? Girard? En revanche, Zola, on nous l’a fait incurgiter à l’entonnoir.

    Également, si on ne pourra rien faire contre les ressentisseurs, tous ceux habités par la volonté de vérité pourront venir se frotter à nous. Et il sera un devoir d’être authentique, honnête, et bon afin de les ré-évangéliser. Bien sûr, l’important est qu’ils adhèrent à la tropologie judéo-chrétienne; à vrai dire, qu’ils croient, cela important peu, du moment que, moralement, ils se comportent comme si l’Éternel existait; et pour citer l’athéiste Diderot qui enseignait le Nouveau Testament à sa fille: «Il n’y a rien de mieux.». Il y a, à mon avis, une néo-évangélisation à faire; et celle-ci, à mon avis, devrait être uniquement tropologique, qui est le plus important; le reste n’étant qu’une aide, comme le rite extérieur n’est qu’une aide; c’est la circoncision du cœur qui compte (Deutéronome 10-16: «Circoncisez votre cœur et ne raidissez plus votre nuque»; Jérémie 4-4: «Circoncisez-vous pour Yahvé, ôtez le prépuce de votre cœur»; Romains 2-28: «la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre»; et Deutéronome 30-6, Jérémie 9-26, Romains 2-25; la circoncision du cœur est bien entendu la Nouvelle Alliance). Est-ce bien important que mon prochain ne croit pas à l’ouverture de la Mer Rouge ou à l’Immaculée Conception, dans la mesure où celui-ci se conduit comme un circoncis du cœur?

    Il y a aussi l’école. Les enfants de cette France sans voix sont envoyés dans les écoles de ceux qui la haïssent. Cela ne peut pas marcher. C’est un génocide socio-culturel. Nous avons le droit à l’existence, et nous avons le droit d’éduquer notre descendance selon nos valeurs, ce en quoi nous croyons.
    En cela, je nourris un espoir fort dans le projet porté par le professeur Némo.
    À ce sujet, il faut, à mon avis, recréer des universités et des écoles qui ne soient pas des usines teutons-jésuitiques produisant des Agnans/Macrons à la chaîne. Mais, selon la tradition écossaise, qui produisent des gens qui pensent par eux-mêmes, qui ont de la personnalité, du caractère (un sale caractère?), et qui sont aptes sur le marché du travail. Produisons des Adam Smith, des James Watt, des David Hume, des John Witherspoon, etc.
    D’ailleurs, on sait que les talents existent: les Camus existent, ils sont ici et là, mais réprimés pour ne pas être bien nés et pour ne pas penser comme il faut (de toutes façons, toute personne qui a raté le concours de l’ENA [École Nationale des Agnans] ne peut avoir de valeur ou de talent, n’est-il pas).

    Il y aurait tant de choses à faire.

    À ce sujet, je crois beaucoup moins dans l’IFP. L’IFP est, pour moi, beaucoup trop politico-politicien. Il me paraît trop belliqueux, dans la mesure où il veut gagner le combat politique. Je ne partage pas cette appétence. Je ne suis pas scatophile. Laissons ça à ceux qui aime ça. De mon point de vue, le plus important est d’avoir une voix pour se faire entendre et se défendre. Au risque de susciter le rire, je viens de lire «Legal Systems very different from ours» de David Friedman, bien intéressant de mon point de vue, ouvrage dans lequel on peut trouver l’exemple des Amish qui ont créé une association, la «National Amish Steering Committee», qui les représente et les défend face à l’intrusif et totalitaire Léviathan US, et avec succès semblerait-il. Le Logos incarné nous a dit de nous occuper de notre prochain et de faire fructifier nos talents, pas de devenir proctologue.

    D’ailleurs, notons que, historiquement, la France n’est pas le pays de la Common Law. Non. De façon fascinante, la France a toujours été un pays riche en dépit de son système judiciaire. Bien sûr, la Common Law fut l’avantage décisif qui fit que les mangeurs de puddings conquirent le monde. Mais la France était juste derrière. La France s’est développée malgré un système judiciaire historiquement médiocre (ce n’est pas à domicile que Montesquieu aurait pu décrire la séparation des pouvoirs). Pourquoi? Parce que le peuple français a l’Évangile dans le sang. Et que les français se sont comportés entre eux de façon judéo-chrétienne. Et c’est cette attitude au niveau micro qui engendra la richesse. «L’Action humaine» de Mises et la katallaxie de Hayek. D’où cette énigme incroyable: la capacité de la France à créer de la richesse malgré un système juridico-administratif oppressant, dont bien des pays sont morts avec moins. En particulier, malgré l’Anarchie, la France ne prit pas de retard, continua à se développer et à créer de la valeur. Quand Napoléon prit le pouvoir, on peine à croire qu’il prit le pouvoir d’un pays qui était en guerre civile. Et malgré l’Anarchie, la France ne s’est pas effondrée; dès que le boucher Italo-Corse prit les rênes, c’est comme si rien ne s’était passé. Mieux, on aurait pu croire que la France fut exsangsue après Waterloo, mais point du tout: non seulement elle avait continué à créer de la richesses pendant que la Grande Armée faisait son œuvre, mais elle poursuivit ensuite comme si rien ne s’était passé. Et de fait, ce fut pendant les vingt années de stabilité politique apportée par le Second Empire où la France créa la beauté et la richesse à un rythme sans précédent.
    C’est aussi cette drôle d’énigme que fut le patriotisme dont les français firent preuve lors de la guerre post 1793: les français partirent défendre leurs frontières bien que dirigés par la sanguinaire aliénante, et asservissante Convention.
    Il est également notable que les fameux pays du sud de l’Europe sont tous catholiques (la Grèce est orthodoxe, toutefois), et qu’ils sont tous mal gérés. Cela est probablement dû au fait que ces peuples ignorent le pouvoir temporel. Et que même si un pays est mal géré, le conquérir est une autre paire de manches: ce n’est pas l’élite incompétente et corrompue que on trouve sur les champs-de-bataille, mais le peuple. Parce que le catholicisme aurait tendance à produire des gens indépendants d’esprit, qui pensent par eux-mêmes. (D’ailleurs, je suis assez imperméable à l’esprit allemand. Significativement, Stauffenberg était catholique. Significativement, Benoît XVI déserta la Wehrmacht. Idem pour Oskar Schindler.)
    Notons également que Marx n’a pas écrit sur son livre en s’inspirant du capitalisme français; il dut traverser la Manche.
    Je milite ardemment pour dédaigner la coprophagie.

    En outre, il est, de mon point de vue, très important d’avoir des intellectuels représentants cette France sans voix. L’histoire le montre, le rôle des intellectuels est prépondérant (en contradiction avec le matérialisme historique, fichtre!). Il me semble nécessaire que cette France ait sa propre élite intellectuelle, qui parle pour elle, et qui lui parle à elle. De ses idées, de son futur, etc.

    En particulier, il faut trouver de nouveaux moyens de faire passer l’enseignement du Verbe. Aller à la messe est ennuyeux à mourir. Et la messe était sans doute un moyen puissant et communautaire jadis: le jour de repos, tout le village se retrouvait à l’église, et bien des gens n’étaient pas lettrés ou ne connaissait aucun autre enseignement. La messe, me semble-t-il, joua clairement un rôle significatif. De nos jours, ce rôle ne fonctionne plus. D’une part, une grande partie des gens sont maintenant à moitié instruits. Et le progrès libéra le peuple de la glèbe. C’était déjà le message du film «Sister Act» avec Whoopi Goldberg. Et ça m’est arrivé à quelques occasions: un repas tous ensemble, avec un sujet de discussion, modéré plus ou moins par un prêtre, où chacun prend la parole. Et nous sommes tous prêts à mettre la main à la pâte sur le plan de la charité: aujourd’hui, la «charité» consiste à donner de l’argent à des organismes caritatifs, qui sont loins et inconnus, et dont la gestion laisse probablement à désirer (qui s’était payé une porche sur les fonds de l’association?); en revanche, si tu dis aux gens, «venez, on va distribuer de la nourriture», «monter un foyer», «créer ceci cela», bien des gens sont intéressés. Quant aux supposés services de solidarité de l’État, tout le monde sait ce que ça vaut.
    Aujourd’hui, le prêtre est un gars austère en toge, lointain, qu’on ne connaît pas, dont la fonction est de diriger la messe, dans un grand bâtiment sombre qui n’inspire pas toujours la simplicité et la bonne camaderie. Trop lointain. Trop perché. Il devrait être accessible. Un gars avec qui on peut trinquer et partager une bavette. Il devrait être le référent en sagesse, en théologie. Je veux dire, il a la mission la plus importante de toutes: faire passer le message de Jésus. Ce n’est pas en restant cloîtré dans son presbytère que cela arrivera. C’est très bien de prier, mais Jésus appela les apôtres à l’action.
    Outre la forme désuète de la messe, et les écrits intellectuels, il y a bien entendu les petits arts. En particulier, si certaines personnes sont capables d’articuler les idées abstraites, ce n’est pas le cas de la majorité; la Parole fit son ministère en paraboles; il n’écrivit pas un talmud, une nouvelle exégèse; il n’alla pas voir les foules en leur parlant de la transubstantiation; il leur dit «Voici l’histoire du bon samaritain» ☺. L’esprit comprend les récits, les archétypes. Il nous faut, me semble-t-il, des personnes ayant ce talent des petits arts, des récits, des images, des mots, etc. C’était un objet que, semblerait-il, Tolkien essayait d’accomplir. Outre les journalistes, les intellectuels, et les professeurs, il nous faut aussi les artistes, pour qu’ils expriment avec leurs talents: voici le Beau, le Vrai.

    Il faudrait aussi réfuter les philosophies teutonnes: à commencer par Nietzsche, puis Hegel, et surtout Kant (facile pour Heidedger: il était membre du NSDAP avant 1933).

    Il y a, à mon avis, tant à faire.

    Encore deux points:
    – «Ce qui veut dire aussi que l’État ne peut pas et ne doit pas se servir du monopole de la violence légitime qui lui a été impartie pour faire triompher la conception de la morale que défendent ceux qui en ont pris le contrôle.» → wishful thinking
    – «l’IFP est l’une des seules entités dont nos ennemis peuvent craindre le développement.» → Bof. Voyez ce que le GO a infligé à la GLNF, maintenant mourante. Voyez ce qui a été infligé à votre fille. Si l’IFP devient réellement une force politique, vous pouvez être sûr qu’elle disparaîtra dans les mois qui suivraient (comme disait Coluche, «Si voter servait à quelque chose, cela fait longtemps que cela aurait été interdit.»). Et avant de s’attaquer à l’IFP, on parle d’humains qui intègrent l’appareil politique… Pardonnez-moi, mais je suis hautement pessimiste à ce sujet. D’ailleurs, le profil des auditeurs de l’IFP me semble intéressant: ne sont-ils tous pas des premiers de la classe? Vous voulez dire que des Agnans réformeraient des Agnans? Pardonnez-moi mon scepticisme. Et si jamais un de ces Agnans se rebellait, facile: ostracisme (déréférencement, aucun éditeur acceptant de publier, etc.). C’est très bien de former d’éventuels acteurs politiques; mais si ils ne rentrent pas dans le moule, ils n’auront nulle part où s’exprimer. Aujourd’hui, l’intérêt de l’IFP est de proposer un enseignement complémentaire, et de permettre aux auditeurs de se rencontrer. Si je n’ai pas la foi dans le but formel de l’IFP, les effets secondaires et collatéraux me paraissent fort positifs.

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  • breizh

    18 juillet 2019

    merci monsieur gave pour votre action. j’espère avoir un jour l’occasion de vous rencontrer.

    dans votre article, je ne crois pas que Dieu punit le péché : le pécheur se punit tout seul en commettant le péché, car le péché éloigne de Dieu (la plus terrible des punitions en fait).

    bon été

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    • breizh

      18 juillet 2019

      A propos du titre, je me permets de citer ce « proverbe » : « qui ne se plante pas ne peut pas pousser ».

  • PATYDOC

    16 juillet 2019

    Vous trainez trop avec le lobby pro-russe ces derniers temps ; vous devriez relire « comment les démocraties finissent  » pendant vos vacances

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  • Ockham

    13 juillet 2019

    Si la dénomination Sciences Économiques est pompeuse, l’ancienne Économie Politique paraît un peu restrictive pour reprendre pied contre cette marée de gauchisme et d’écologisme qui alors se ferait beau jeu de traiter les libéraux de ringards. Aussi la dénomination Économie sociétale et environnementale paraît plus moderne. Ce n’est qu’une suggestion. Elle m’est venue au souvenir de ce pauvre Louis XVI qui a signé un traité de Libre-échange en 1786 avec la Grande Bretagne. Or comme tout le monde le sait les récoltes de 1887 et de 1888 furent catastrophiques par contre les produits industriels anglais envahissaient nos ports. Ce faisant ils mettaient au chômage les artisans et compagnons, ruinaient les manufactures et envoyaient grossir les rangs des affamés. Si Turgot que Louis XVI admirait et que nous admirons en tant que grand économiste précurseur n’avait pas tort ce que la suite prouva, il n’en reste pas moins vrai que d’une part le sociétal dont le social et non l’inverse, comme l’environnemental est aussi capital. L’un comme l’autre (la Jacquerie gauchiste) peut toujours torpiller les meilleures recherches d’équilibre.

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    • Ockham

      21 juillet 2019

      1787 et 1788 et non 1887 et 1888 … personne ne suit!

  • Tracard

    13 juillet 2019

    excellent comme toujours monsieur Gave. C’est sur le châteauneuf du pape Blanc que je coince un peu. un peu trop gras en bouche….à moins que vous n’ayiez des adresses personnelles….pourquoi pas un condrieu ?

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  • alain190

    12 juillet 2019

    merci pour votre compétence et votre abnégation.
    Je vous souhaites plein de réussite dans ce combat très difficile.

    Répondre
  • Claudio Vit

    11 juillet 2019

    The best time to plant a tree is twenty years ago. The second best time is now
    Anonymous

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  • PA

    11 juillet 2019

    Bonjour M.Gave. Vos idées et vos ambitions pour la France sont louables. Il me semble en effet que la solution aux maux de la France n’est pas purement électorale. Vous avez raison , c’est un combat essentiellement culturel.
    Toutefois il me semble que le problème intellectuel de la France n’est pas uniquement situé à l’Education Nationale et dans les médias, vous oubliez la Justice française qui est littéralement gangrenée par des magistrats biberonnés à la pensée unique. J’ai d’ailleurs un membre très proche de ma famille qui était haut magistrat (aujourd’hui en retraite) et qui me confiait dans les années 80 et 90 que ses collègues étaient tous de gauche.
    Je pense que le combat culturel doit passer par la reconquête de ces 3 bastions « de gauche » : l’Education nationale, les médias, la Justice. Si ces bastions sont conquis, le reste suivra naturellement.
    Je pense par ailleurs que cette reconquête doit nécessairement et préalablement passer par une restauration de notre morale individuelle à tous, c’est à dire par la restauration du catholicisme en France. Je ne pense pas que nous puissions obtenir le moindre résultat sans retrouver une foi catholique authentique.
    Bon courage M.Gave.

    Répondre
    • Steve

      12 juillet 2019

      Bonjour PA
      Catholicisme : auriez vous la bonté de préciser si vous vous référez au christianisme ou à l’emprise du dernier avatar de l’empire romain?
      Cordialement.
      PS Ne soyez pas choqué par ma question: j’ai fréquenté le même collège religieux que M. Dupont-Moretti, avant et plus longtemps que lui!

    • Charles Heyd

      14 juillet 2019

      Je suis tout à fait de votre avis, la justice également est à inclure dans la « réforme » de notre nation;
      cela ne sera pas simple car les esprits façonnés à l’ancienne ne sont pas facilement modifiables; j’ai de la famille allemande originaire de l’ex Allemagne de l’est et ils me disaient à l’époque de l’écroulement du mur que le problème n° 1 de l’Allemagne réunifiée serait la « psychologies » des ex Allemands de l’est!
      Et aussi d’accord que les juges et autres produits de l’ENM étaient « rouges » à près de 100% dans les années que vous citez; maintenant il y a une proportion non négligeable d’entre eux qui sont macronistes, ceux qui veulent nous dire ce qu’il faut faire et surtout penser!

    • Charles Heyd

      14 juillet 2019

      J’ai déjà posté une réponse mais sans succès, aussi je recommence;
      la solution aux problèmes de la France n’est en effet pas purement électorale tout simplement parce que nous avons les modes de scrutin (législatif mais aussi présidentiel) les plus anti-démocratiques qui puissent exister notamment du fait de l’inexistence du vote blanc comme suffrage exprimé;
      je vous rejoins à 100% sur la magistrature; dans les années que vous citez elle était en effet « rouge » en quasi totalité; je vous fait grâce de mes anecdotes à ce sujet; mais depuis que Macron, mais il n’est pas le premier et ne sera probablement pas le dernier, joue au père moralisateur et est ouvert sur une gouvernance mondialiste, donc plusieurs droits supranationaux (UE, ONU) qui peuvent servir pour la jurisprudence, une partie non négligeable de ces mêmes magistrats est maintenant macroniste! C’est notamment ce que Zemmour dénonce comme étant l’état (d’abus) de droit.

    • Arsene Holmes

      15 juillet 2019

      @Charles Heyd

      Juste un commentaire sur le mode de scrutin anti-démocratique.

      Je ne crois pas qu’il y ait de mode de scrutin idéal et le Francais n’est ni le pire ni le meilleur surtout quand on regarde ce qui se passe une fois les élections passées

      – Mode britannique favorise les deux grands partis et on en voit aujourd’hui les effets pervers avec um Premier Ministre qui va etre élu par 160,000 personnes :0.35% de l’électorat

      – Mode USA avec gagnant ayant 3,000,000 de votes de moins que le perdant

      – Mode proportionnelle donne beaucoup trop de pouvoirs aux grouspuscules

      etc…etc…

    • Charles Heyd

      15 juillet 2019

      #Arsene Holmes;
      je sais et j’en suis persuadé, il n’y a pas de mode de scrutin parfait et donc idéal;
      nous avons en France quelques hurluberlus qui parlent, à mon sens avec raison, de la démocratie antique grecque et de de quelques uns de ses « principes » (de la démocratie); le régime grec de Périclès ou d’autres n’était pas démocratique au sens de nos valeurs démocratiques actuelles car cette démocratie était réservée à quelques « citoyens » pour qui trimaient des bataillons d’esclaves;
      les questions tournant autour du nombre de voix pour élire un responsable sont oiseuses car les situations changent d’un pays à l’autre; reprocher à Trump d’avoir été élu avec moins de voix ou très peu de plus que sa concurrente n’a aucun sens dans un pays fédéral; en France on n’arrive même pas à imaginer ce qu’est un pays fédéral alors que Macron veut une Europe fédérale et alors qu’il ne sait même pas comment fonctionnent les Länders allemands!
      Pour en revenir au mode de scrutin, il ne sert à rien d’ergoter sur les chiffres alors que l’élection s’est faite sans (trop) de magouilles, ce qui est le cas en France;
      mais:
      – il faut pouvoir dire, en tant qu’électeur, qu’on ne veut pas d’un candidat, c’est le vote blanc comme suffrage exprimé;
      – il faut pouvoir révoquer un élu s’il ne se conforme pas à ce qu’il a dit pendant la campagne ou tout simplement s’il n’a pas de résultat, c’est le RIC ou RIP; on n’en parle plus beaucoup ces derniers temps alors qu’il était beaucoup à la mode l’automne dernier!
      – il faut même pouvoir sanctionner un élu ou responsable politique lorsqu’il a fauté; pensez à tous nos scandales passés ou récemment dévoilés;

      Dans les pays que vous citez, est-ce que, ne serait-ce qu’un seul, de ces points est d’actualité? Pourtant cela existait il y a plus de deux millénaires.
      Bref, le débat est ouvert!

    • Alexandre

      25 juillet 2019

      Les idées et l’entropie des modes gouvernent le monde plus que l’illusion des urnes.

      La démocratie représentative au suffrage universel direct cause le paternalisme qui porte au pouvoir des psychopathes, lorsque des chapelles de toutes sortes diffusent par mode des idées-virus que ces mêmes psychopathes s’empressent de populariser (mariage homo, marxisme culturel, keynésianisme, supra-nationalisme, nucléarisme et bombe atomique..).

      Le résultat est que dans les démocraties de forme (Europe, USA, Inde..), comme dans les dictatures de forme (Russie, Chine, Afrique..), l’humain devient un robot au service d’une institution, pendant que le bateau humanité sombre normalement dans un océan d’indifférences.

      Je crois qu’il existe pourtant un mode de scrutin idéal et qu’il nous est inspiré par la nature, par le mode d’organisation de certaines espèces animales notamment, comme par le mode d’organisation des réseaux sociaux et il s’agit de l’élection de grands électeurs par micro-groupes humains.

      Chaque citoyen devrait rallier un groupe de sept citoyens et chacun de ces groupes élirait un grand électeur, avec en plus les référendums d’initiative populaire. Voilà le mode de scrutin idéal que propose l’observation de la nature.

      Pourquoi des groupes de sept ? Car les réseaux sociaux nous démontrent que tout humain a entre lui et n’importe quel autre humain de la terre, sept autres humains (entre celui qui connait celui, qui connait celui)..

      Si on veut un système politique stable, il faut donc court-circuiter les partis politiques et baser le vote sur des groupes de sept humains.

  • Antoine

    11 juillet 2019

    Cher Charles, Toutes mes félicitations pour votre travail, vos partages et projets. Il en faut de nombreuses bonnes volontés qui veulent faire progresser la société. Nous réussirons tous à faire vivre une nouvelle société plus libre. C’est seulement une question de méthodes et de patience… même si les temps par lesquels nous passons sont difficiles… et vont l’être encore plus. A bientôt et merci

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    11 juillet 2019

    « Passe encor de bâtir ; mais planter à cet âge ! »

    Répondre
    • Charles Heyd

      14 juillet 2019

      je ne sais plus qui répondais à la question: « que feriez-vous si on vous disait que la fin du monde c’est demain? », répondais: « je planterai des arbres! »;
      c’est exactement ce que je ferai aussi!

    • Aljosha

      14 juillet 2019

      Toujours interessant de (re)decouvrir les fables de La Fontaine. Merci aussi pour cela.

  • Steve

    10 juillet 2019

    Bonsoir
    La baisse d’intelligence est sans doute due à la préséance prise par l’image sur la parole; Bernard de Clairvaux avait déjà qualifié la vue de sens le plus trompeur, c’est pourquoi les abbayes cisterciennes étaient dépouillées et peu éclairées: afin que chacun se concentre sur la parole. L’image excite l’émotionnel, sans le recul procuré par le rationnel l’homme devient aisément manipulable. Le procédé consistant à noyer le citoyen dans un flux d’images sans ordre est intentionnel.
    Créer des espaces de sens nécessite de réintroduire la durée ( Bergson disait: il faut le temps que le sucre fonde!)
    A propos de planter:Q Si tu es en train de planter un arbre et que le Messie arrive, que fais-tu? R je finis d’abord de planter mon arbre ….
    Savourez donc votre vin à l’ombre des platanes, mais pour le cigare, c’est mieux sur un cognac ou un armagnac. Merci et bonnes vacances!

    Répondre
  • Kerdrel (de) Arnaud

    10 juillet 2019

    Bravo. Si vous avez besoin de petites mains….Pas de problème ! Et très très bonne vacance.

    Répondre
  • Paul

    10 juillet 2019

    Au hasard de mes lectures de SF:

    « Heller l’animiste s’adressa au journal :

    — Maintenant que j’ai réussi mon examen de journalisme avec mention très bien, je suis en mesure d’apprécier à sa juste valeur le beau métier de journaliste. C’est une sacrée responsabilité de tenir le public au courant de tout ce qui se passe.

    Sa remarque m’amusa. Elle montrait bien à quel point il était superficiel. Il n’avait rien compris ! L’objectif des médias, c’est bien entendu de noyer le public dans les fausses nouvelles ! Sans les médias, un gouvernement et les gens qui le dirigent dans l’ombre et tirent toutes les ficelles — ne pourrait pas semer la confusion dans l’esprit des gens et les presser comme des citrons. Dans les écoles de l’Appareil, on nous enseigne ces principes avec beaucoup de soin… »

    Répondre
  • Yes-Comment

    10 juillet 2019

    Face à ce monde occidental de contestataires de tous poils et d’imprécateurs aliénés, prolonger vos efforts pour nous livrer des bouffées d’oxygène est de grande utilité… pour ne pas désespérer.
    L’objectif de votre rentrée, après vos enseignements, de regrouper des facultés, est ainsi une bonne piste pour interdire à nos élites de continuer à danser tous en rond… et nous imaginons bien que votre séminaire d’été à Avignon vous soit, de ce point de vue, très utile.

    Répondre
  • Stephane Henry

    10 juillet 2019

    « La presse est le lieu privilegie ou se manifestent cette hate et cette superficialite qui sont la maladie mentale du XXeme siecle. Aller au coeur des problemes lui est contre-indique, cela n’est pas dans sa nature, elle ne retient que les formules a sensation.
    Et, avec tout cela, la presse est devenue la force la plus importante des Etats occidentaux, elle depasse en puissance les pouvoirs executif, legislatif et judiciaire. Pourtant, voyons: en vertu de quelle loi a-t-elle ete elue et a qui rend-elle compte de son activite?
    Si on prend la presse occidentale dans son ensemble, on y observe egalement des sympathies dirigees en gros du meme cote (celui ou souffle le vent du siecle), des jugements maintenus dans certaines limites acceptables par tous, peut-etre aussi des interets corporatifs communs. La liberte sans frein, c’est pour la presse elle-meme, ce n’est pas pour ses lecteurs. »
    Alexandre Soljenitsyne, Le Declin du courage, Discours de Harvard, juin 1978

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    10 juillet 2019

    Croire dans les vertus du doute, croire en la vérité : là est le salut !

    Le reste n’est que fausses certitudes, idéologies, idolâtries. Elles nous conduisent au désastre.

    Répondre
  • Philippe

    10 juillet 2019

    Cher Monsieur Gave, je vous souhaite de réussir , mais vous le savez sans doute , vous affrontez une mafia ( le mot n’ est pas trop fort ) ou la collusion ,et le capitalisme de connivence règnent entre la politique , la  » haute  » fonction publique , les milieux des grandes affaires ( Davos-Bilderberg-Trilatérale ) les médias ( BFM Arte etc…) .
    Pour répandre votre message , je préconise la création d’un média incontournable , un Bloomberg à la française . Compétent -Impertinent – Décoiffant ( le CID ! ) . Cela nécessite une équipe de professionnels , or vous annoncez le pret d’un studio multi-média à qui voudra bien déclarer un message libéral . Vous prenez le risque de le preter soit à des incompétents, soit à des saboteurs ou bien de rester confidentiel.
    La mésaventure politique avec NDA , et le piège  » antisémite  » contre votre fille avec le journaliste délégué par l’ organe  » L’Opinion  » devraient vous avoir enseigné que le milieu mafieux – la police de la pensée – en France surveilles ses allées et contre-allées de manière rigoureuse .
    Le seul média qui surnage contre le flot conformiste est  » Valeurs Actuelles  » , seul ou presque journal rentable de la presse . Mais il ne peut réussir a prendre pied sur l’ échiquier politique , car trop élitiste .

    Répondre
  • ALM

    10 juillet 2019

    Car la théocratie est antinomique à la Démocratie, qui n’est PAS l’imposition de la volonté majoritaire à l’ensemble de la population (vous avez juridiquement tort puisque vous êtes minoritaires, Laignel 1981) mais la protection des minorités contre la tyrannie majoritaire.

    La démocratie devrait également garantir la majorité contre la tyrannie des minorités organisées (Lobbys en tous genres). Aujourd’hui, c’est loin d’être le cas.

    Répondre
  • hervé

    9 juillet 2019

    car bâtir, passe encore … mais planter à cet âge !

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    8 juillet 2019

    Beaux projets ! Bravo ! Et vive le doute !

    L’intelligence recule, une chape de plomb est tombé sur notre pays et quelques autres, oui, je le crois aussi.

    Mais pourquoi nier l’existence de la vérité ? La vérité est inatteignable, inconnaissable, sans commencement ni fin, infinie… nous ne saurions en exprimer que des bribes, et encore… à condition de douter du bien-fondé de ces bribes, mais la nier en bloc revient à admettre que tout n’est que mensonge, donc à tomber dans le nihilisme.

    Répondre
  • Alexandre

    8 juillet 2019

    Qui lève l’impôt forge l’esprit du peuple, ses moeurs et sa loi.

    Les communes sont une clef, chaque commune doit désormais rédiger sa propre subsidiaire Constitution.

    Répondre
  • Jérôme

    8 juillet 2019

    Merci !

    Merci pour votre humour, pour votre plume, pour vos contributions tellement enrichissantes.

    Il va me manquer quelque chose cet été.
    Entre les navigations, les rosés, les bons moments entre amis, il me manquera vos billets de l’IDL.

    Vivement la rentrée !

    Répondre
  • otto

    8 juillet 2019

    pendant vos vacances, je vous renouvelle mon invitation à venir déguster nos huîtres et daurades grillées à la ferme de la baie de Tamaris/St Mandrier, modeste contribution pour remercier le plaisir de vous lire

    Répondre
  • Garofula

    8 juillet 2019

    Il y a bien une morale collective, mais c’est une part essentielle de l’humanité qui échappe à jamais à l’Etat et qui est son plus parfait contrepouvoir.

    Cette morale collective, c’est le Décalogue, magnifié par le onzième commandement du Christ « Aimez vous les uns les autres ». L’expression de Dieu, aussi directe et impérative, est une exception remarquable dans la Bible. Cette morale indiscutable, imposée à tous, gravée dans les Tables de la Loi, est le cadre nécessaire de l’enseignement biblique fondamental qu’est la liberté individuelle, primat définitif de l’individu sur le groupe, individu créé à l’image de Dieu. Le négatif de la liberté individuelle, c’est la soumission absurde professée par le Coran, affligeante prose sans nul doute inspirée par le démon.

    La morale individuelle n’existe pas. On doit plutôt parler de l’éthique personnelle, le chemin que chacun emprunte pour respecter difficilement, péniblement, la morale collective qui s’impose à tous.

    L’Etat n’a effectivement pas à se mêler de cette affaire strictement privée. Pire, une société, un Etat qui s’affranchissent eux-mêmes du Décalogue, voire qui se prennent pour Dieu avec la prétention de le remplacer (Gaïa…), se condamnent à errer dans l’ignorance, la bêtise, les erreurs et le malheur, jusqu’à leur chute inéluctable.

    Pour l’Etat, il y a la DDHC. La DDHC est en quelque sorte la déclinaison sécularisée du Décalogue, la morale expliquée aux nuls (qui dirigent les Etats).

    Répondre
  • Arsene Holmes

    8 juillet 2019

    Bravo pour votre projet et meilleurs voeux de réussite.

    Comme vous allez avoir un studio, peut etre pourriez vous aussi faire des interviews comme Thinkerview, c’est à dire de vrai interviews de 2 heures en laissant parler les invités.

    Mais avec un interviewer moins à gauche que l’inconnu (que vous connaissez) de Thinkerview.

    Passez de bonnes vacances. J’espère que la chaleur va se calmer un peu. J’avais 55 degrés au soleil la semaine dernière dans le Lubéron

    Un dernier point que j’avais soulever avec votre collègues RM à propos de la connection en Mai. J’ai mis 49 secondes pour accéder au site et 20 secondes de plus pour accéder à l’article.

    Si vous voulezv bien vous développer, il faut absolument régler ce problème

    Répondre
    • laGachette

      8 juillet 2019

      Bonjour Charles, je plussoie !

      Votre sens de l’engagement complète votre sens de la pédagogie et j’ai une réelle admiration pour les 2.
      je vous souhaite beaucoup de succès dans cette entreprise.
      Quelques remarques si elles peuvent aider :
      – des sites comme « les-crises » postent et traduisent les articles qu’ils jugent pertinents. peut être y a t il des enseignements à tirer sur leurs besoins, organisation et façons de procéder (traducteurs, etc)
      – définir et expliquer les concepts clefs du libéralisme comme wikibéral le fait. Il y a quantité de mots et concepts disqualifiés car les personnes ne lui prêtent pas ou plus le sens qui lui est imparti.
      – thinkerview a eu des itw de grandes qualités même si malheureusement ils penchent de plus en plus à gauche. pas sur que le format 2h soit le plus vendeur mais une itw qui donne du temps à un invité spécialiste ou passionné du domaine sur lequel il intervient, qui permet d’aller au fond, de ne pas le ménager pour lever les contradictions ou constater les limites c’est très plaisant, instructif, efficace.
      – en cas de succès, j’imagine qu’on essaiera bien vite de vous caricaturer et de vous enfermer dans le camps des conservateurs, catho, intégristes, nationalistes ou réac. bref, des cases qui pour certaines, conviennent à vos lecteurs mais qui seront un repoussoir pour d’autres et ils s’interdiront de revendiquer ces idées saines.

      un IDL avec une video par semaine avec un spécialiste qui développe son point de vue et se confronte à la critique de l’itwer ; un flux d’actu qui permet de lire des articles pertinents et variés, un index avec les grands auteurs et concepts qu’il faut avoir lu, les sites amis etc ; et un débat contradictoire trimestriel en live ds un théâtre parisien ou dans une région différente à chaque fois, ce serait parfait 🙂

      – j’imagine aussi que bien des gens sont sensibles à votre travail et seraient disponibles pour vous soutenir en donnant du temps, de l’argent ou des compétences. Peut être devriez vous leur demander de temps en temps en précisant les éventuels besoins.

      Bonnes vacances à vous à à l’institut

  • Artiste

    8 juillet 2019

    Bonjour,peut être pourriez vous faire quelque chose avec Didier Dufau du cercle des économistes e toile dont le blog est intéressant et le dernier livre la monnaie du diable passionnant

    Répondre
  • Toto-la-Science

    8 juillet 2019

    Je vois que vous suivez l’exemple de Roger Scruton qui a participé à la création d’universités clandestines et de réseaux éducatifs dans l’Europe centrale sous contrôle soviétique pendant la Guerre froide.
    Il fut récompensé pour ses efforts dans ce domaine. Pour une fois !

    Sur le totalitarisme, dont l’écologisme est une nouvelle forme, voir cette réflexion sur les trois pouvoirs.
    https://rabouilleur.wordpress.com/2018/09/18/les-trois-pouvoirs/
    Un régime politique, religieux ou laïque, est totalitaire quand ces trois pouvoirs sont réunis.

    Répondre
  • DIDIER

    8 juillet 2019

    Dans cette perspective, un livre à lire pour structurer l’action

    Switch de Chip et Dan Heath.

    Cordialement.

    Répondre
  • William Makepeace

    8 juillet 2019

    Quel courage ! Je suis partagé entre l’admiration et l’incompréhension…

    Répondre
  • Gerldam

    8 juillet 2019

    La religion qui me parait la plus pernicieuse de nos jours est l’écologie, surtout dans sa forme « pastèque » (vert dehors et rouge dedans), notament sous la forme « mort au carbone », alors que le carbone, c’est la vie, notamment sous la forme de gaz carbonique.
    Il est inouï de constater que ces illuminés rendent le CO2 responsable de tous nos maux alors qu’il n’est pour rien ou presque rien dans le petit réchauffement que nous constatons depuis 1800 environ.
    La démonstration demande quelques connaissances en physique et serait trop longue en quelques lignes. On en trouve les grandes ligns dans le livre du Pr Gervais ou, en anglais chez William Happer et bien d’autres.

    Répondre
    • Gerldam

      8 juillet 2019

      J’ajoute que je vous souhaite un bon repos avec tous vos acessoires, encore que je préfère le Meursault ou même le Montrachet (une fois par an). Je vous abandonne le cigare, point sur lequel je ne vous suivrai pas. Personne n’est parfait, n’est-ce pas?

    • Benjamin

      8 juillet 2019

      Bonjour,
      Réduire le débat de l’écologie sur le CO2 est assez réducteur.
      ça n’est pas parce que les « pastèques » se sont emparés du sujet qu’il n’y a pas de sujet.
      Les comportements individuels ont des conséquences, des impacts qui permettent à l’individu d’évaluer ses choix (essais/erreurs essais/réussites).
      En matière d’écologie les conséquences ne sont pas ou difficilement perceptibles par les individus qui choisissent mais plutôt par d’autres individus géographiquement ou de générations différentes qui subissent ou vont subir ses choix.
      Nos « grands décideurs » imposent leurs choix en écologie comme sur tous les autres sujets. Au lieu de laisser l’intelligence individuelle s’exprimer. C’est bien là le problème.
      Cdt,

  • JLP

    8 juillet 2019

    Bon courage à vous si vous pensez pouvoir convaincre de réfléchir et discuter des gens qui ne pensent pas comme vous!

    A plusieurs reprise j’ai essayé de discuter avec des gens de gauche et/ou des écolos : dès qu’ils s’aperçoivent que leurs bases religieuses sont en train de s’effriter (voire de s’effondrer) soit ils s’énervent (« vous ne comprenez rien ») et s’enferment dans le mutisme, ou tout simplement ils partent…

    Mais bon, sur IDL, nous pourrons lire des avis contradictoire et nous faire notre propre opinion. Youpi!

    Répondre
  • Roger

    8 juillet 2019

    Bonjour,

    « nouveaux bureaux … nouvelles publications sur les média … organisation de débats, … » que d’énergie et d’enthousiasme ! ça mérite effectivement quelques bouteilles de Châteauneuf 😉
    Bonnes vacances

    Répondre
  • Xavier

    8 juillet 2019

    Bonjour,

    Ce sont des très beaux projets que vous avez, merci !
    Bonnes vacances à tous !

    Répondre
  • PHILIPPE LE BEL

    8 juillet 2019

    Bonjour !

    Je vois que vous avez encore foi dans l’humanité à la lecture de votre billet.
    Vous voulez participer à l’information et l’éducation du peuple. Mais ledit peuple n’est-il pas une foule la plupart du temps ?
    Comment informer un peuple qui regarde à la télévision des jeux ou des programmes de téléréalité que je trouve, avec le mauvais esprit qui m’occupe, débilisant ?
    Les peuples veulent-ils la « vérité » ??? Pour avoir la réponse, il suffit de voir les élections, notamment présidentielles, avec toutes les faussetés et escroqueries.

    Répondre
    • Vincent P

      30 juillet 2019

      Ce que vous appelez le peuple, Philippe le bel, n’est qu’un agrégat d’individus réduits à des catégories, réduction qui semble vous échapper.

      A Charles Gave et Richard Détente, bravo et merci!

  • Aljosha

    8 juillet 2019

    Bonjour,

    Belles perspectives.
    Ce we, je lisais un papier sur le projet Manta, entreprise passionnante qui consiste à construire un voilier hyper moderne pour collecter et recycler le plastique des océans.
    Je me disais que ce serait intéressant de prendre part à un tel projet, d’une façon ou d’une autre.
    Mais la seule chose possible est du mécénat avec une possibilité de défiscalisation. Et cela ne m’a pas emballé du tout.
    J’aurais préféré une formule d’actionnariat, une participation plus active qui matérialise l’engagement et donne le sentiment de participer à l’entreprise.
    Peau dans le jeu.
    Bonnes vacances !

    Répondre
  • P. Lacroix

    8 juillet 2019

    Bonjour
    Six semaines de sevrage ! sans billet, mais celui- ci porte à réflexion pour patienter.

    Bonne vacances

    Répondre

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!